Au terme de la mission, M. Gemayel a fait la déclaration suivante. « L’équipe du Fmi a eu des discussions constructives avec les autorités sénégalaises, franchissant des étapes importantes vers la mise en place d’un nouveau programme soutenu par le Fmi. Ces échanges ont porté sur les politiques économiques visant à renforcer la soutenabilité budgétaire, améliorer la gestion de la dette et consolider la gouvernance des finances publiques — piliers essentiels pour le succès économique du Sénégal. Cette mission a permis de poser des bases solides pour la suite des discussions, et nous nous réjouissons de poursuivre le dialogue dans les prochaines semaines afin de finaliser un accord sur les politiques économiques et réformes qui soutiendront le nouveau programme », a indiqué M. Gemayel.
Il a affirmé que les autorités méritent d’être félicitées pour leur engagement continu en faveur de la transparence, de la discipline budgétaire et d’une gestion macroéconomique prudente. Malgré un contexte mondial incertain et des conditions de financement plus strictes, a-t-il dit, l’économie sénégalaise demeure robuste en 2025, soutenue par la première année complète de production pétrolière et gazière ainsi qu’un rebond de l’agriculture. Selon Edward Gemayel, la croissance du Pib réel est estimée à environ 7,9 % cette année, dont 3,4 % pour le secteur non-hydrocarbures, tandis que l’inflation devrait s’établir en moyenne à 1,4 %.
Engagement des autorités pour la transparence
«La performance budgétaire à fin septembre est globalement conforme au budget révisé de 2025, avec des recettes alignées sur les prévisions et une maîtrise des dépenses non prioritaires. Le déficit global devrait se réduire nettement, passant de 13,4 % du Pib en 2024 à 7,8 % en 2025, reflétant l’engagement fort des autorités en faveur de la consolidation budgétaire », a fait savoir M. Gemayel.
Il a relevé que le projet de loi de finances 2026 confirme cet engagement en ciblant une nouvelle réduction du déficit à 5,4 % du Pib. Cet objectif repose sur une mobilisation ambitieuse des recettes — à travers de nouvelles taxes sur les jeux de hasard, les transferts mobiles et d’autres mesures notamment relatives au foncier, ainsi qu’une suppression progressive des exonérations fiscales — combinée à la poursuite de la discipline en matière de dépenses. Si cette ambition est louable, le rendement fiscal très élevé attendu des mesures annoncées constitue un risque significatif, soulignant la nécessité d’établir des hypothèses plus prudentes. Une approche équilibrée permettrait de préserver les investissements à fort impact et les dépenses prioritaires bien ciblées, indispensables pour maintenir la crédibilité budgétaire et soutenir la croissance.
Selon le chef de mission du Fmi, le Sénégal continue de faire face à d’importantes pressions liées à la dette. La dette du secteur public et parapublic est estimée à 132 pour cent du Pib à fin 2024, dont 4 % d’arriérés intérieurs de paiement, en attendant les résultats de l’audit en cours mené par l’Inspection générale des finances sur lesdits arriérés de paiement. Les autorités poursuivent la mise en œuvre d’opérations de gestion active de la dette, tant sur la dette intérieure qu’extérieure, afin de réduire les vulnérabilités liées à la dette.
En outre, les deux parties ont échangé sur plusieurs options pour adresser les défis budgétaires et de gestion de la dette mis en évidence par les conclusions de l’audit des finances publiques.
Des progrès notables ont été réalisés dans la mise en œuvre des mesures correctives liées au cas de dette cachée, notamment en matière de publication de la dette, mais des actions plus décisives restent nécessaires. Le renforcement des capacités de gestion de la dette et la centralisation des fonctions afférentes au sein d’un même ministère demeurent des priorités clés pour améliorer le contrôle, la transparence et la redevabilité.
L’achèvement de la réforme sur la gestion de la dette et la mise en œuvre complète des mesures correctives restantes seront essentiels pour clore définitivement le dossier de la dette cachée.
