Recherche : Un expert déplore la place marginale de l’Afrique en matière de Recherche-Développement

Samedi 9 Mai 2015

M. Fary Ndao ingénieur géologue spécialisé en géologie pétrolière et minière a déploré la place marginale de l’Afrique en matière de Recherche-Développement.


Il  animait une communication sur le thème « Les enjeux de la Recherche-Développement en Afrique » entrant dans le cadre des Samedis de l’économie », une rencontre mensuelle de réflexions et de débats sur l’économie organisée par la Fondation Rosa Luxemburg et l’Africaine de recherche et de coopération pour un développement endogène (ARCADE).
« L’Afrique a dépensé seulement 10 milliards de dollars en 2007 en Recherche-Développement, soit 0,9% du produit intérieur brut (PIB) du continent », a affirmé M. Ndao. Sur ce montant, l’Afrique du Sud se retrouve avec 4,4 milliards de dollars, le Maghreb 3,3 milliards et l’Afrique subsaharienne 2,6 milliards. Concernant le nombre de chercheurs par million d’habitants, M. Ndao avance  57 pour l’ Afrique subsaharienne contre 477 pour le Maghreb et 390 pour l’Afrique du Sud. Sur le nombre de publication scientifiques la comparaison est effarente : 6250 pour l’Afrique subsaharienne, 8600 pour le Maghreb et 5250 pour l’Afrique du Sud la où la Corée du Sud se retrouve avec 32.780 chercheurs et Israel 10.000.
« L’explication de cet écart pour l’Afrique réside dans le faible financement public de la recherche, la faible culture de l’innovation dans le privé, ainsi que ke désengagement partiel des pays de l’OCDE dans le financement des instituts de recherche comme l’ISRA ou l’IRD (ex ORSTOM) », affirme M. Ndao.
Cet ingénieur géologue a préconisé un certain nombre de pistes pour l’établissement d’une recherche-développement forte en Afrique. C’est le cas notamment  de la réforme du système éducatif, la modernisation des universités  avec des moyens conséquents.  « Il faut aussi une réappropriation par les dirigeants politiques d’un discours sur la science et le savoir », soutient M.Ndao.
Sur un autre registre, il estime qu’il y a urgence à investir dans  des thématiques endogènes : défis sécuritaire et social,  énergétique, agricole et économique  et sanitaire.
El Hadj Diakhaté
 
Actu-Economie


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