Plusieurs banques centrales africaines volent au secours de leurs monnaies en repli

Jeudi 3 Septembre 2015

Plusieurs banques centrales de pays émergents ont été contraintes de prendre des mesures pour endiguer les plongeons de leurs monnaies face aux autres devises étrangères, notamment le dollar américain. Les émergents d'Afrique n'ont pas échappé à cette vague d’interventions fortes des gestionnaires de la politique monétaire.


Plusieurs banques centrales africaines volent au secours de leurs monnaies en repli
Au Nigéria, la Banque centrale a vendu deux fois des dollars aux bureaux de change, ce qui a permis de relever un naira qui a atteint des niveaux très bas sur les marchés moins formels. Désormais les banques doivent payer 48h à l'avance pour des dollars, et les transactions entre les banques ont été limitées afin de préserver les réserves de change.
L'Ouganda pour sa part, a vu s'accroître les taux d'intervention de la Banque centrale, de 150 points de base, faisant passer les taux du marché à 16% depuis le 10 août 2015. Les autorités espèrent ainsi se prémunir contre les risques d'inflation liée à la chute du shilling. Il faut dire que les taux ont augmenté de 500 points de base depuis avril 2015.
Au Kenya, la banque centrale a pris l'option d'éponger le shilling du marché monétaire, rendant difficile l'acquisition des dollars. Dans le même temps, elle fait grimper ses taux d'intervention de 300 points de base depuis le mois de juin. Les acteurs du marché s'attendaient à une nouvelle hausse des taux qui n'a finalement pas eu lieu au mois d'août.
La banque centrale sud-africaine observe encore l'évolution des choses, notamment du côté des USA, où l'ensemble des investisseurs spécule sur une hausse ou non des taux à la réserve fédérale. Juste dans le sillage des mesures de sauvegarde prise par les Chinois, la South African Reserve Bank a toutefois indiqué qu'elle interviendrait en cas de déséquilibres.
Les pays émergents d'Afrique sont confrontés aux effets de l'onde de choc de la récente volatilité qui s'est emparé des marchés asiatiques. L'indice JP Morgan traquant 22 monnaies de pays émergents a atteint son niveau le plus bas historique. A cela il faut ajouter la baisse des prix des matières premières.
Pour sa part, le Fonds Monétaire Internationale prescrit, au-delà des actions de politique monétaire, une réduction des dépenses publiques et un renforcement dans la mobilisation des ressources fiscales, ce qui devrait limiter les besoins en liquidités du secteur public. Une prescription actuellement mise en application au Ghana, où le parlement vient d'adopter un plan d'austérité budgétaire.
Ecofin
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