Selon le rapport, elle devrait à nouveau se tasser en 2015, à 5.6%, pour repartir en 2016, à 6.7%. La région regagnera alors son titre de champion continental. C’est aussi la région qui à concentré la plus forte hausse des investissements directes étrangers (IDE) en 2014. Pour les rédacteurs de ce rapport, les fluctuations de sa croissance moyenne s’expliquent par la volatilité de la situation au Soudan du Sud, où le conflit armé a plombé la production de pétrole et le PIB en 2013. Le pays a redémarré en 2014 mais devrait à nouveau perdre des points en 2015, sachant que les prévisions sont excessivement aléatoires et tributaires de l’évolution du processus de paix. L’Ethiopie, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda et la Tanzanie ont su conserver une croissance relativement alerte. Tous ayant un secteur minier très restreint et des industries manufacturières peu développées-ou en perte de vitesse-ces performances sont à imputer au secteur des services et à la construction. Mais elles résultent aussi d’une transformation sectorielle qui n’a pas toujours la même envergure. C’est en Ethiopie que les changements structurels sont les plus marqués, avec un recul de la part de l’agriculture dans le PIB et un essor du secteur des services, note le Perspectives Economiques 2015. Au Soudan, la croissance est plus faible, l’économie n’ayant toujours pas surmonté le choc de la sécession du Soudan du Sud en 2011 et de la perte des revenus pétroliers qui en découlé.
Kine SEYE
Kine SEYE