Amélioration du climat des affaires : Laurent Corthay de la Banque mondiale salue l’engagement constant du Sénégal

Vendredi 25 Octobre 2019

Commentant les résultats obtenus par les pays d’Afrique subsaharienne notamment le Sénégal dans le rapport Doing Business, Laurent Corthay Spécialiste principal en charge du secteur privé à la Banque mondiale, salue l’engagement constant du Sénégal .


Amélioration du climat des affaires : Laurent Corthay de la Banque mondiale salue l’engagement constant du Sénégal
Le rapport Doing Business mesure les améliorations de l’environnement des affaires dans 190 pays selon dix indicateurs spécifiques, qui suivent le cours de la vie de l’entreprise, depuis sa création jusqu’à sa dissolution éventuelle.

Selon  Laurent Corthay, spécialiste principal en charge du secteur privé à la Banque mondiale, le rapport en compte des réformes clefs qui contribuent à la formalisation et à l’expansion des PME, ainsi qu'à l'investissement privé. Ce sont à son avis, les deux leviers principaux de la création d’emploi, qui est le chemin le plus direct pour sortir de la pauvreté.

«L’Afrique subsaharienne est devenue la première région réformatrice au monde avec 73réformes reconnue dans le rapport cette année. Cela signifie également que le voisinage direct du Sénégal, en termes de pays comparateurs, est un voisinage très concurrentiel, puisque cette année, le Nigéria et le Togo se placent parmi les 10 économies les plus réformatrices au niveau mondial. Le Kenya a accompli 6 reformes, et l’Ile Maurice, le Cap Vert et le Eswatini (Botswana) en ont accompli quatre chacun », a déclaré M. Corthay.

«Le Sénégal n’est pas en reste, puisque le pays est remonté de presque 40 positions ces 6 dernières années, comptabilisant au total 23 réformes reconnues par Doing Business depuis le rapport 2015. Ces chiffres impressionnants témoignent de l’engagement stratégique constant du gouvernement pour améliorer le climat des affaires dans la droite ligne des priorités du Plan Sénégal Emergent et de ses Plans d’Actions Prioritaires », a-t-il dit.

Selon lui, au-delà du rapport Doing Business, l'engagement du gouvernement pour améliorer la compétitivité et permettre un rôle plus actif du secteur privé dans l'économie est également manifeste dans le cadre des réformes structurelles, que ce soit dans le domaine de l'énergie, des télécoms, ou de l’économie numérique, notamment.

En témoigne à son avis, le programme d’appui budgétaire en cours, dont les reformes visent à améliorer la gouvernance dans ces secteurs, ainsi que la concurrence afin de réduire les coûts, améliorer la qualité des services, et créer un environnement incitatif pour les startups, ces jeunes entreprises innovantes qui révolutionnent pratiquement tous les secteurs de la vie,  que ce soit au travers des réseaux sociaux, du commerce en ligne, ou encore des services médicaux, tout comme les services administratifs comme le paiement des impôts en ligne par exemple.

Il a souligné que les bons résultats que nous célébrons aujourd’hui sont aussi le résultat d’innovations initiées par des startups sénégalaises. «En effet, la Dgid a fait appel aux startups au travers d’un hackathon il y a quelques années pour développer des solutions à la complexité des procédures de paiement des impôts.

Il en résulte des initiatives comme « Mon Espace Perso » ou encore « m-Tax » qui permettront à terme aux contribuables de consulter leur compte, de déclarer et de payer leurs impôts avec leur téléphone », a rappelé M. Corthay. Il a relevé que malgré les progrès accomplis, il ne faut pas perdre de vue qu'il reste encore beaucoup à faire – pour l’ensemble des pays de la région - pour rivaliser avec les économies reconnues comme les plus performantes !

C’est pourquoi, il demande au gouvernement de continuer à simplifier la fiscalité des affaires et les procédures d’import / export ; continuer l’investissement dans la dématérialisation des procédures administratives et la gestion du changement que cela implique ; de moderniser le cadre règlementaire et institutionnel des PPP ; d’investir dans le capital humain, afin de préparer la jeunesse a un monde du travail en pleine évolution.
Adou FAYE
Actu-Economie


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