Sénégal: Promotion des PME - Encore trop d'obstacles à la création d'entreprises

Lundi 4 Mai 2015

De nombreux obstacles subsistent encore dans la création d'entreprises au Sénégal. C'est l'analyse faite, jeudi dernier, par le directeur général de l'Agence pour la promotion des Petites et moyennes entreprises (Adepme). En effet, Mabousso Thiam, qui fait une présentation, lors de l'atelier de lancement de la campagne de promotion du «Consommer Sénégalais» initiée par Sonatel et Rse Sénégal, estime que beaucoup de Petites et moyennes entreprises meurent au bout de cinq ans après leur création.


Mabousso Thiam,directeur général de l'Agence pour la promotion des Petites et moyennes entreprises (Adepme)
Mabousso Thiam,directeur général de l'Agence pour la promotion des Petites et moyennes entreprises (Adepme)
Suffisant pour lui de soutenir que le pays est loin d'être un pays émergent. Pour cause, explique-t-il, il n'a pas encore atteint la barre des 50 % de taux de survies d'entreprises au bout de 5 ans nécessaires pour figurer sur la liste des pays émergents. «Dans tous les pays du nord, il y a des politiques pour accompagner les Petites et moyennes entreprises», a-t-il relevé. Ce qui n'est pas le cas au Sénégal malgré l'expertise locale.
M. Thiam est d'avis qu'un soutien réel aux Petites et moyennes entreprises permettrait d'offrir de l'emploi à la pléthore de chômeurs. Même s'il croit que le Sénégal peut se développer économiquement, il estime qu'il ne sera possible qu'en mettant en place des batteries de mesures. Cela, en vue de renforcer le concept de consommer local. Mais, le hic, est que même les plus hautes autorités étatiques ne consomment pas les produits locaux chez eux. Ainsi, dira le patron de l'Adepme, le consommer local n'est pas et ne devrait pas être un vain mot.
Poursuivant, il renseigne que l'Etat devrait encourager la création d'entreprises en mettant un terme à l'importation massif et inopportune de denrées alimentaires que le Sénégal est en mesure de produire sur son propre territoire. D'après M. Thiam, la porosité des frontières favorise l'introduction massive des produits étrangers dans les marchés nationaux. Et, l'autre facteur non négligeable, à ses yeux, est l'amateurisme dans nos choix de politiques économiques. «C'est à se demander si l'Etat ne préfère pas les recettes douanières qui découlent des importations aux recettes fiscales générées par les entreprises nationales. Ce n'est pas en important et en revendant que l'on va développer un pays», a indiqué Mabousso Thiam.
Wal Fadjri
Actu-Economie


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