Economie: Le budget du Sénégal est faiblement soutenable, selon la DPEE

Mardi 3 Février 2015

Le budget du Sénégal est faiblement soutenable, a révélé une récente étude de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).


Economie: Le budget du Sénégal est faiblement soutenable, selon  la DPEE
L’étude d’une trentaine de pages et intitulée « La crédibilité budgétaire au Sénégal » a été réalisée par M. Youssoupha Diagne Chef de la division des études et politiques économiques  de la DPEE est axée  sur la période 1993-2013.
Dans la littérature économique, la notion de crédibilité budgétaire d’un pays renvoie à la réputation de ce dernier reflétée à travers la gestion de ses finances publiques. Elle s’obtient à l’issue du maintien d’un niveau faible du déficit public sur une période suffisamment longue. Cette réputation se construit souvent au détriment de l’activité économique
Selon M. Diagne, les tests empiriques proposés par les économistes Hamilton et Flavin (1986), Trehan et Walsh (1991) et Quintos (1995) sont appliqués aux données du Sénégal pour vérifier la soutenabilité budgétaire. Les résultats ont montré, selon lui,  que le budget est faiblement soutenable au Sénégal. « En effet, explique ce cadre de la DPEE, l’ajustement des dépenses publiques par les recettes budgétaires est partiel ».  il ajoute qu’à partir de la relation de cointégration entre les deux variables, il apparaît qu’une augmentation de 1% des dépenses publiques s’accompagne de 0,56% de recettes budgétaires supplémentaires. « Ce résultat est proche de celui obtenu par Quintos (1995) pour les Etats Unis sur la période 1950-1992 qui est de 0,6% et supérieur à l’ajustement estimé par l’INSEE (2004) sur les données de la France de 1978 à 2003 mesuré à 0,24% ».
Cependant, estime Youssoupha Diagne, l’analyse descriptive des lois de finances a révélé une faible discipline dans le processus de préparation et d’exécution des dépenses publiques se manifestant par des modifications répétitifs de la composition des dépenses en cours d’année. « De telles pratiques ont pour effet de compromettre les objectifs de croissance et de réduction de la pauvreté et à terme entament la transparence budgétaire et fragilisent les institutions en charge de la préparation, de l’exécution et du contrôle du budget » prévient-il.
El Hadj Diakhaté
 
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