Monsieur le Directeur Général, quelle appréciation faites-vous de la situation du marché financier de l’UEMOA ?
Le marché financier régional se porte bien et poursuit sa mission de financement des économies de l’UEMOA.
En 2023, 2 113,6 milliards de FCFA ont été levés, dont 1 964,8 milliards de FCFA par emprunt obligataire (93 %) pour répondre aux besoins en financement des secteurs public et privé.
La BRVM a également enregistré une bonne année 2023 avec tous ses indicateurs dans le vert, et dont le couronnement a été l’accès à la 5ème place des bourses africaines, avec une capitalisation boursière qui s’est fixée à 7 966 milliards de FCFA, soit environ 13 milliards de dollars USD, au 31 décembre 2023.
Au terme du premier trimestre 2024, la BRVM est en légère hausse.
Les indices BRVM Composite et BRVM 30 ont progressé respectivement de 0,68 % et 0,38 %.
La capitalisation boursière du marché des actions s’est fixée à 8 020,74 milliards de FCFA en hausse de 0,68 % comparé à fin 2023 ; contrairement à la capitalisation du marché obligataire qui a enregistré un recul de 0,34 % à 10 266,97 milliards de FCFA.
Sur la période, 22,65 millions de titres ont été échangés, représentant 16,36 % du volume enregistré en 2023 ; pour une valeur de 60,94 milliards de FCFA soit 15,37 % de la valeur des transactions de l’année 2023.
Au regard de ces statistiques, l’on pourrait légitimement anticiper une année 2024 qui ne surperformerait pas les indicateurs de l’année dernière.
Toutefois, les marchés ont suffisamment démontré, surtout au cours de ces dernières années, qu’aucune anticipation n’est figée dans le marbre.
Quelle est la position de la BRVM à l’échelle africaine et internationale ? Y a-t-il des défis à relever ?
A l’échelle africaine, je l’ai indiqué, la BRVM est la 5ème Bourse en termes de capitalisation boursière, derrière la Bourse de Johannesburg, la Bourse de Casablanca, la Bourse du Nigéria, et la Bourse de l’Egypte. La BRVM est également partie prenante dans tous les projets majeurs d’intégration des bourses africaines, notamment l’African Exchanges Linkage Project (AELP) et le West African Capital Market Integration (WACMI).
Au niveau international, la BRVM a été intégrée dans l’indice MSCI Frontier Markets depuis 2016, renforçant ainsi sa visibilité sur le radar des investisseurs internationaux. Notre Bourse a également adhéré au Sustainable Stock Exchanges Initiative (SSE) des Nations Unies, depuis 2016 également, pour marquer son engagement dans les questions liées à la RSE. Enfin, la BRVM est membre du World Federation of Exchanges (WFE), depuis le 27 mai 2021, attestant ainsi sa conformité aux meilleurs standards internationaux.
Au-delà de ces performances, la BRVM, à l’instar des autres bourses africaines, fait face à des défis de liquidité et d’attractivité, dont les pistes de solutions se résument en l’élargissement de la demande de titres et le développement de l’offre à travers l’accroissement du nombre de sociétés cotées.
Nous nous y attelons.
Il est souvent avancé que la BRVM est la seule Bourse au monde partagée par plusieurs pays, totalement électronique et parfaitement intégrée. Ces avantages constituent-ils des opportunités différentielles pour le marché de l’UEMOA ?
En effet, la BRVM est à la fois un succès politique, institutionnel et technique. Il s’agit de la première expérience mondiale de bourse régionale, démutualisée, totalement intégrée et entièrement électronique.
Cette spécificité régionale de notre Bourse procure des avantages aussi bien aux émetteurs qu’aux investisseurs.
Au titre des émetteurs, je pourrais citer : la levée de ressources dans un marché beaucoup plus large (qu’un espace national) ; une forte attraction des flux d’investissement en portefeuille ; et une visibilité accrue des sociétés cotées.
Concernant les investisseurs, on peut noter : l’accès à un marché plus étendu ; l’accroissement des possibilités de placement ; et une plus grande flexibilité dans les choix d’investissement.