En complément, la mission et les autorités sénégalaises ont également convenu de la nécessité de réformes soutenues pour appuyer une consolidation budgétaire propice à la croissance et faire progresser les mesures de gouvernance et de lutte contre la corruption, afin de maintenir la confiance et favoriser une croissance durable.
Adou Faye
Il a affirmé que les autorités méritent d’être félicitées pour leur engagement continu en faveur de la transparence, de la discipline budgétaire et d’une gestion macroéconomique prudente. Malgré un contexte mondial incertain et des conditions de financement plus strictes, a-t-il dit, l’économie sénégalaise demeure robuste en 2025, soutenue par la première année complète de production pétrolière et gazière ainsi qu’un rebond de l’agriculture. Selon Edward Gemayel, la croissance du Pib réel est estimée à environ 7,9 % cette année, dont 3,4 % pour le secteur non-hydrocarbures, tandis que l’inflation devrait s’établir en moyenne à 1,4 %.
Engagement des autorités pour la transparence
«La performance budgétaire à fin septembre est globalement conforme au budget révisé de 2025, avec des recettes alignées sur les prévisions et une maîtrise des dépenses non prioritaires. Le déficit global devrait se réduire nettement, passant de 13,4 % du Pib en 2024 à 7,8 % en 2025, reflétant l’engagement fort des autorités en faveur de la consolidation budgétaire », a fait savoir M. Gemayel.
Il a relevé que le projet de loi de finances 2026 confirme cet engagement en ciblant une nouvelle réduction du déficit à 5,4 % du Pib. Cet objectif repose sur une mobilisation ambitieuse des recettes — à travers de nouvelles taxes sur les jeux de hasard, les transferts mobiles et d’autres mesures notamment relatives au foncier, ainsi qu’une suppression progressive des exonérations fiscales — combinée à la poursuite de la discipline en matière de dépenses. Si cette ambition est louable, le rendement fiscal très élevé attendu des mesures annoncées constitue un risque significatif, soulignant la nécessité d’établir des hypothèses plus prudentes. Une approche équilibrée permettrait de préserver les investissements à fort impact et les dépenses prioritaires bien ciblées, indispensables pour maintenir la crédibilité budgétaire et soutenir la croissance.
Selon le chef de mission du Fmi, le Sénégal continue de faire face à d’importantes pressions liées à la dette. La dette du secteur public et parapublic est estimée à 132 pour cent du Pib à fin 2024, dont 4 % d’arriérés intérieurs de paiement, en attendant les résultats de l’audit en cours mené par l’Inspection générale des finances sur lesdits arriérés de paiement. Les autorités poursuivent la mise en œuvre d’opérations de gestion active de la dette, tant sur la dette intérieure qu’extérieure, afin de réduire les vulnérabilités liées à la dette.
En outre, les deux parties ont échangé sur plusieurs options pour adresser les défis budgétaires et de gestion de la dette mis en évidence par les conclusions de l’audit des finances publiques.
Des progrès notables ont été réalisés dans la mise en œuvre des mesures correctives liées au cas de dette cachée, notamment en matière de publication de la dette, mais des actions plus décisives restent nécessaires. Le renforcement des capacités de gestion de la dette et la centralisation des fonctions afférentes au sein d’un même ministère demeurent des priorités clés pour améliorer le contrôle, la transparence et la redevabilité.
L’achèvement de la réforme sur la gestion de la dette et la mise en œuvre complète des mesures correctives restantes seront essentiels pour clore définitivement le dossier de la dette cachée.
En complément, la mission et les autorités sénégalaises ont également convenu de la nécessité de réformes soutenues pour appuyer une consolidation budgétaire propice à la croissance et faire progresser les mesures de gouvernance et de lutte contre la corruption, afin de maintenir la confiance et favoriser une croissance durable.
Adou Faye


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