IMPÔTS SUR LES SOCIETES : Pourquoi l’Etat refuse toute baisse

Vendredi 29 Mai 2015

Parce qu’il peine à avoir un contrat gagnant-gagnant avec le secteur privé en termes de création d’emploi et d’investissement, l’Etat refuse de baisser l’impôt sur les sociétés, passé de 25 à 30 % avec l’arrivée du président Sall. Selon Abdoulaye Ly, Directeur national de la promotion des investissements, si les entreprises font des bénéfices et ne sont pas astreintes à recruter avec les marges financières qu’elles dégagent, elles vont transférer l’argent à l’étranger.


IMPÔTS SUR LES SOCIETES : Pourquoi l’Etat refuse toute baisse
On en sait un peu plus sur la décision du gouvernement de ne pas baisser l’impôt sur les sociétés. Hier, l’économiste Abdoulaye Ly est largement revenu sur cette question. Et, c’est pour soutenir que le gouvernement peine à avoir un contrat gagnant-gagnant avec le secteur privé. D’ailleurs, il accuse le régime libéral d’avoir baisser cette fiscalité sans imposer une contrepartie aux entreprises. En effet, la fiscalité au Sénégal sur les revenus des entreprises qui était plafonné par le régime libéral à 25 % a été augmentée par le régime en place pour atteindre 30 %. Selon l’économiste, qui animait, hier, une conférence publique à la Fondation Neumann, sur «les Pme sénégalaises face au défi du Web», la baisse de la fiscalité doit avoir une contrepartie. Car, explique-t-il,  le gouvernement ne peut pas diminuer l’impôt sans raison. «On diminue l’impôt pour avoir un résultat. Parce que l’économie est une mécanique. Quand vous touchez ici, il y a des conséquences là-bas», a indiqué l’économiste non moins Directeur national de la promotion des investissements. Ainsi, dira-t-il, les libéraux ont fait une baisse d’impôt sur les sociétés sans leur imposer une contrepartie.  
Concernant la décision du régime en place de ramener cette fiscalité à 30 %, l’économiste explique que l’Etat souhaite que les entreprises aient des marges de profits avec un impôt allégé pour recruter. «Si vous avez des entreprises qui font des bénéfices et qui ne sont pas astreintes à recruter avec les marges financières qu’elles dégagent, elles ne vont pas recruter. Elles vont transférer l’argent à l’étranger», a signalé l’économiste. Le gouvernement avait annoncé sa volonté de créer plusieurs emplois pour la jeunesse. Seulement, cette volonté tarde à se concrétiser. Car, le Sénégal continue d’enregistrer un taux de chômage important. «C’est ce qui s’est passé. On diminue l’impôt sur le revenu des entreprises et ça n’a pas donné lieu à un recrutement massif», a-t-il révélé.
Rappelons que pour attirer plus d’investisseurs et créer des emplois, l’ancien régime du président Abdoulaye Wade avait baissé l’impôt sur les revenus de 33 à 25 %. Mais, n’ayant pas porté ses fruits, plusieurs experts ont plaidé un retour à l’orthodoxie. Finalement, avec l’entrée en vigueur du nouveau Code général des impôts en janvier 2013, le régime du président Macky Sall l’a ramené à 30 % pour renflouer les caisses de l’Etat. Mais la taille de l’assiette n’a pas grossi. 
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Actu-Economie


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