Sur les 10 dernières années la BRVM a contribué à la mobilisation d’environ 16 000 milliards de FCFA (27 milliards USD) pour le financement des investissements publics et privés dans tous les secteurs d’activités au sein de l’UEMOA.
Ces avantages énumérés sont déterminants et notre marché est cité régulièrement en exemple, au niveau international, tout en servant de benchmark aux différents projets d’intégration des marchés de capitaux.
Quelles sont les différentes initiatives menées par votre institution pour promouvoir le développement du marché ?
Depuis le démarrage de ses activités, la BRVM a enregistré une évolution significative, en termes de taille et de profondeur, qui s’est accélérée à partir de 2012 capitalisant les grandes réformes que nous avons conduites, à savoir, la réforme des garanties et l’introduction de la notation, l’harmonisation de la fiscalité applicable aux valeurs mobilières dans l’UMOA, la création d’un marché hypothécaire et de la titrisation, etc. ; mais également grâce à diverses actions que nous avons mises en œuvre, notamment au niveau organisationnel, opérationnel (cotation en continu, fractionnement) et promotionnel avec l’intégration dans l’indice MSCI Frontier Market et l’organisation de road show au niveau international (Paris, Londres, Dubaï, etc.).
Nous poursuivons nos actions de développement. C’est à juste titre que la BRVM sera en road show à Johannesburg les 7 et 8 mai 2024.
La problématique de l’éducation boursière constitue une préoccupation majeure dans une dynamique de mobilisation de l’épargne du grand public. Quel est le rôle de la BRVM pour promouvoir la culture boursière ? Y a-t-il une articulation avec les stratégies régionales et nationales d’inclusion et d’éducation financières ?
La promotion de l’éducation financière de manière générale et de la culture boursière en particulier, constitue une priorité pour la BRVM et nous nous inscrivons parfaitement dans les différentes stratégies nationales en la matière.
A ce titre, la BRVM a engagé plusieurs initiatives. Je pourrais citer, entre autres, l’organisation de séances de formation dans tous les pays de l’Union à travers les Antennes Nationales de Bourse. Nous avons lancé notre service d’information via SMS qui a été une grande première en Afrique ainsi qu’une application mobile disponible sous Android et iOS, qui rapproche gratuitement l’information boursière de toute personne connectée. Notons aussi la création de capsules télévisuelles dénommées FLASH Bourse ; la création de BRVM TV, notre chaine de télévision en ligne ; l’organisation de campagnes de promotion auprès de la jeunesse et des ménages ; et la forte présence de la BRVM sur les médias en ligne et les réseaux sociaux.
La BRVM a également entrepris la mise en place d’un cadre formel de collaboration avec les grandes écoles, les universités et les instituts de formation des différents pays de l’UEMOA. Cette collaboration vise à permettre aux établissements concernés de bénéficier, depuis 2013, d’écrans de consultation délocalisés du marché dans des salles aménagées à cet effet, en leur sein. La BRVM a signé des conventions avec 30 écoles et universités, dont 18 bénéficient des écrans délocalisés.
Les initiatives de coopération se poursuivent.
Au regard de la situation d’instabilité de l’environnement économique, monétaire et financier, quel regard pourrait-on faire sur la performance et la liquidité des titres ?
La BRVM se porte bien.
Nos indices se sont orientés dans le vert en 2023 et au 1er trimestre 2024.
La liquidité de notre marché s’est améliorée pour se fixer à 12 % en 2023 contre 6,79 % en 2020.
Bien entendu, il y a des titres qui sont plus transigés que d’autres ; et cela est la logique des marchés.
En tout état de cause, la BRVM et une bourse résiliente et l’a suffisamment démontré au cours des deux dernières décennies.
Avec les évolutions récentes des technologies disruptives telles que la Blockchain, le Big Data, l’Intelligence Artificielle, etc., les métiers de la finance connaissent des mutations profondes et une remise en cause des modèles de fonctionnement des marchés financiers. Comment la BRVM compte accompagner les différents acteurs du marché dans l’innovation et l’anticipation sur les disruptions futures ?
