Conférence annuelle des ministres de l’Economie et des Finances de l’Union africaine: Des stratégies à définir, des secteurs prioritaires à identifier

Lundi 25 Mars 2013

L’accélération de l’industrialisation de l’Afrique est un des moyens par lesquels les gains récents en matière de croissance économique pourraient être maintenus. L’industrialisation contribuera également à la création durable des richesses, les ressources naturelles et les autres matières premières du continent étant converties en produits à valeur ajoutée destinés à l’exportation vers les marchés mondiaux.
De plus, l’industrialisation aidera à édifier des économies concurrentielles susceptibles d’être intégrées de manière productive dans l’économie mondiale. Elle est donc une condition préalable au développement accéléré de l’Afrique.


Conférence annuelle des ministres de l’Economie et des Finances de l’Union africaine: Des stratégies à définir, des secteurs prioritaires à identifier
La sixième réunion annuelle conjointe de la conférence  des ministres de l’Economie et des Finances de l’Union africaine (UA), et de la Conférence des ministres africains des finances de la planification et du développement économique de la Commission économique africaine, dont les travaux ont démarré, ce 21 mars, à Abidjan (Côte d’Ivoire), a été focalisée sur le thème de «l’industrialisation au service de l’émergence de l’Afrique».
Organisée par la Commission économique pour l’Afrique (CEA), les Nations unies et l’UA, la conférence est devenue la principale tribune des ministres africains chargés des Finances, du Plan et du Développement économique, ainsi que des gouverneurs des banques centrales. Ces derniers ont pu se concerter sur les questions relatives au programme du continent et sur la manière dont les pays africains pourraient concevoir et mettre en œuvre des stratégies de politiques industrielles efficaces appuyant la création de valeurs ajoutées et la transformation économique. Ce qui à terme pourrait contribuer à réduire la dépendance à l’égard de la production de l’exportation de produits non transformés. Ces stratégies devraient non seulement être axées sur une croissance à long terme forte et durable, mais aussi garantir que les bénéfices tirés d’une telle croissance soient largement partagés afin de réduire la pauvreté et d’améliorer le niveau de vie de tous les africains.

Les fondamentaux de la croissance

La croissance récente de l’Afrique peut s’expliquer par un certain nombre de facteurs dont la mise en œuvre de politiques macroéconomiques prudentes telles que la réduction de l’endettement, une politique monétaire faiblement inflationniste et l’amélioration du climat d’investissement, la flambée des prix des produits de base après 2012 et la hausse de la production pétrolière, outre l’accroissement des entrées de capitaux étrangers (capitaux privés et IDE ).
Dans beaucoup de pays, la croissance soutenue a permis dans une large mesure d’accélérer la transformation économique.. «On constate que la croissance relativement bonne en Afrique n’a pas profité au plus grand nombre, puisque des millions d’africains sont enfermés dans le cercle vicieux de la pauvreté», affirment les acteurs économiques. La raison principale en est l’absence de diversification de sources de croissance et, notamment, la persistance d’une trop forte dépendance vis-à-vis des exportations de produits primaires. Par ailleurs, la croissance s’est opérée en grande partie sans créer d’emplois et s’est même accompagnée d’une montée des inégalités dans certains pays. En outre, les importations en ressources naturelles de l’Afrique sont extraites et exportées à l’état brut et non sous forme de produits finis. Par conséquent, aucune valeur n’est ajoutée aux exportations de produits de l’industrie du continent.
«C’est une grande occasion manquée de réaliser un développement économique plus robuste, plus diversifié et plus durable. Il s’y ajoute que certaines de ces ressources représentent un avoir irremplaçable et non renouvelable et que leur exploitation entretient généralement peu de liens avec le reste de l’économie, d’où une contribution au PIB plus faible que ce qu’elle pourrait être. En outre, sa dépendance vis-à-vis des exportations de produits primaires laisse l’Afrique à la merci tant des fluctuations des prix mondiaux des matières premières que de l’instabilité économique qui en résulte».

