Afrique : 63 % des litiges fonciers causés par le déplacement forcé des populations locales

Vendredi 10 Février 2017

Diverses organisations et commissions publiques ou communautaires, et de la société civile se sont données rendez-vous ce 9 février, à Dakar, pour se pencher sur les causes des principaux conflits fonciers qui entravent les investissements et portent atteinte aux communautés, selon le rapport annuel de l’Initiative des droits et ressources (PRI, en anglais).


Marche contre  le projet de plantation de biocarburants  des populations de Fanaye, au Sénégal(image d’archive)
Marche contre le projet de plantation de biocarburants des populations de Fanaye, au Sénégal(image d’archive)
Selon le rapport de l’Initiative des droits et ressources (PRI), 63 % des litiges fonciers en Afrique, liés aux investissements ont été déclenchés par le déplacement forcé des populations locales. Pis, les entreprises et les investisseurs ne font pas assez d’effort pour comprendre les revendications conflictuelles à propos des terres qu’ils ont acquises ou prises en concession.
La nature des litiges varie selon la région. En Afrique de l’Ouest, l’agriculture de plantation, notamment les projets d’huile de palme,  constitue le plus puissant moteur de conflit, indique le rapport. Le Libéria constitue un triste exemple. En 2016, une étude montrait que les femmes y étaient plus exposées aux impacts négatifs des acquisitions foncières à grande échelle. 
Au Sénégal, le projet de plantation de biocarburants  à Fanaye, le long de la frontière Nord-Ouest, a été conduit sans le consentement des communautés locales.
L’Afrique de l’Est, le déplacement des communautés a été la cause principale de 36 % des différents fonciers examinés par le cabinet de consultance, TMP, indique le rapport de du PRI. En Afrique australe, ce taux se situe à 82 %  sur l’échelle des différends fonciers. Les plantations de canne à sucre  et les excavations minières sont à l’origine de la plupart des conflits.
Venue présider le lancement du rapport, Solange Bandiaky-Badji, la directrice du programme  Afrique de PRI a déclaré que « les modèles de développement  économique qui ne bénéficient pas aux communautés locales n’ont que peu de de valeur, voire aucune valeur, du fait des conflits qu’ils génèrent. »
 
Amadou BA
  
Actu-Economie


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