Travailler ensemble pour éradiquer la faim dans le monde. C’est l’invite faite par la Fao à l’occasion de la célébration ce jeudi 31 octobre, de la Journée mondiale de l’alimentation. Représentant de la Fao au Sénégal, Gountoueu Robert Gue, soutient qu cette journée, est une occasion, pour nous tous, de jeter un regard sur l’évolution de la situation alimentaire et nutritionnelle dans le monde et particulièrement en Afrique, de partager nos inquiétudes et nos espoirs et de nous orienter vers des perspectives d’avenir pour un monde libéré de la faim et de la malnutrition.
Selon lui, dans le rapport sur la sécurité alimentaire dans le monde 2019, la Fao rapporte que le recul de la faim, dont le monde a bénéficié pendant plus de dix ans, n’est plus d’actualité. Après des décennies de baisse constante, la tendance de la faim dans le monde – mesurée par la prévalence de la sous-alimentation – a repris en 2015 et est restée pratiquement inchangée ces trois dernières années, à un niveau légèrement inférieur à 11 pour cent.
A l’échelle mondiale, dit-il, 2 milliards de personnes environ sont dans une situation d’insécurité alimentaire modérée ou grave. Faute de pouvoir se procurer régulièrement des aliments nutritifs en quantité suffisante, ces personnes sont davantage exposées à la malnutrition et leur santé est mise en péril.
«Ainsi dans notre sous-région de l’Afrique de l’Ouest, de la période 2006 à la période 2018 : le nombre de personnes sous alimentées s’est accru de 33,2 millions à 51,6 millions ; le nombre de personnes en situation d'insécurité alimentaire sévère est passé de 51,6 à 64,3 millions ; le nombre de personnes en situation d'insécurité alimentaire modérée ou grave est passé de 160,2 à 177,2 millions », renseigne le représentant de la Fao. Il a précisé que les facteurs qui constituent la cause de la faim sont notamment : la pauvreté, les inégalités et la marginalisation notamment des jeunes et des femmes, le changement climatique avec ses évènements climatiques extrêmes (la sècheresse, les inondations, l’augmentation du niveau de la mer, etc.), à cela il faut ajouter les conflits, la faiblesse des investissements dans le secteur agricole, notamment l’agriculture, la pêche et l’élevage, les ralentissements de la croissance et les fléchissements économiques.
«Au vu de ces tendances, et en rapport avec les Odd, le monde n'est pas sur la bonne voie pour atteindre la majorité des objectifs des Odd liés à l'agriculture durable, à la sécurité alimentaire et à la nutrition. Quatre ans après le début de l'Agenda 2030, la régression est la norme pour presque tous les indicateurs connexes », regrette M. Gue.
Il soutient que la Fao s’est résolument engagée dans le soutien aux Etats et aux populations à développer ces mesures pour une alimentation saine et pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour tous. Il s’agit de l’appui aux Etats membres à développer et à mettre en place des politiques et de stratégies de lutte contre la faim et la malnutrition sous toutes ses formes ; l’adoption d’approches nutritionnelles axées sur l'agriculture et qui protègent la biodiversité ; l'augmentation et la diversification de la disponibilité alimentaire ; la gestion durable et efficace des ressources naturelles ; l’utilisation des Tic plus largement tout au long des chaînes de valeur agricoles pour créer de nouvelles plates-formes ; la réduction des pertes et du gaspillage alimentaire depuis la récolte jusqu’à la consommation ; l’appui à la mise en œuvre de stratégies nationales de sécurité sanitaire des aliments par l’adoption de normes pertinentes du Codex alimentarius.
«Nous nous sommes fixés, pour objectif, d'éradiquer la faim et toutes les formes de malnutrition d'ici 2030. Dans cette perspective, la Fao a déclaré que son thème biennal pour 2020-2021 serait "Promouvoir des régimes alimentaires sains et prévenir toutes les formes de malnutrition". Avec un objectif aussi ambitieux, nous devons tous travailler ensemble. Nous avons besoin de politiques et d'un engagement politique plus forts. Nous devons investir dans une agriculture qui améliore la nutrition. Nous devons marcher main dans la main et construire des systèmes alimentaires sains et durables », a déclaré le représentant de la Fao.
