Finance islamique : Un levier pour la création de micro-entreprises

Mardi 5 Novembre 2013

Renforcer les compétences de l’ensemble des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du programme sur la finance islamique, mais aussi développer l’expertise locale dans ce nouveau domaine, est l’objectif que s’est fixé l’Institut de recherche et de formation en finance islamique (IRTI). Ainsi, un atelier national de formation de formateurs en finance islamique a été initié, dans le cadre du Plan de formation de l’Unité de Gestion du Programme d'alphabétisation et d'apprentissage de métiers pour la lutte contre la pauvreté (PALAM).


Dans le cadre de la mise en œuvre de la composante « microfinance », du PALAM  en partenariat avec l’Institut de recherche et de formation en finance islamique (IRTI), le concept de la finance islamique a été revisité dans la perspective de renforcer les capacités des acteurs.  Selon la directrice du PALAM,  Mme  Khady Fall Ndiaye Mbacké, la finance islamique peut favoriser « la création de micro-entreprises pérennes et participer ainsi à la création de richesses ». Elle ajoute que « la  finance islamique se présente comme un outil puissant de lutte contre la pauvreté ». Ainsi,  sous le thème « le PALAM : Une réponse à la demande d'emplois des jeunes et des femmes », l’atelier vise à contribuer « à la capacitation et au renforcement des compétences des jeunes et des femmes »,  indique Mme  Mbacké. Ceci dans l’optique de « les armer davantage dans la création d'emplois, l'autonomisation et le développement socio-économique »,  a-t-elle ajouté. En outre, soutient la directrice du PALAM, cet atelier permettra à l'Unité de gestion dudit programme de « renforcer les compétences de l'ensemble des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du programme sur la finance islamique ». Ce qui participera à développer  « l'expertise locale dans ce nouveau domaine » affirme-t-elle.
Par ailleurs,  Mme  Mbacké est convaincue  que l'argent ou les ressources financières issus de la finance islamique vont aller directement « aux activités visées par l'investissement nécessaire aux équipements et aux projets qui sont élaborés ». Contrairement aux structures classiques de micro finance qui « financent certains projets sans savoir quelle est la destination effective de cet argent »,  souligne Khady Fall Ndiaye Mbacké. Ainsi, pour cette dernière, « les ressources vont servir à la création de richesses par rapport aux jeunes et par rapport aux femmes ». « Elles seront  traduites sous forme d'investissements et vont permettre d'avoir des micro-entreprises pérennes » a-t-elle indiqué. D’où l’importance de « cette formation en finance islamique sur toute sa quintessence destinée  aux intervenants du PALAM »,  affirme Mme  Mbacké. Ceci va leur permettre de fixer « les populations dans leurs terroirs en leur permettant d'avoir des activités socio-économiques qui contribuent à l'émergence de ces villages » a-t-elle-ajouté.
D’une durée de cinq jours, les principaux thèmes de cet atelier porteront sur les techniques de communication et l’andragogie, les fondements de la Charia sur la finance islamique, la structure de la finance islamique, les banques islamiques. La rencontre permettra aussi d’aborder les modes de financement participatifs, les modes de financement à base de vente, les marchés de capitaux islamiques, les investissements islamiques et le Takaful (concept islamique d'assurance, basé sur les normes et règles de la Sharia). Ainsi, d’après les organisateurs de l’atelier,  la micro-finance islamique, dont  la plus value est de s’appuyer sur les facteurs éthiques et moraux, pourra jouer un rôle crucial dans la lutte contre le chômage des jeunes à travers la promotion de l’auto emploi et la culture de l’entreprenariat.
Amy Diallo
 
Finances & Banques


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