L’industrialisation : le plus grand défi

L’industrialisation accélérée de l’Afrique pourrait  favoriser l’expansion des échanges au sein du continent et entre ce dernier et le reste du monde grâce à la diversification des exportations. En outre, la création d’une industrie agroalimentaire dans les zones rurales africaines pourrait contribuer à affranchir un grand nombre d’Africains de la pauvreté. Des indicateurs montrent que de nombreux pays africains riches en ressources naturelles sont restés pauvres, tandis que d’autres pays, qui disposent de peu de ressources naturelles, sont devenus riches en mettant en œuvre des politiques qui promeuvent de la valeur ajoutée, «ce qui prouve que la prospérité et la réduction de la pauvreté sont le résultat de choix politiques judicieux. Les pays africains devraient donc profiter des possibilités croissantes qui s’offrent à eux pour promouvoir l’industrialisation».
Malgré les progrès réalisés dans un certain nombre de pays, l’industrialisation reste un défi en Afrique. Tout d’abord, l’agriculture n’a pas été modernisée et la base industrielle est très faible sur le continent. Le secteur manufacturier y est dominé par des activités nationales, qui, relevant essentiellement du secteur informel, ont une incidence négligeable sur la plupart des économies africaines. D’où le retard de l’Afrique par rapport aux régions en développement en termes de performance industrielle.
En outre, les exportations sont très peu diversifiées, la plupart des pays africains continuent d’exporter des produits peu élaborés. Actuellement, c’est un petit groupe de pays (Afrique du Sud, Tunisie, Maroc et Egypte) qui domine le secteur manufacturier africain et parvient, dans une certaine mesure, à diversifier ses exportations. En plus, de nombreux pays africains sont enclavés, et de ce fait confrontés à des coûts de transport élevés et à une faible densité économique. Ils se trouvent ainsi isolés des grands pôles de croissance. Les marchés sont modestes et fragmentés dans les différentes régions du continent.

Créer un climat porteur

Les experts économiques africains affirment que le succès d’un programme d’industrialisation est conditionné par la création d’un climat porteur qui améliore les capacités et les potentialités internes, en ce qui concerne notamment les infrastructures, le capital humain, les systèmes financiers, la recherche-développement, la technologie et la gouvernance. Ils soulignent que «les pouvoirs publics devraient mettre en place des cadres réglementaires pour remédier aux insuffisances du marché. La création d’un tel environnement favorable permettra de réaliser le plein potentiel du secteur privé africain dans une économie industrialisée. L’approfondissement de l’intégration régionale est aussi susceptible d’aider l’Afrique à s’attaquer à certains problèmes auxquels elle fait face dans son programme d’industrialisation».

Transformation structurelle durable

L’industrialisation et la transformation structurelle mènent à une utilisation intensive de ressources naturelles au détriment de l’environnement. Le défi pour l’Afrique consiste non seulement à réussir à transformer son économie, mais aussi à le faire de manière durable, en utilisant et adaptant aux conditions locales des technologies écologiquement rationnelles et en appliquant des innovations technologiques autochtones.
«La mise en œuvre de cette transformation structurelle durable en Afrique ne sera pas facile, et il n’existe pas, pour ce faire, de solution universelle. Chaque pays africain devra concevoir des stratégies et des politiques fondées sur ses priorités sectorielles et ressources propres, les problèmes environnementaux, les conditions initiales et les capacités locales. En d’autres termes, il faudra mettre l’accent sur une utilisation efficace et durable des ressources dans les secteurs énergétique, industriel et agricole», poursuivent les experts économiques africains.
Il ne sera guère facile de mettre en œuvre une transformation structurelle durable en Afrique et il n’existe pas de solution unique pour tous les pays. «Chacun des pays devra concevoir ses stratégies et politiques compte tenu de ses propres priorités sectorielles et de ses ressources des défis environnementaux  qui se posent à lui, ainsi que de ses conditions de départ et de ses capacités intérieures».
LaPresse.Tn
Actu-Economie



1.Posté par Maître EHAkO le 22/05/2023 02:38
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