IBRAHIMA DIOUF DIRECTEUR DU BUREAU DE MISE A NIVEAU DES ENTREPRISES (BMN) : « Développer une approche de complémentarité entre structures d’appui au secteur privé »

Jeudi 23 Janvier 2014

Dans cet entretien accordé à lejecos.com, Ibrahima Diouf, Directeur du Bureau de Mise à Niveau est revenu sur le protocole d’accord que sa structure a signé avec la Banque Nationale de Développement Economique(BNDE). Entretien


Ibrahima Diouf, Directeur du Bureau de mise à niveau
Ibrahima Diouf, Directeur du Bureau de mise à niveau
La BMN vient de signer avec la BNDE une convention de partenariat. Qu’est ce qui explique ce choix ?
La Banque nationale de développement économique est une structure, partie prenante, membre du dispositif d’appui au secteur privé. En tant que structure d’appui au secteur privé, nous développons  une approche de complémentarité entre les différentes structures d’appui au secteur privé. Sous ce rapport, les structures d’appui non financier doivent se rapprocher des structures d’appui financier. Comme la BNDE cible principalement  la petite et moyenne entreprise, et que le bureau de mise à niveau, dans ses nouvelles orientations cible cette catégorie particulière d’entreprise, on se devait de se rencontrer et de voir comment le travail, en amont qui est fait par le bureau de mise à niveau  pouvait être prolongé  dans le cadre d’un financement par la BNDE.  Ensuite, au niveau des résultats obtenus par le BMN, en terme d’entreprises accompagnées, on a constaté que sur les 102 entreprises accompagnées pour un montant de 56 milliards de francs CFA d’investissements approuvés, pratiquement 48 % de ces entreprises ont exprimé des besoins de financement bancaire, pour réaliser leur plan de mise à niveau. Soit 26 milliards. Voilà un cas pratique d’entreprises accompagnées par le BMN, qui ont une certaine solidité : 48% d’entre elles souffrent d’un besoin de financement bancaire ; 55% des entreprises qui ont été accompagnées par la mise à niveau financent leur plan d’investissement  à partir de fonds propres.  D’autres utilisent des méthodes mixtes, fonds propres et emprunts bancaires. Donc il y a un besoin de financement bancaire qui est là et je pense que la BNDE, qui se positionne dans le segment des Pme  était la mieux indiqué pour établir une convention de partenariat  afin que les entreprises accompagnées par le bureau de mise à niveau puissent bénéficier d’un financement  avantageux de la part de la BNDE.
Le DG de la BNDE a expliqué que sa banque va profiter de l’expérience du BMN.  Comment cela se fera-t-il ?
La contrainte de financement ou bien la contrainte d’accès au crédit qui  se pose à la Pme est souvent perçue sous l’angle du risque que représente la Pme.  Comme la gestion de ce risque entraîne des coûts complémentaires, ce qui renchérit le crédit. Très souvent, la Pme arrive difficilement à obtenir le crédit.  Si elle l’obtient, c’est à des coûts très élevés. Maintenant si une structure bancaire ou financière, en l’occurrence la BNDE est assurée qu’une grande partie du risque est atténuée  grâce au travail en amont du BMN, un travail  de diagnostic, d’analyse du secteur et de la Pme qui évolue dans ce secteur,  c’est sure que le risque est atténué. Parce que le BMN est à même de dire que telle  entreprise du secteur se comporte de telle manière. Par exemple est ce que c’est une entreprise qui a du potentiel de croissance ?  Est-ce que c’est une entreprise qui, dans un court ou moyen terme peut gagner de nouvelles parts de marché ?  Est-ce que c’est une entreprise qui va moderniser son outil de gestion, est ce que des instruments comme un modèle de procédure ou un plan marketing  sont à la disposition de cette entreprise ? Tous ces éléments sont évalués par la mise à niveau. Donc si le banquier reçoit toutes ces informations,  avant la décision du crédit, cela lui permet non seulement de la prendre rapidement mais aussi de décider en faveur d’un octroi de crédit.
Le BMN est accompagné par des bailleurs (Union européenne, Agence française de développement, ONUDI). Comment ces bailleurs apprécient la signature de cette convention entre le BMN et la BNDE ?
Les bailleurs l’apprécient positivement et utilement. D’ailleurs que ce soit la délégation de l’Union européenne, l’AFD ou l’ONUDI, ils étaient tous présents à cette cérémonie. Ce qui dénote d’un engouement et d’une adhésion à la démarche. Dans le long terme, les bailleurs nous demandent de prospecter  de nouvelles sources de financements. Ce ne sont pas des financements pérennes, c’est des programmes. Il faut penser d’ores et déjà à la suite du programme, lorsque les bailleurs se retireront. Ce n’est pas le cas encore mais  l’Etat du Sénégal doit déjà prendre en charge, cette question de la pérennisation du programme de mise à niveau.
Pour rappel, que ce soit le secteur privé bénéficiaire, les PTF qui  accompagnent l’Etat dans le financement  de ce programme s’accordent à dire que c’est l’un des rares programmes sur le renforcement de la compétitivité des entreprises, du tissu industriel qui donne des résultats satisfaisants. Sous ce rapport, je pense que l’Etat doit tout faire pour pérenniser ce programme. Cette action de pérennisation a commencé en 2013, parce que jusqu’en 2013, la contribution de l’Etat,  à l’abondement du Fonds de mise à niveau  était de l’ordre de 250 millions par an. En 2013, l’Etat a fait un saut qualitatif  pour porter justement cette contribution à un milliards par an, grâce au plaidoyer que nous avons développé. C’est un signal fort pour dire que l’Etat s’engage à contribuer à la pérennisation de ce programme. Et cela rassure les partenaires. D’ailleurs d’autres partenaires se profilent à l’horizon pour participer au financement de ce programme. Je peux citer le japon, la BAD. Et l’ONUDI s’est engagé pour qu’en 2014, le programme spéciale Casamance fasse l’objet d’un financement à part. En plus le BMN est de plus en plus sollicité par d’autres bureaux de mise à niveau du continent. L’expertise du bureau de mise à niveau va être valorisée. 
 Entretien réalisé par Ismaila BA
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1.Posté par Howatuppy le 25/10/2015 19:43 (depuis mobile)
The wings are required to provide sideways stabilization as well as the lifting force necessary to overcome the force of gravity.Bacteria in CBP are usually sensitive strains even after a number of antibiotic treatment regimens have been tried.

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