Adou FAYE
Selon lui, dans le rapport sur la sécurité alimentaire dans le monde 2019, la Fao rapporte que le recul de la faim, dont le monde a bénéficié pendant plus de dix ans, n’est plus d’actualité. Après des décennies de baisse constante, la tendance de la faim dans le monde – mesurée par la prévalence de la sous-alimentation – a repris en 2015 et est restée pratiquement inchangée ces trois dernières années, à un niveau légèrement inférieur à 11 pour cent.
A l’échelle mondiale, dit-il, 2 milliards de personnes environ sont dans une situation d’insécurité alimentaire modérée ou grave. Faute de pouvoir se procurer régulièrement des aliments nutritifs en quantité suffisante, ces personnes sont davantage exposées à la malnutrition et leur santé est mise en péril.
«Ainsi dans notre sous-région de l’Afrique de l’Ouest, de la période 2006 à la période 2018 : le nombre de personnes sous alimentées s’est accru de 33,2 millions à 51,6 millions ; le nombre de personnes en situation d'insécurité alimentaire sévère est passé de 51,6 à 64,3 millions ; le nombre de personnes en situation d'insécurité alimentaire modérée ou grave est passé de 160,2 à 177,2 millions », renseigne le représentant de la Fao. Il a précisé que les facteurs qui constituent la cause de la faim sont notamment : la pauvreté, les inégalités et la marginalisation notamment des jeunes et des femmes, le changement climatique avec ses évènements climatiques extrêmes (la sècheresse, les inondations, l’augmentation du niveau de la mer, etc.), à cela il faut ajouter les conflits, la faiblesse des investissements dans le secteur agricole, notamment l’agriculture, la pêche et l’élevage, les ralentissements de la croissance et les fléchissements économiques.
«Au vu de ces tendances, et en rapport avec les Odd, le monde n'est pas sur la bonne voie pour atteindre la majorité des objectifs des Odd liés à l'agriculture durable, à la sécurité alimentaire et à la nutrition. Quatre ans après le début de l'Agenda 2030, la régression est la norme pour presque tous les indicateurs connexes », regrette M. Gue.
Il soutient que la Fao s’est résolument engagée dans le soutien aux Etats et aux populations à développer ces mesures pour une alimentation saine et pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour tous. Il s’agit de l’appui aux Etats membres à développer et à mettre en place des politiques et de stratégies de lutte contre la faim et la malnutrition sous toutes ses formes ; l’adoption d’approches nutritionnelles axées sur l'agriculture et qui protègent la biodiversité ; l'augmentation et la diversification de la disponibilité alimentaire ; la gestion durable et efficace des ressources naturelles ; l’utilisation des Tic plus largement tout au long des chaînes de valeur agricoles pour créer de nouvelles plates-formes ; la réduction des pertes et du gaspillage alimentaire depuis la récolte jusqu’à la consommation ; l’appui à la mise en œuvre de stratégies nationales de sécurité sanitaire des aliments par l’adoption de normes pertinentes du Codex alimentarius.
«Nous nous sommes fixés, pour objectif, d'éradiquer la faim et toutes les formes de malnutrition d'ici 2030. Dans cette perspective, la Fao a déclaré que son thème biennal pour 2020-2021 serait "Promouvoir des régimes alimentaires sains et prévenir toutes les formes de malnutrition". Avec un objectif aussi ambitieux, nous devons tous travailler ensemble. Nous avons besoin de politiques et d'un engagement politique plus forts. Nous devons investir dans une agriculture qui améliore la nutrition. Nous devons marcher main dans la main et construire des systèmes alimentaires sains et durables », a déclaré le représentant de la Fao.
Adou FAYE