Économie mondiale: Les perspectives restent favorables

Mardi 28 Août 2018

A mi-parcours de l'année, les perspectives de l'économie mondiale restent favorables pour 2018, après un exercice précédent marqué par une croissance économique soutenue et synchronisée. Pourtant dans un contexte de resserrement des conditions de financement, les tensions récentes sur le commerce mondial pourraient avoir des répercussions négatives sur l'investissement, la confiance des acteurs économiques et, par ricochet, la croissance.


Économie mondiale: Les perspectives restent favorables
En effet, dans ses dernières prévisions de juillet 2018, le Fond monétaire international (Fmi) indique que le volume du commerce mondial de biens et services pourrait accuser le coup, passant d'une croissance de 5,1% en 2017 à 4,8% en 2018. L'institution a, toutefois, maintenu sa prévision de croissance mondiale à 3,9% pour 2018, avec des orientations distinctes selon les pays ou groupes de pays.
Selon elle, l’expansion économique mondiale devrait être principalement portée par les Etats-Unis, les pays émergents et ceux en développement. Dans les pays avancés, l’activité devrait évoluer au même rythme qu'en 2017, la croissance étant désormais attendue à 2,4% en 2018, après 2,5% aux prévisions d'avril. Au sein de ces pays, l'optimisme continue de prévaloir aux Etats-Unis, porté par les mesures de relance budgétaire et la consommation, principal moteur de l’économie. Selon le Département américain du Commerce, au deuxième trimestre 2018, la croissance du PIB des Etats-Unis a fortement rebondi à 4,1% en rythme annualisé, après 2,2% au premier trimestre, particulièrement soutenue par les augmentations des dépenses de consommations et des exportations. Sur l'année 2018, une expansion du PIB américain de 2,9% est anticipée contre 2,3% en 2017.
S’agissant du Royaume-Uni, les perspectives du Brexit pèsent toujours sur l’activité, notamment en termes de conditions de sortie de l'Union européenne. Depuis le référendum en 2016, le rythme d'expansion de l’économie britannique est resté relativement modéré, s’affichant à 1,2%, au premier trimestre 2018, contre 1,3% et 1,7% respectivement aux quatrièmes et troisièmes trimestres de 2017. Sur l'année 2018, l'économie du Royaume-Uni ne devrait progresser que de 1,4%, soit un recul de 0,2 point de pourcentage relativement aux prévisions d’avril. Pour ce qui est de la zone euro, le deuxième trimestre est marqué par un ralentissement de la croissance, à 2,1% après 2,5% au premier trimestre 2018 et 2,8% au quatrième trimestre de l’année dernière. Les tensions commerciales internationales semblent, en effet, affecter l'activité de la zone où, selon la Banque mondiale, les exportations ont représenté 47,7% du PIB en 2017.
Pour 2018, les pronostics de la zone euro sont révisés, la Perspectives favorables de l’économie mondiale, en 2018 15/08/2017 4 croissance étant, désormais, attendue à 2,2% contre 2,4% aux prévisions d'avril. Pour les principales économies de la zone, la France, l’Allemagne et l’Italie, l’activité économique devrait connaitre une nette décélération en 2018, les attentes respectives de croissance se situant à 1,8%, 2,2% et 1,2%, contre 2,3%, 2,5% et 1,5% en 2017.
 Au niveau des pays émergents et en développement, l’activité devrait globalement s'améliorer en 2018, la croissance étant prévue à 4,9% après 4,7% en 2017. Cependant, cette évolution masque des perspectives différenciées d'un pays à l’autre. Pour cause, la remontée des cours du pétrole avantage les pays exportateurs de la ressource. De plus, les craintes d'une guerre commerciale, combinée aux fluctuations des monnaies de certains pays émergents par rapport au dollar pèsent sur l’activité.
Au sein de la région, la Chine et la Russie devraient enregistrer des taux de croissance respectifs de 6,6% et 1,7% en 2018, conformément aux projections d'avril alors que les rythmes d’expansion du Brésil et de l’Inde sont revus à la baisse, dans l’ordre, à 1,8% et 7,3% contre 2,3% et 7,4% précédemment. En Afrique subsaharienne, les perspectives économiques restent globalement inchangées pour 2018. La croissance économique de la région devrait s’améliorer, à 3,4% contre 2,8% en 2017. En particulier, la croissance économique nigériane et celle sud-africaine devraient respectivement ressortir à 2,1% et 1,5% après 0,8% et 1,3 en 2017.
Au plan financier, les banques centrales des principales économies avancées ont décidé de réduire progressivement leurs politiques de soutien à l'économie. En juin 2018, la Réserve fédérale (Fed), encouragée par la résilience de l’économie américaine, la remontée de l’inflation et un marché de l’emploi dynamique, a relevé de nouveau (+0,25%) son principal taux directeur dans la fourchette de 1,75% à 2%. Au Royaume-Uni, malgré les incertitudes du Brexit, la Banque d’Angleterre (BoE) a également décidé de remonter, d’un quart de point, son principal taux directeur pour le porter à 0,75%, soit le deuxième tour de vis depuis la crise financière de 2008. De son côté, la Banque centrale européenne (BCE), tout en conservant ses taux directeurs à leur niveau actuel (0%), a réduit de moitié ses achats mensuels d'actifs à 15 milliards d'euros. La BCE a aussi annoncé qu’elle devrait arrêter ce vaste programme d'achats d'actifs en décembre 2018.
 
 
Pathe TOURE
Economie

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