Les innovations technologiques constituent une opportunité pour les bourses, au regard de leur faculté à développer de nouveaux services et améliorer la qualité des prestations. Certaines technologies émergentes ont un fort potentiel de disruption et pourront remettre sérieusement en cause certains fondamentaux dans le mode de fonctionnement actuel des services financiers. C’est le cas de la Blockchain, des évolutions de l’Intelligence artificielle, de la Big Data, etc.
Il est donc important pour des institutions comme les Bourses de se positionner au cœur de la transformation digitale et d’adapter nos services aux besoins des investisseurs.
Cette quête de la digitalisation se matérialiserait par :
Le marché financier régional se porte bien et poursuit sa mission de financement des économies de l’UEMOA.
En 2023, 2 113,6 milliards de FCFA ont été levés, dont 1 964,8 milliards de FCFA par emprunt obligataire (93 %) pour répondre aux besoins en financement des secteurs public et privé.
La BRVM a également enregistré une bonne année 2023 avec tous ses indicateurs dans le vert, et dont le couronnement a été l’accès à la 5ème place des bourses africaines, avec une capitalisation boursière qui s’est fixée à 7 966 milliards de FCFA, soit environ 13 milliards de dollars USD, au 31 décembre 2023.
Au terme du premier trimestre 2024, la BRVM est en légère hausse.
Les indices BRVM Composite et BRVM 30 ont progressé respectivement de 0,68 % et 0,38 %.
La capitalisation boursière du marché des actions s’est fixée à 8 020,74 milliards de FCFA en hausse de 0,68 % comparé à fin 2023 ; contrairement à la capitalisation du marché obligataire qui a enregistré un recul de 0,34 % à 10 266,97 milliards de FCFA.
Sur la période, 22,65 millions de titres ont été échangés, représentant 16,36 % du volume enregistré en 2023 ; pour une valeur de 60,94 milliards de FCFA soit 15,37 % de la valeur des transactions de l’année 2023.
Au regard de ces statistiques, l’on pourrait légitimement anticiper une année 2024 qui ne surperformerait pas les indicateurs de l’année dernière.
Toutefois, les marchés ont suffisamment démontré, surtout au cours de ces dernières années, qu’aucune anticipation n’est figée dans le marbre.
Quelle est la position de la BRVM à l’échelle africaine et internationale ? Y a-t-il des défis à relever ?
A l’échelle africaine, je l’ai indiqué, la BRVM est la 5ème Bourse en termes de capitalisation boursière, derrière la Bourse de Johannesburg, la Bourse de Casablanca, la Bourse du Nigéria, et la Bourse de l’Egypte. La BRVM est également partie prenante dans tous les projets majeurs d’intégration des bourses africaines, notamment l’African Exchanges Linkage Project (AELP) et le West African Capital Market Integration (WACMI).
Au niveau international, la BRVM a été intégrée dans l’indice MSCI Frontier Markets depuis 2016, renforçant ainsi sa visibilité sur le radar des investisseurs internationaux. Notre Bourse a également adhéré au Sustainable Stock Exchanges Initiative (SSE) des Nations Unies, depuis 2016 également, pour marquer son engagement dans les questions liées à la RSE. Enfin, la BRVM est membre du World Federation of Exchanges (WFE), depuis le 27 mai 2021, attestant ainsi sa conformité aux meilleurs standards internationaux.
Au-delà de ces performances, la BRVM, à l’instar des autres bourses africaines, fait face à des défis de liquidité et d’attractivité, dont les pistes de solutions se résument en l’élargissement de la demande de titres et le développement de l’offre à travers l’accroissement du nombre de sociétés cotées.
Nous nous y attelons.
Il est souvent avancé que la BRVM est la seule Bourse au monde partagée par plusieurs pays, totalement électronique et parfaitement intégrée. Ces avantages constituent-ils des opportunités différentielles pour le marché de l’UEMOA ?
En effet, la BRVM est à la fois un succès politique, institutionnel et technique. Il s’agit de la première expérience mondiale de bourse régionale, démutualisée, totalement intégrée et entièrement électronique.
