Amadou Kane sur les antennes de Rfi : «L’Afrique croit en l’Afrique»

Vendredi 26 Juin 2015

Invité de l’émission Eco d’ici Eco d’ailleurs Amadou Kane, ancien ministre de l’Economie et des Finances du Sénégal est convaincu que le continent peut décoller mais à condition que l’Afrique croie en l’Afrique.


Amadou Kane, ancien ministre de l’Economie et des Finances du Sénégal
Amadou Kane, ancien ministre de l’Economie et des Finances du Sénégal
Le conseiller spécial du Président Donald Kaberuka pour le Fonds Africa 50 est formel : si le continent veut décoller, il faut que l’Afrique croie en son propre potentiel. Invité par nos  confrères de RFI dans l’émission Eco d’ici Eco d’ailleurs, il a donné les grandes orientations de l’initiative que la Banque africaine de développement(BAD) a impulsé avec l’avènement du  projet Africa 50. Ce projet vise à mobiliser des ressources à partir du monde entier pour financer le gap d’infrastructures dont l’Afrique souffre.
«Nous avons 95 milliards le financement annuel d’infrastructures selon les calculs de la BAD.  Seuls 43 à 45 milliards sont financés. C’est déjà ça mais il manque 50 milliards qu’il faut trouver et la BAD a lancé ce projet Africa 50 pour mobiliser trois milliards sur fonds propres en sachant que de par l’expérience qu’elle a acquise que 1 dollars financé par la BAD  a réussi à attirer environ 9 dollars», indique-t-il.
Selon lui, tout est jouable dans le contexte actuel. Mais il faut qu’au préalable que l’Afrique croie en l’Afrique. C’est un peu le sens de la mise en place du projet Africa 50 le 25 mai dernier en marge des assemblés annuelles de la Bad à Abidjan.
Banquier de formation, Amadou Kane sait mieux que quiconque exploiter les leviers de financements. Et parmi les plus innovants actuels, reste la bourse. A ce sujet, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances du premier gouvernement du Président Macky Sall révèle qu’actuellement beaucoup d’études ont montré l’implication entre développement de marchés de capitaux et développement économique. Aujourd’hui, souligne-t-il, la capitalisation boursière de toute l’Afrique fait 1090 milliards de dollars, là où la Chine est à 9000 milliards de dollars, les Etats Unis à 26000 milliards de dollars.
«Donc nous sommes encore loin mais les performances annuelles réalisées par nos bourses sont des performances remarquables. On est entre 50 et 110% de croissance de la capitalisation».
 
 
Pathé TOURE 
Economie

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