Sénégal : La dégradation du déficit budgétaire a atteint 3,9% du Pib en 2019

Mardi 5 Janvier 2021

La gestion budgétaire a été caractérisée, en 2019, par une dégradation du déficit budgétaire de 0,2 point de Pib à -3,9%. Selon la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) qui livre les données relatives aux agrégats économiques du Sénégal, au plan des prix, une hausse du taux d’inflation de 1,1% en 2019 contre 0,5% un an plus tôt a été observée.


-3,9%. C’est la représentation, au Produit intérieur brut (Pib) du Sénégal, de la dégradation budgétaire en 2019. C’est la révélation de la Banque centrale des Etats de l’Ouest (Bceao) qui souligne dans la foulée qu’au plan des prix, une hausse du taux d’inflation (1,1% en 2019 contre 0,5% un an plus tôt) a été observée.

Dans un document qui traite de la « Balance des paiements et position extérieure globale du Sénégal », la Bceao indique que s’agissant des comptes extérieurs, le déficit du compte courant, rapporté au Pib, s’est amélioré de 1,5 point par rapport à l’année 2018, en ressortant à 8,0%, en lien avec l’atténuation du déficit de la balance des biens et services qui s’est allégé de 1,7 point à 14,1% du Pib.

A l’en croire, le déficit du compte de biens s’est amélioré de 11,0% à 1.687,6 milliards en 2019, après deux années consécutives de détérioration. Rapporté au Pib, elle renseigne que le déficit commercial est évalué à 12,2% contre 14,6% en 2018.

Cette évolution, d’après la Bceao, est liée à une progression limitée des importations (+6,2%), dans un contexte de repli des cours du baril de pétrole, conjuguée à un dynamisme des exportations (+20,8%), imprimé notamment par les industries extractives, la pêche et les industries chimiques. Ainsi, note-t-elle, le taux de couverture des importations par les exportations s’est amélioré de 7,4 points de pourcentage pour s’établir à 60,6%.

Par ailleurs, la Banque centrale fait savoir que la répartition géographique du solde des échanges de biens fait ressortir un accroissement du déficit commercial vis-à-vis des continents européen (-293,4 Mds) et asiatique (-146,3 Mds) et un renforcement de l’excédent commercial avec le continent africain (+266,2 Mds).
Bassirou MBAYE
Economie

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