Cette spécificité régionale de notre Bourse procure des avantages aussi bien aux émetteurs qu’aux investisseurs.
Au titre des émetteurs, je pourrais citer : la levée de ressources dans un marché beaucoup plus large (qu’un espace national) ; une forte attraction des flux d’investissement en portefeuille ; et une visibilité accrue des sociétés cotées.
Concernant les investisseurs, on peut noter : l’accès à un marché plus étendu ; l’accroissement des possibilités de placement ; et une plus grande flexibilité dans les choix d’investissement.
Sur les 10 dernières années la BRVM a contribué à la mobilisation d’environ 16 000 milliards de FCFA (27 milliards USD) pour le financement des investissements publics et privés dans tous les secteurs d’activités au sein de l’UEMOA.
Ces avantages énumérés sont déterminants et notre marché est cité régulièrement en exemple, au niveau international, tout en servant de benchmark aux différents projets d’intégration des marchés de capitaux.
Quelles sont les différentes initiatives menées par votre institution pour promouvoir le développement du marché ?
Depuis le démarrage de ses activités, la BRVM a enregistré une évolution significative, en termes de taille et de profondeur, qui s’est accélérée à partir de 2012 capitalisant les grandes réformes que nous avons conduites, à savoir, la réforme des garanties et l’introduction de la notation, l’harmonisation de la fiscalité applicable aux valeurs mobilières dans l’UMOA, la création d’un marché hypothécaire et de la titrisation, etc. ; mais également grâce à diverses actions que nous avons mises en œuvre, notamment au niveau organisationnel, opérationnel (cotation en continu, fractionnement) et promotionnel avec l’intégration dans l’indice MSCI Frontier Market et l’organisation de road show au niveau international (Paris, Londres, Dubaï, etc.).
Nous poursuivons nos actions de développement. C’est à juste titre que la BRVM sera en road show à Johannesburg les 7 et 8 mai 2024.
La problématique de l’éducation boursière constitue une préoccupation majeure dans une dynamique de mobilisation de l’épargne du grand public. Quel est le rôle de la BRVM pour promouvoir la culture boursière ? Y a-t-il une articulation avec les stratégies régionales et nationales d’inclusion et d’éducation financières ?
La promotion de l’éducation financière de manière générale et de la culture boursière en particulier, constitue une priorité pour la BRVM et nous nous inscrivons parfaitement dans les différentes stratégies nationales en la matière.
A ce titre, la BRVM a engagé plusieurs initiatives. Je pourrais citer, entre autres, l’organisation de séances de formation dans tous les pays de l’Union à travers les Antennes Nationales de Bourse. Nous avons lancé notre service d’information via SMS qui a été une grande première en Afrique ainsi qu’une application mobile disponible sous Android et iOS, qui rapproche gratuitement l’information boursière de toute personne connectée. Notons aussi la création de capsules télévisuelles dénommées FLASH Bourse ; la création de BRVM TV, notre chaine de télévision en ligne ; l’organisation de campagnes de promotion auprès de la jeunesse et des ménages ; et la forte présence de la BRVM sur les médias en ligne et les réseaux sociaux.
La BRVM a également entrepris la mise en place d’un cadre formel de collaboration avec les grandes écoles, les universités et les instituts de formation des différents pays de l’UEMOA. Cette collaboration vise à permettre aux établissements concernés de bénéficier, depuis 2013, d’écrans de consultation délocalisés du marché dans des salles aménagées à cet effet, en leur sein. La BRVM a signé des conventions avec 30 écoles et universités, dont 18 bénéficient des écrans délocalisés.
Les initiatives de coopération se poursuivent.
Au regard de la situation d’instabilité de l’environnement économique, monétaire et financier, quel regard pourrait-on faire sur la performance et la liquidité des titres ?
La BRVM se porte bien.
Nos indices se sont orientés dans le vert en 2023 et au 1er trimestre 2024.
La liquidité de notre marché s’est améliorée pour se fixer à 12 % en 2023 contre 6,79 % en 2020.
Bien entendu, il y a des titres qui sont plus transigés que d’autres ; et cela est la logique des marchés.
