Quand le sous-sol sénégalais devient béni

Jeudi 30 Avril 2015

Au rythme des annonces des découvertes de gisements de pétroles, le Sénégal n’aura plus de complexe devant certains pays producteurs de pétrole. Il pourrait même titiller la hiérarchie mondiale au sein de l’OPEP.


En fin d’année 2014, la société pétrolière britannique Cairn Energy a découvert du pétrole faite sur le forage d’exploitation dénommée FAN-1, au niveau du bloc dénommé Sangomar profond. Ce  forage d’une épaisseur de 136 mètres pour une probabilité de 90% est riche de 150 millions de barils. Et de 670 millions barils pour une probabilité de 10%.  Le site, objet de la découverte, se trouve à 1100 mètres de profondeur, approximativement à 100 kilomètres au large du Bloc de Sangomar. Le pétrole ainsi découvert serait d’une bonne qualité selon des spécialistes des hydrocarbures.
Ce Mardi, l’entreprise américaine  kosmos Energy annonce aux plus hautes autorités sénégalaises la découverte d’un gisement de pétrole et de gaz entre Kayar et St Louis.  Elle ne s’est pas limitée à cette bonne nouvelle, Kosmos Energy ajoute que ce gisement pourrait être le plus important gisement jamais vu au Sénégal. De quoi titiller même certains géants africains du pétrole tel que le Nigéria.
Ces différentes annoncent arrivent au moment certes ou le baril du pétrole connait une baisse sur le marché international, mais dans le futur elles pourraient s’avérer avantageuses pour le Sénégal, un pays qui subit depuis longtemps le diktat des fluctuations des prix du baril de pétroles. Cela malgré une subvention par le gouvernement des prix des produits pétroliers à hauteur de 120 milliards par an.
Que faire de ces découvertes ?
Le Sénégal n’est pas un pays producteur de pétrole, ou du moins ne l’est pas encore. Cela est connu de tous mais dispose depuis le lendemain des indépendances d’une raffinerie qui approvisionne son marché et celui de certains pays limitrophes en produits  pétroliers alors que son sous-sol ne présageait de l’existence de gisement de pétrole. Cela grâce à la vision de ses dirigeants parmi lesquels le premier Président Léopold S Senghor et le président du Conseil d’alors Mamadou Dia.
Avec une capacité nominale d’un million deux cent mille tonnes par ans, la Société africaine de raffinage, à nos jours, ne couvre pas totalement les besoins du marché local, donc n’exporte alors pas. Sa production annuelle tourne autour de sept cent à huit cent cinquante mille tonnes par an, alors que les besoins du marché sénégalais frise le million de tonne annuellement.
De concert avec le comité national des hydrocarbures (CNH), elle comble le reste des besoins du marché par des importations de brut provenant principalement du Nigéria. Notamment le Bonny Light.
A la lumière des récentes découvertes, le Sénégal doit se préparer à mieux satisfaire la demande nationale et même sous régionale.
La Sar doit entrer en jeu 
La doyenne des raffineries ouest africaines doit jouer les premiers rôles et ainsi accompagner les autorités sénégalaises dans le nouveau statut de pays producteur de pétrole.
Nommé il y à près de deux ans, le Directeur général de la Sar avait laissé entendre lors d’un entretien avec le quotidien national sénégalais le Soleil, que son entreprise se tournait vers la modernisation de ses installations afin de répondre aux exigences de l’heure en termes de capacités et de production. Et cela,  selon M Diop, passe par la mise en œuvre du projet d’extension et de modernisation de la Sar. Mieux M Diop le Directeur de la Sar pense maintenant à une extension, voir même, à la construction d’une nouvelle raffinerie capable de satisfaire le marché locale avec des productions pouvant atteindre entre deux et cinq millions de barils.
Bien vivant quelques tensions de trésoreries  avec son  client la Senelec dont elle est « obligée » de lui fournir le fuel, la sar n’en est pas moins une entreprise courtisée par des multinationales qui voudraient entrer dans son capital en rachetant les actions  Saudy Bin Ladin Group dont le départ est annoncé selon des sources concordantes.
Avec des installations modernes, la Sar pourrait valablement raffiner la part qui revient à l’état du Sénégal et pourquoi pas à celle des autres partenaires du Sénégal qui pourraient eux aussi vendre leurs produits fini à travers le marché régional.
Ceci pour dire que le raffinage au Sénégal a encore de beaux jours devant lui si les autorités sénégalaises et de la Sar suivent la cadence  des découvertes de gisements de pétrole et de gaz dans ses eaux.
Financialafrik
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