Selon Elimane H. Kane, si certains symboles gênants, associés au Franc Cfa vont disparaitre, les liens de subordination monétaire sur le plan légal et sur celui de la conduite des politiques monétaires demeurent en place.
Le débat concernant le remplacement du Franc Cfa par l’Eco continue de défrayer la chronique. Et Legs Africa plaide pour plus d’implication des peuples africains qui utilisent cette monnaie. En effet, à travers ses rencontres intitulées « Perspectives africaines », cette organisation regroupant des experts de différents secteurs dénonce le fait qu’il n’y ait pas « eu suffisamment de débats surtout au niveau des peuples africains sur la question et que les chefs d’Etat prennent des décisions sans discuter avec ces derniers ».
Par conséquent, confie le président de Legs Africa, nous avions dit qu’il faut que ce débat ait lieu parce que la question liée à la monnaie n’est pas seulement technique. Selon Elimane H. Kane, elle est d’abord une décision politique fondamentale de souveraineté qu’un Etat doit prendre pour mieux s’occuper de son économie. « Si l’on dit aux sénégalais qui utilisent le Cfa que cette monnaie va changer, ils vont se poser beaucoup de questions auxquelles il faut apporter des réponses », soutient-il.
M. Kane estime que nous (les Etats membres de la Cedeao) devons avoir la souveraineté, la maitrise sur la politique économique et monétaire comme le Japon qui peut se permettre de s’endetter à 250% de son Produit intérieur brut(Pib) ou les Etats unis. Et pour se faire, souligne-t-il, il faut laisser le peuple s’exprimer. « Il faut que l’on arrête d’infantiliser le peuple africain. Nous sommes capables de réfléchir, nous savons ce qui est mieux pour nous et nous avons aussi envie de sortir définitivement de cette servitude que nous a imposé la colonisation. Il est temps qu’on décide par nous-même de ce qui concerne notre avenir », plaide Elimane H. Kane.
Pour lui, l’Eco est la monnaie que la Cedeao a décidé d’avoir elle-même et sur cette base, on peut dire qu’elle veut reprendre sa souveraineté. Mais, il relève tout de même que cette souveraineté dépendra de l’organisation de cette monnaie parce que la sortie de Emmanuel Macron et Alassane Ouattra est en déphasage avec ce qui a été décidé au niveau de la Cedeao.
Les réformes annoncées par les présidents ivoirien et français, dit-il, « ne suffisent pas parce que la France demeure garante et l’Eco reste toujours arrimée à l’Euro ». Il défend, dans la foulée, la position selon laquelle le Franc Cfa n’a jamais été garanti par la France mais plutôt par les réserves que les pays de l’Uemoa déposent au niveau du trésor français. Ce qui n’est pas de son point de vue de la souveraineté.
Bassirou MBAYE
Le débat concernant le remplacement du Franc Cfa par l’Eco continue de défrayer la chronique. Et Legs Africa plaide pour plus d’implication des peuples africains qui utilisent cette monnaie. En effet, à travers ses rencontres intitulées « Perspectives africaines », cette organisation regroupant des experts de différents secteurs dénonce le fait qu’il n’y ait pas « eu suffisamment de débats surtout au niveau des peuples africains sur la question et que les chefs d’Etat prennent des décisions sans discuter avec ces derniers ».
Par conséquent, confie le président de Legs Africa, nous avions dit qu’il faut que ce débat ait lieu parce que la question liée à la monnaie n’est pas seulement technique. Selon Elimane H. Kane, elle est d’abord une décision politique fondamentale de souveraineté qu’un Etat doit prendre pour mieux s’occuper de son économie. « Si l’on dit aux sénégalais qui utilisent le Cfa que cette monnaie va changer, ils vont se poser beaucoup de questions auxquelles il faut apporter des réponses », soutient-il.
M. Kane estime que nous (les Etats membres de la Cedeao) devons avoir la souveraineté, la maitrise sur la politique économique et monétaire comme le Japon qui peut se permettre de s’endetter à 250% de son Produit intérieur brut(Pib) ou les Etats unis. Et pour se faire, souligne-t-il, il faut laisser le peuple s’exprimer. « Il faut que l’on arrête d’infantiliser le peuple africain. Nous sommes capables de réfléchir, nous savons ce qui est mieux pour nous et nous avons aussi envie de sortir définitivement de cette servitude que nous a imposé la colonisation. Il est temps qu’on décide par nous-même de ce qui concerne notre avenir », plaide Elimane H. Kane.
Pour lui, l’Eco est la monnaie que la Cedeao a décidé d’avoir elle-même et sur cette base, on peut dire qu’elle veut reprendre sa souveraineté. Mais, il relève tout de même que cette souveraineté dépendra de l’organisation de cette monnaie parce que la sortie de Emmanuel Macron et Alassane Ouattra est en déphasage avec ce qui a été décidé au niveau de la Cedeao.
Les réformes annoncées par les présidents ivoirien et français, dit-il, « ne suffisent pas parce que la France demeure garante et l’Eco reste toujours arrimée à l’Euro ». Il défend, dans la foulée, la position selon laquelle le Franc Cfa n’a jamais été garanti par la France mais plutôt par les réserves que les pays de l’Uemoa déposent au niveau du trésor français. Ce qui n’est pas de son point de vue de la souveraineté.
Bassirou MBAYE