Afrique: Les transactions illicites coûtent 60 milliards de dollars chaque année

Mardi 2 Juin 2015

Soixante milliards de dollars sont détournés chaque année en Afrique du fait de la corruption et autres transactions illicites, provoquant une ''hémorragie financière'' qui dépasse l'aide publique au développement nette reçue par le continent, a révélé, mardi à Dakar, le directeur du bureau régional PNUD pour l'Afrique Abdoulaye Mar Dièye.


Abdoulaye Mar Dièye, directeur du bureau régional PNUD pour l'Afrique
Abdoulaye Mar Dièye, directeur du bureau régional PNUD pour l'Afrique
''L'Afrique subit du fait de la corruption et autres transactions illicites, une hémorragie financière de l'ordre de 60 milliards de dollars par an'', a expliqué le directeur régional du du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD).

M. Dièye prenait part à la cérémonie officielle d’ouverture d’une conférence interministérielle sur le ‘’renforcement de l’Etat de droit et lutte contre la corruption en Afrique’’. La rencontre est à l’initiative des gouvernements du Qatar, du Sénégal et du PNUD.

De hautes personnalités de divers horizons dont des ministres de la Justice des Etats membres des Nations Unies, de l’Afrique de l’Ouest, du Maghreb, et des experts en plusieurs domaines prennent part à cette rencontre. 

Durant trois jours, les participants vont animer des panels suivis de discussions avec le public.

Pour M. Dièye, ce flux financier illicite ''dépasse l'aide publique au développement nette reçue par le continent et égale les transferts de fonds des émigrés''.

Il a souligné que les effets de la corruption dans le monde sont estimés à quelque ''2 600 milliards de dollars qui sont détournés chaque année, soit plus de 3% du Produit intérieur brut (PIB) du monde''.

''La corruption est une tragédie pernicieuse qui sape les fondements de l'état de droit et alimente les pratiques mafieuses, tels que le terrorisme et les conflits qui hypothèquent la paix et la sécurité'', a fait savoir Abdoulaye Mar Dièye.

La conférence de Dakar va permettre, selon les initiateurs, de croiser les expériences, de solliciter des experts de divers horizons et domaines, de susciter des discussions à travers des panels, pour travailler à une initiative commune’’.

Il s’agit, à la fin de la conférence, ‘’d’aboutir à un communiqué qui définira des actions à entreprendre dans le cadre d’une initiative partagée, ayant pour but d’apporter stabilité et développement, mais aussi de soutenir les systèmes judiciaires en Afrique’’.
APS
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