Financement des entreprises : « Les banques devraient augmenter l’octroi de crédit au secteur privé africain », selon le PDG de Cofina

Lundi 12 Février 2018

Les banques n’assurent que 29 % de financement du secteur privé en Afrique subsaharienne. Un taux qu’il faudra améliorer par un soutien et un accompagnement accrus aux PME, a déclaré Jean-Luc Konan, le PDG de Cofina


Les rôles classiques des banques et les établissements financiers sont connus : faciliter les échanges de biens et services à travers plusieurs canaux, jouer un rôle-refuge ou encore s’acquitter de la tâche d’intermédiation entre les clients prêteurs et ceux emprunteurs, entre autres. Quid du financement des entreprises, particulièrement les PME ? A cette question, M. Jean-Luc Konan, le PDG de Cofina répond par l’affirmative et tente d’apporter  des questions. Selon lui, « les banques doivent développer des solutions adaptées à chaque niveau de besoin. » Etant donné que les  PME constituent plus de 90 % du secteur économique africain, il appelle les établissements financiers  à s’occuper davantage de ces entités. Comme cela se fait ailleurs dans le monde, a-t-il confié lors d’un panel organisé, à Dakar, dans le cadre des Rencontres annuelles du Club des dirigeants de banque et d’établissements financiers d’Afrique.
Il a remarqué que les institutions financières du continent accusent un retard dans l’octroi de crédit au secteur privé. A titre comparatif, celles-ci financent le secteur privé à hauteur de 157 % alors que qu’en Afrique au Sud du Sahara, ce taux n’est que 45,5 %, hormis l’Afrique du Sud où il est d’environ 145 %.  Et dans ces 45 %, de financement, les banques n’en assurent que 29 %.  
Dans sa communication, M. Konan a rappelé qu’en Afrique, sur 32 000 jeunes qui sortent sur le marché de l’emploi, seuls 8 200 en trouvent effectivement. Ainsi, a-t-il averti les autorités politiques et financières du continent à « créer un écosystème pour désamorcer cette bombe sociale à retardement que sont le sous-emploi ou carrément le manque d’emploi. »
A ce titre, il préconise des solutions innovantes se basant sur le développement du digital en Afrique. Concrètement, « cela passe par le développement des PME, leur accompagnement, la couverture des risques », entre autres solutions. Comme pour fouetter l’ardeur de ses collègues, le patron de Cofina de déclarer : « Si nous ne finançons pas les PME, nous risquons de ne pas avoir demain de patrons de grandes entreprises ou de multinationales africaines. » A l’instar, dit-il d’un Aliko Dangote,big  boss de grandes firmes implantées en Afrique et dans le reste du monde.
Amadou BA
 
Finances & Banques



1.Posté par NDIAYE Khalifa Ababacar le 15/02/2018 17:20 (depuis mobile)
Bonjour,

Je suis du même avis que le DG de COFINA.

Il urge pour les banques et sfd d''améliorerleur financement ou changer le système de financement surtout pour les PME.

Bonne Continuation COFINA..

2.Posté par Tuo Gnidanhan le 19/02/2018 12:04 (depuis mobile)
Propos très réaliste et juste. Nos banques devraient définir des modèles économiques s’adaptant au financement des PME, notamment celle qui innovent. L’Afrique c’est le futur, le futur c’est l’Afrique!

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