Ecobank menacé d’une prise de contrôle par des capitaux sud-africains

Jeudi 21 Novembre 2013

Le groupe Ecobank Transnational Incoporated pourrait bientôt être contrôlé majoritairement par des capitaux sud-africains. Nedbank, un des établissements financiers, cotés sur la bourse de Johannesburg, ayant fait part de son intention d’user de son droit de transformer en actions, un prêt de 285 million $ consenti au groupe bancaire panafricain né en 1985 au Togo.


L’option permettrait à Nedbank, qui elle-même est une filiale de l’assureur britannique Old Mutual, et dont la branche sud-africaine est présentée comme étant la deuxième plus grande entreprise d’Afrique, de contrôler jusqu’à 11% du capital d’ETI.
Un autre droit d’option de souscription toujours lié à ce prêt, devrait permettre à Nedbank de posséder jusqu’à 20% du capital d’Ecobank, dans le cadre d’un accord qui pourrait faire monter le volume global de la transaction à près de 500 millions $.
« Nous avons l’intention d’user de nos droits », a indiqué Mike Brown, le directeur général de Nedbank, selon des propos rapportés par Bloomberg. M. Brown précise néanmoins qu’aucune décision de mise en œuvre n’a encore été prise et que les dirigeants de Nedbank ont toujours su qu’une telle initiative coûterait plus cher que le prêt initial.
Si Nedbank réalise ses droits et entre dans le capital d’ETI à hauteur de 20%, il rejoindra la Public Investment Corporation (PIC), le fonds souverain qui gère, en Afrique du Sud, près de 99 milliards $, essentiellement constitués des fonds de pensions des fonctionnaires du pays. En avril 2012, PIC avait racheté 20% des actions d’Ecobank, en devenant du même coup le premier actionnaire du groupe.
L’opération ne devrait cependant pas prendre des allures de simple prise de contrôle car Ecobank dispose, en retour, de droits de prise de participation au sein de Nedbank dans le cadre d’une alliance entre les deux entités, formalisée en 2008. Mais Thierry Tanoh, le directeur général d’Ecobank avait indiqué en mai 2013, que sa banque retarderait l’usage de cette prérogative, pour se recentrer sur ses opérations en Afrique.
Ecobank, il faut le rappeler est présent dans 33 pays et sur trois marchés financiers du continent. Ses dirigeants ont annoncé récemment qu’elle avait réalisé, sur les trois premiers trimestres s’achevant en fin septembre, un bénéfice de 250 millions $, en progression de 65% à période comparée à celui de 2012.
Ecofin
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