FANAF : Papa Ndiaga Boye quitte la scène

«Permettez-moi à l’entame de mon propos de féliciter le Bureau Exécutif d’avoir pris l’heureuse et la bonne initiative d’organiser la cérémonie qui nous réunit aujourd’hui», dit-il d’un calme presque socratique. Comme pour dire que certes cette cérémonie lui est dédiée, mais sa personne importe peu.  Raison pour laquelle, Boye estime que «pour des raisons de temps, en accord avec le Bureau Exécutif de la FANAF, que le témoignage sur ma personne soit fait par une personnalité qui n’est pas membre de ma famille pour éviter tout subjectivisme».
Pour ce qui est de son bilan à la tête de la FANAF, Papa Ndiaga Boye préfère différer l’exercice. D’ailleurs, pour ne pas décevoir plus d’un, il promet un ouvrage  qui retracera son parcours, ses succès et même ses échecs, dans le milieu des assurances.
«Peut-être que je livrerai ma part de vérité dans une publication que j’envisage de faire paraître si le temps, cet ennemi de l’homme,  me le permet», promet-il.
Mais pour l’heure, Boye préfère distribuer des remerciements à tous ceux qui l’ont soutenu dans l’accomplissement de sa tâche. Selon lui, sans leurs conseils, leurs engagements, leurs abnégations et leurs soutiens, ils n’auraient pas pu obtenir des résultats à la tête de la FANAF.
Pour les héritiers, Papa Ndiaga Boye, cet homme du sérail  entrevoit l’avenir avec optimisme. Dans son intervention, il s’est permis de glisser quelques conseils en guise de viatique. 
«Je terminerai mon message par des suggestions à ceux qui ont aujourd’hui la charge de conduire les destinées de la FANAF. Cette  belle œuvre, qui fait la fierté des assureurs et que nous envient de nombreuses professions  dont la banque», renseigne-t-il.
En effet, poursuit-il, au cours de ces dernières années, son équipe et lui, ont mené des combats, remportés des succès et enregistrés des échecs. De même, l’organisation a connu sous la conduite éclairée des différents membres Bureau Exécutif d’importantes mutations qualitatives qui ont accru sa réputation et sa crédibilité auprès des acteurs du monde de l’assurance.
De dix (10) membres installés dans huit (8) pays en 1976, les sociétés membres de la FANAF sont passées à deux cent (200) en 2015 qui sont présentées dans vingt-neuf (29) pays. Ce dynamisme se retrouve au niveau de la production d’assurances  d’une dizaine de milliards en 1976. Le chiffre d’affaires des membres de la FANAF a franchi le cap de huit cent (800) milliards de FCFA en 2015.
Durant la même période, les emplois directs créés par les membres de la FANAF sont passés d’une centaine à plus de huit mille (8 000) au 31 Décembre 2015.
L’épargne collectée et injectée dans les économies des pays respectifs a connu une croissance exponentielle en passant d’une centaine de milliards en 1976 à plus de trois mille (3 000) milliards en 2015).
Le budget de l’Organisation qui atteignait à peine trente-sept (37 millions) de FCFA en 1976  s’élève actuellement à plus de (sept cent cinquante (750 millions) de FCFA dont plus du tiers provient de ressources autres que les contributions des sociétés membres (publicité, sponsoring, formation etc….).
Avant de clore ses propos, ce timonier de l’assurance a tenu à rappeler que les Assemblées annuelles de la FANAF qui se tenaient  dans une chambre d’hôtel au début des années 70 enregistrent actuellement la participation de plus de mille cinq cent (1 500) délégués en provenance d’une cinquantaine de pays de tous les continents.
Aussi, la FANAF, est devenue au fil des années  l’interlocutrice, des  Pouvoirs publics dans le domaine de l’Assurance. Elle joue un rôle majeur dans l’élaboration des politiques publiques et des législations en matière d’assurances.
 
Idrissa Gueye