En tout état de cause, la BRVM et une bourse résiliente et l’a suffisamment démontré au cours des deux dernières décennies.
Avec les évolutions récentes des technologies disruptives telles que la Blockchain, le Big Data, l’Intelligence Artificielle, etc., les métiers de la finance connaissent des mutations profondes et une remise en cause des modèles de fonctionnement des marchés financiers. Comment la BRVM compte accompagner les différents acteurs du marché dans l’innovation et l’anticipation sur les disruptions futures ?
Les innovations technologiques constituent une opportunité pour les bourses, au regard de leur faculté à développer de nouveaux services et améliorer la qualité des prestations. Certaines technologies émergentes ont un fort potentiel de disruption et pourront remettre sérieusement en cause certains fondamentaux dans le mode de fonctionnement actuel des services financiers. C’est le cas de la Blockchain, des évolutions de l’Intelligence artificielle, de la Big Data, etc.
Il est donc important pour des institutions comme les Bourses de se positionner au cœur de la transformation digitale et d’adapter nos services aux besoins des investisseurs.
Cette quête de la digitalisation se matérialiserait par :
- le développement des outils digitaux de levée de fonds ;
- la mise en place et la promotion du e-listing, qui a fait ses preuves sur la Bourse du Luxembourg ;
- la vulgarisation de Bourse en ligne, qui contribuerait à une forte vulgarisation de la culture boursière, et ;
- plus généralement, le développement accéléré de « Bourses digitales et disruptées » par l’utilisation massive des nouvelles technologies dans tous les métiers de la Bourse avec l’apparition de cyber traders et de cyber asset managers.
Dans ce cadre, la BRVM a entrepris plusieurs initiatives.
En effet, la Bourse en ligne a été autorisée sur le Marché Financier Régional et la BRVM a mis en place les outils technologiques pour permettre à tous les brokers d’offrir à leur clients la possibilité de saisir des ordres de bourse eux-mêmes et d’en voir l’exécution de façon quasi-instantanée.
Avec le développement des technologies disruptives, la BRVM est convaincue que la collaboration avec la Fintech est indispensable pour développer des modèles d’affaires compétitifs et adaptés au besoin des clients (à majorité connectés) des acteurs du marché. C’est à juste titre que la BRVM a lancé, il y a quelques années, un laboratoire de technologies numériques « BRVM Fintech Lab ». Les activités de ce laboratoire seront relancées très prochainement.
La BRVM poursuit ses travaux en matière d’usage de la technologie au profit du développement du marché.
La baisse de tarification applicable aux transactions est souvent évoquée par certains acteurs pour favoriser une plus grande attractivité de la place boursière de l’UEMOA. Y a-t-il des actions menées dans ce sens par la BRVM ?
Sur les 10 dernières années, la BRVM a pris diverses initiatives en matière de baisse de ses tarifs.
En effet, depuis le 1er janvier 2014, la BRVM a (i) réduit de 50 % ses commissions d’introduction et (ii) plafonner sa commission de capitalisation à 600 millions de FCFA par émetteur avec une dégressivité du taux en fonction du flottant.
En outre, depuis le 1er janvier 2019, la BRVM a également réduit de 75 % sa Commission de rétrocession de courtage sur les titres de créance.
D’autres acteurs du marché ont également eu des initiatives de réduction de leurs coûts.
A présent, l’heure est au bilan des impacts de ces revues tarifaires sur l’évolution du marché et les travaux sont en cours.
La BRVM a développé une initiative incitative dénommée « Elite BRVM Lounge ». Pouvez-vous nous rappeler les critères et procédures de sélection des PME ? Quel bilan partiel pourrait - on tirer en termes de nombre d’entreprises éligibles et d’impacts sur le fonctionnement et la performance du marché ?
Pour mémoire, le Programme ELITE BRVM Lounge est une déclinaison du programme ELITE initié par la Bourse de Londres. Il a eu pour principal objectif de préparer les PME (renforcement de capacité) à l’accès au financement à long terme sur le marché de capitaux, à travers leur introduction au Troisième Compartiment de la BRVM.
