Risques et enjeux politiques pour les économies africaines en 2015

Vendredi 5 Juin 2015

Selon l’édition 2015 des perspectives économique en Afrique, publiée à l'occasion des 50e Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement le scénario le plus probable est celui d’un redresssement progressif des économies africaines.


Crise politique au Burundi qui occassionne des manifestations
Crise politique au Burundi qui occassionne des manifestations
Mais la croissance africaine pourrait pâtir d’un soufflement de l’économie mondiale et de la baisse continue des cours des matières premières. La diminution des exportations de biens et des services (tourisme compris) et, éventuellement, le flux des IDE, de l’aide publique au développement (APD) et des transferts des migrants pourraient constituer des vecteurs de transmission, souligne le rapport.  La volatilité des marchés financiers et les pressions sur les taux de change sont pour certains pays deux facteurs de risque extérieur supplémentaires. Des mouvements erratiques de capitaux consécutifs à une évolution des attentes des marchés quant aux orientations probables de la politique monétaire dans les grands pays et, notamment, aux Etats-Unis, pourraient venir conforter cette menace.
La même source indique qu`en plus des incertitudes extérieures, l’Afrique présente ses propres risques. L’épidémie d’Ebola n’est toujours pas totalement maitrisée de sorte que le tribut humain et économique dans la région pourrait encore s’alourdir. Sans compter que l’insécurité et les tensions politiques et sociales dans certains pays-notamment en Libye, en RCA, en Somalie et au Soudan du Sud-continuent de rejaillir négativement sur leurs performances économiques, rendant les prévisions hautement incertaines. Des tensions politiques et sociales pourraient aussi apparaitre dans des pays censés organiser des élections comme le Burundi   même  si, ces derniers temps, celles-ci se sont déroulées pour l’essentiel de manière pacifique en Afrique
Perspectives économiques 2015 souligne que la stabilité politique, macroéconomique et sociale est une condition clé du développement économique et sociale. Maintenir les économies sur une trajectoire de croissance soutenu et rendre le partage des fruits de la croissance plus équitable sont deux facteurs d’apaisement des tensions politiques et sociales, qui contribuent par ailleurs à la réalisation des objectifs de développement. L’Afrique  a fait des progrès en la matière mais elle doit œuvrer encore à la consolidation durable de la croissance, afin de créer davantage d’emplois de qualité pour une population active toujours plus nombreuse et de réduire la pauvreté.
Kine SEYE
Economie

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