La Bad met en garde contre un accroissement de la probabilité d’une crise généralisée et profonde de la dette souveraine. Dans son rapport sur les « Perspectives économiques en Afrique 2020 », elle note que cette augmentation probable de la dette est particulièrement inquiétante en Afrique en raison de la modification de sa structure de risque, résultat de la part croissante de la dette commerciale, des euro-obligations, d’autres créances privées et du fort libellé en devises de la dette africaine.
Pour l’institution, l’évolution de la composition de la dette de l’Afrique, davantage orientée vers le marché commercial, la rend plus coûteuse et plus risquée qu’auparavant. Cette situation, dit-elle, a provoqué une augmentation importante des obligations du service de la dette qui ont atteint dans certains pays jusqu’à 25 % des recettes d’exportation.
La Bad soutient dans le même sens qu’une forte obligation du service de la dette signifie que les gouvernements devront faire face pendant la crise à des compromis difficiles notamment, respecter les obligations de la dette ou dépenser au niveau national pour contenir et amortir les impacts de la pandémie de la Covid-19.
Par ailleurs, elle souligne tout de même que le moratoire sur le service de la dette accordé par la Banque africaine de développement et d’autres créanciers multilatéraux est un élément primordial qui permettra de réconcilier les dilemmes tout en faisant face à la pandémie.
Aussi, poursuit-elle, les marchés financiers mondiaux ont connu les mouvements les plus désordonnés de ces dernières années en raison de l’extrême aversion au risque manifestée pendant la crise par les investisseurs. Il en résulte que l’écart séparant les rendements obligataires des économies africaines dites « de frontière » s’est considérablement accentué depuis la pandémie pour atteindre plus de 700 points de base.
Bassirou MBAYE
Pour l’institution, l’évolution de la composition de la dette de l’Afrique, davantage orientée vers le marché commercial, la rend plus coûteuse et plus risquée qu’auparavant. Cette situation, dit-elle, a provoqué une augmentation importante des obligations du service de la dette qui ont atteint dans certains pays jusqu’à 25 % des recettes d’exportation.
La Bad soutient dans le même sens qu’une forte obligation du service de la dette signifie que les gouvernements devront faire face pendant la crise à des compromis difficiles notamment, respecter les obligations de la dette ou dépenser au niveau national pour contenir et amortir les impacts de la pandémie de la Covid-19.
Par ailleurs, elle souligne tout de même que le moratoire sur le service de la dette accordé par la Banque africaine de développement et d’autres créanciers multilatéraux est un élément primordial qui permettra de réconcilier les dilemmes tout en faisant face à la pandémie.
Aussi, poursuit-elle, les marchés financiers mondiaux ont connu les mouvements les plus désordonnés de ces dernières années en raison de l’extrême aversion au risque manifestée pendant la crise par les investisseurs. Il en résulte que l’écart séparant les rendements obligataires des économies africaines dites « de frontière » s’est considérablement accentué depuis la pandémie pour atteindre plus de 700 points de base.
Bassirou MBAYE