Les critères d’admission des entreprises au programme ELITE BRVM Lounge étaient les suivants :
En effet, la Bourse en ligne a été autorisée sur le Marché Financier Régional et la BRVM a mis en place les outils technologiques pour permettre à tous les brokers d’offrir à leur clients la possibilité de saisir des ordres de bourse eux-mêmes et d’en voir l’exécution de façon quasi-instantanée.
Avec le développement des technologies disruptives, la BRVM est convaincue que la collaboration avec la Fintech est indispensable pour développer des modèles d’affaires compétitifs et adaptés au besoin des clients (à majorité connectés) des acteurs du marché. C’est à juste titre que la BRVM a lancé, il y a quelques années, un laboratoire de technologies numériques « BRVM Fintech Lab ». Les activités de ce laboratoire seront relancées très prochainement.
La BRVM poursuit ses travaux en matière d’usage de la technologie au profit du développement du marché.
La baisse de tarification applicable aux transactions est souvent évoquée par certains acteurs pour favoriser une plus grande attractivité de la place boursière de l’UEMOA. Y a-t-il des actions menées dans ce sens par la BRVM ?
Sur les 10 dernières années, la BRVM a pris diverses initiatives en matière de baisse de ses tarifs.
En effet, depuis le 1er janvier 2014, la BRVM a (i) réduit de 50 % ses commissions d’introduction et (ii) plafonner sa commission de capitalisation à 600 millions de FCFA par émetteur avec une dégressivité du taux en fonction du flottant.
En outre, depuis le 1er janvier 2019, la BRVM a également réduit de 75 % sa Commission de rétrocession de courtage sur les titres de créance.
D’autres acteurs du marché ont également eu des initiatives de réduction de leurs coûts.
A présent, l’heure est au bilan des impacts de ces revues tarifaires sur l’évolution du marché et les travaux sont en cours.
La BRVM a développé une initiative incitative dénommée « Elite BRVM Lounge ». Pouvez-vous nous rappeler les critères et procédures de sélection des PME ? Quel bilan partiel pourrait - on tirer en termes de nombre d’entreprises éligibles et d’impacts sur le fonctionnement et la performance du marché ?
Pour mémoire, le Programme ELITE BRVM Lounge est une déclinaison du programme ELITE initié par la Bourse de Londres. Il a eu pour principal objectif de préparer les PME (renforcement de capacité) à l’accès au financement à long terme sur le marché de capitaux, à travers leur introduction au Troisième Compartiment de la BRVM.
Les critères d’admission des entreprises au programme ELITE BRVM Lounge étaient les suivants :
- avoir un chiffre d’affaires annuel supérieur à 500 millions de FCFA et en augmentation par rapport à l’année précédente ;
- avoir un ratio résultat d’exploitation sur chiffre d’affaires qui soit supérieur à 5% ou un ratio excédent brut d’exploitation sur chiffre d’affaires qui soit supérieur à 10% ;
- avoir un ratio dette nette sur excédent brut d’exploitation qui soit inférieur à 4.
Sur la base de ces critères, la sélection se faisait par un Comité d’Admission composé de représentants du London Stock Exchange Group (LSEG), de la Bourse de Casablanca (CSE), de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI) et de la BRVM.
Le programme a pris fin en 2022.
En termes de bilan, on peut retenir que le programme a permis d’identifier 30 PME à travers 3 cohortes. Ces PME ont suivi les différentes phases du programme et certaines ont eu recours à diverses sources de financement (microfinance, banque, emprunts obligataires) pour un total d’environ 50 milliards de FCFA.
Notons que 14 PME de ce programme ont été labélisées ELITE, le 13 octobre 2022.
Ces PME viendront animer le Compartiment croissance de la BRVM, au cours des prochaines années.
Par ailleurs, la BRVM travaille à l’élaboration et le lancement d’un nouveau programme d’accompagnent des PME.
La BRVM amorce une nouvelle phase de son développement avec la création annoncée d’un marché de produits dérivés au sein de l’UEMOA. Quels sont les objectifs et les effets escomptés de la mise en place de ce nouveau marché pour les investisseurs et la performance du marché ?
