Dans son premier rapport d’évaluation intitulé « Guerre en Ukraine : conséquences économiques et sociales et implications pour les politiques publiques», l’Ocde indique que l’invasion menée par la Russie le 24 février 2022 a provoqué une crise humanitaire en Ukraine, détruisant des vies, des habitations et des infrastructures, et remettant en cause la solidité de la reprise économique mondiale après la pandémie de Covid-19.
Dans ce contexte d’incertitude, l’Ocde estime qu’à cause de ce conflit, la croissance économique mondiale perdra plus de 1 point de
pourcentage, tandis que l’inflation, déjà élevée au début de l’année, pourrait augmenter d’environ 2.5 points supplémentaires au total dans le monde.
Selon l’Ocde, environ 3 millions de personnes ont déjà fui l’Ukraine, et de nouvelles vagues de réfugiés sont attendues au cours des semaines à venir. En Europe, ces chiffres sont de loin supérieurs à ceux observés dans le sillage de la récente crise des réfugiés syriens.
Alors que cet afflux de réfugiés est concentré, pour l’instant, dans les pays voisins de l’Ukraine, l’Ocde appelle à davantage de solidarité de la part de l’UE pour relever ce défi.
«Les prix des matières premières ont fortement augmenté. À elles deux, la Russie et l’Ukraine totalisent un tiers environ des exportations mondiales de blé et sont d’importants producteurs d’engrais et de métaux utilisés dans l’industrie comme le nickel
et le palladium. Des perturbations dans les approvisionnements de blé, de maïs et d’engrais risquent d’aggraver la faim et l’insécurité alimentaire à l’échelle mondiale. L’envolée des prix des métaux pourrait se répercuter sur un large éventail de secteurs tels que l’aéronautique, l’automobile et les semi-conducteurs », note l’Ocde.
Lors de la présentation du rapport d’évaluation, le secrétaire général de l’Ocde, Mathias Cormann, a déclaré : « La contraction de l’offre de matières premières causée par cette guerre aggrave les perturbations des chaînes d’approvisionnement déjà provoquées par la pandémie, ce qui va probablement peser sur les consommateurs et les entreprises pendant quelque temps encore. En termes d’action publique et de réponse des marchés, il nous faut garder la tête froide. Nous devons agir de manière raisonnable, à court terme et à long terme ».
Dans l’immédiat, l’Ocde souligne que les priorités de dépenses des pouvoirs publics sont de financer l’aide aux réfugiés en Europe, et parallèlement, des mesures budgétaires temporaires, rapides et bien ciblées s’imposent pour amortir les effets directs de la crise sur les consommateurs et les entreprises.
Des transferts monétaires temporaires ciblés sur les consommateurs vulnérables peuvent être un moyen efficace d’atténuer l’impact des hausses de prix de l’énergie, selon l’Ocde. Il existe d’autres mesures, qui soit sont moins bien ciblées sur ceux qui sont réellement dans le besoin, soit provoquent des distorsions contreproductives. Une fois passée l’urgence immédiate, ces mesures devront être réexaminées.
Adou Faye
Dans ce contexte d’incertitude, l’Ocde estime qu’à cause de ce conflit, la croissance économique mondiale perdra plus de 1 point de
pourcentage, tandis que l’inflation, déjà élevée au début de l’année, pourrait augmenter d’environ 2.5 points supplémentaires au total dans le monde.
Selon l’Ocde, environ 3 millions de personnes ont déjà fui l’Ukraine, et de nouvelles vagues de réfugiés sont attendues au cours des semaines à venir. En Europe, ces chiffres sont de loin supérieurs à ceux observés dans le sillage de la récente crise des réfugiés syriens.
Alors que cet afflux de réfugiés est concentré, pour l’instant, dans les pays voisins de l’Ukraine, l’Ocde appelle à davantage de solidarité de la part de l’UE pour relever ce défi.
«Les prix des matières premières ont fortement augmenté. À elles deux, la Russie et l’Ukraine totalisent un tiers environ des exportations mondiales de blé et sont d’importants producteurs d’engrais et de métaux utilisés dans l’industrie comme le nickel
et le palladium. Des perturbations dans les approvisionnements de blé, de maïs et d’engrais risquent d’aggraver la faim et l’insécurité alimentaire à l’échelle mondiale. L’envolée des prix des métaux pourrait se répercuter sur un large éventail de secteurs tels que l’aéronautique, l’automobile et les semi-conducteurs », note l’Ocde.
Lors de la présentation du rapport d’évaluation, le secrétaire général de l’Ocde, Mathias Cormann, a déclaré : « La contraction de l’offre de matières premières causée par cette guerre aggrave les perturbations des chaînes d’approvisionnement déjà provoquées par la pandémie, ce qui va probablement peser sur les consommateurs et les entreprises pendant quelque temps encore. En termes d’action publique et de réponse des marchés, il nous faut garder la tête froide. Nous devons agir de manière raisonnable, à court terme et à long terme ».
Dans l’immédiat, l’Ocde souligne que les priorités de dépenses des pouvoirs publics sont de financer l’aide aux réfugiés en Europe, et parallèlement, des mesures budgétaires temporaires, rapides et bien ciblées s’imposent pour amortir les effets directs de la crise sur les consommateurs et les entreprises.
Des transferts monétaires temporaires ciblés sur les consommateurs vulnérables peuvent être un moyen efficace d’atténuer l’impact des hausses de prix de l’énergie, selon l’Ocde. Il existe d’autres mesures, qui soit sont moins bien ciblées sur ceux qui sont réellement dans le besoin, soit provoquent des distorsions contreproductives. Une fois passée l’urgence immédiate, ces mesures devront être réexaminées.
Adou Faye