La chute des prix du pétrole pourrait peser sur les systèmes bancaires de certains pays exportateurs, selon S&P

Mardi 3 Mars 2015

L’agence de notation Standard & Poor’s (S&P) a estimé, dans un rapport publié le 2 mars, que la chute des prix du pétrole pourrait impacter négativement les systèmes bancaires de certains pays exportateurs, dont le Nigeria.


La chute des prix du pétrole pourrait peser sur les systèmes bancaires de certains pays exportateurs, selon S&P
«La baisse du prix du pétrole affectera certains les systèmes bancaires de certains pays exportateurs, soit directement à cause de leur forte exposition en termes de crédits et de dépôts aux entreprises pétrolières ou liées au gouvernement, soit indirectement à travers de plus faibles investissements et croissance économique, pouvant peser sur la qualité des actifs et les indicateurs de rentabilité des banques», a précisé l’agence.
S&P note dans ce cadre que les banques du Nigéria, du Bahreïn, du Sultanat d’Oman et de  Brunei sont plus vulnérables que les autres. «Les banques nigérianes affichent l'exposition directe plus élevée dans le secteur du pétrole, avec des prêts représentant environ 25% du total des crédits bancaires en 2014. Cela s’explique par le fait que les entreprises privées locales soient impliquées dans l’amont de l’industrie pétrolière ou dans la production du brut. Bien que nous supposions que ces entreprises ont accumulé du cash au cours des trois dernières années, nous ne pouvons pas exclure des effets négatifs sur les indicateurs de qualité des actifs des banques nigérianes», souligne l’agence. Et d’ajouter: « Le secteur du pétrole continue en outre à tirer l’économie nigériane, contribuant à hauteur de  14% au PIB et à 70% aux recettes publiques».
Plus généralement, S&P note que les systèmes bancaires des pays avec de faibles marges budgétaires, des déséquilibres économiques majeurs et une forte dépendance aux dépôts bancaires liés au pétrole, pourraient être mis sous pression.
Selon les prévisions de S&P, les prix du pétrole devraient se  stabiliser autour de 55 dollars le baril en 2015, avant de remonter à environ 65 dollars en 2016.
Ecofin
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