La diversification de l’offre de produits est au cœur des réflexions de la BRVM pour le développement du marché financier régional. Face à l’urgence d’améliorer le financement des économies de l’Union en lien avec les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) et de gestion des risques, de nouveaux instruments tels que les produits dérivés, les basket-bonds, les mini-bonds sont indispensables. Ces produits sont prévus à l’horizon 2025.
S’agissant plus spécifiquement des produits dérivés, ce marché permettra à la BRVM d’offrir aux investisseurs des instruments adaptés à la gestion des risques de leurs portefeuilles. Il contribuera également à améliorer les mécanismes de fixation des prix en rendant notre Bourse plus efficiente.
Les diligences relatives à la mise en place de ce marché se poursuivent et c’est dans ce cadre que la BRVM a signé un protocole d’entente, le 6 mars 2024, avec la Bourse de Montréal, qui est l’un des leaders mondiaux en matière de produits dérivés.
Il s’agit d’un accompagnement précieux, dans un contexte mondial marqué par de nombreux défis pour les bourses face à l’évolution technique et le décloisonnement sans cesse croissant des activités financières avec l’apparition de nouveaux acteurs.
Le lancement du marché est prévu en 2025.
Monsieur le Directeur Général, quelles sont les perspectives à court et moyen terme de la BRVM ?
A court et moyen terme, la BRVM envisage de :
Le programme a pris fin en 2022.
En termes de bilan, on peut retenir que le programme a permis d’identifier 30 PME à travers 3 cohortes. Ces PME ont suivi les différentes phases du programme et certaines ont eu recours à diverses sources de financement (microfinance, banque, emprunts obligataires) pour un total d’environ 50 milliards de FCFA.
Notons que 14 PME de ce programme ont été labélisées ELITE, le 13 octobre 2022.
Ces PME viendront animer le Compartiment croissance de la BRVM, au cours des prochaines années.
Par ailleurs, la BRVM travaille à l’élaboration et le lancement d’un nouveau programme d’accompagnent des PME.
La BRVM amorce une nouvelle phase de son développement avec la création annoncée d’un marché de produits dérivés au sein de l’UEMOA. Quels sont les objectifs et les effets escomptés de la mise en place de ce nouveau marché pour les investisseurs et la performance du marché ?
La diversification de l’offre de produits est au cœur des réflexions de la BRVM pour le développement du marché financier régional. Face à l’urgence d’améliorer le financement des économies de l’Union en lien avec les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) et de gestion des risques, de nouveaux instruments tels que les produits dérivés, les basket-bonds, les mini-bonds sont indispensables. Ces produits sont prévus à l’horizon 2025.
S’agissant plus spécifiquement des produits dérivés, ce marché permettra à la BRVM d’offrir aux investisseurs des instruments adaptés à la gestion des risques de leurs portefeuilles. Il contribuera également à améliorer les mécanismes de fixation des prix en rendant notre Bourse plus efficiente.
Les diligences relatives à la mise en place de ce marché se poursuivent et c’est dans ce cadre que la BRVM a signé un protocole d’entente, le 6 mars 2024, avec la Bourse de Montréal, qui est l’un des leaders mondiaux en matière de produits dérivés.
Il s’agit d’un accompagnement précieux, dans un contexte mondial marqué par de nombreux défis pour les bourses face à l’évolution technique et le décloisonnement sans cesse croissant des activités financières avec l’apparition de nouveaux acteurs.
Le lancement du marché est prévu en 2025.
Monsieur le Directeur Général, quelles sont les perspectives à court et moyen terme de la BRVM ?
A court et moyen terme, la BRVM envisage de :
- Lancer le nouveau programme d’accompagnement des PME ;
- Lancer le marché de produits dérivés, et ;
- Lancer la Bourse des Matières Premières Agricoles (BMPA) de la Côte d’Ivoire, qui demeure un projet structurant de l’Etat et pour lequel la BRVM l’accompagne en qualité d’assistance technique.
La BRVM s’attèle à contribuer à un meilleur financement des économies de notre Union.
Lejecos Magazine
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