Amadou Hott sur l’enquête de l’Ansd : « En réalité le taux de pauvreté a nettement baissé au Sénégal »

Mercredi 15 Septembre 2021

Le Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération n’a pas attendu longtemps pour se prononcer sur les statistiques récentes sur la pauvreté au Sénégal. Amadou Hott soutient que le taux de pauvreté a nettement baissé. Dans une mise au point, le Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération affirme que la pauvreté a nettement baissé au Sénégal.


 
«Les résultats de l’enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages réalisée par l’Ansd, en collaboration avec la Banque mondiale, ont fait l’objet d’une large exploitation faisant croire que la pauvreté a augmenté dans le pays alors qu’en réalité le taux de pauvreté a nettement baissé », lit-on dans le document consulté par le Journal de l’économie sénégalaise (Lejecos).

Le Ministère de l’Economie de faire comprendre que cette enquête découle d’un accord de don de la Banque mondiale à la Commission de l’Uemoa, signé en avril 2016, en vue de financer le « Programme d’harmonisation et de modernisation des enquêtes sur les conditions de vie des ménages (Phmecv).

L’objectif est de permettre un meilleur suivi des conditions de vie des ménages dans les Etats membres de l’Uemoa.

La même source signale que les résultats de la première édition de l’enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages (Ehcvm) réalisée au Sénégal ont mis en exergue les efforts du Gouvernement dans l’amélioration des conditions de vie des populations.

«Il ressort des résultats de ladite enquête que le taux de pauvreté s’est établi à 37,8% contre 42,8% en 2011, soit une baisse de 5 points de pourcentage. Il est également important de relever que notre taux de pauvreté est le plus bas de la zone Uemoa (Bénin=38,5%, Burkina Faso=41,4%, Côte d’Ivoire=39,4%, Guinée Bissau=47,7%, Mali=42,1%, Niger=40,8%, Togo=45,5%) », révèle ce département ministériel dirigé par Amadou Hott.
 
Le ministère ajoute que cette tendance baissière du taux de pauvreté dans notre pays a été observée aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain et pour toutes les 14 régions du pays ; d’où la pertinence du choix de la territorialisation de nos politiques
publiques. «La plus forte baisse est enregistrée à Dakar où le taux de pauvreté est passé de 14,2% en 2011 à 8,7% en 2018/19.

Les résultats de l’enquête révèlent également que le taux d’extrême pauvreté au Sénégal est passé de 12,2% à 6,8% sur la même période », précise-t-on.

Par ailleurs, note le Ministère de l’Economie, les résultats de l’enquête ont également confirmé l’impact positif des politiques d’autonomisation et de genre initiées par le Gouvernement. En effet, la pauvreté est moins importante dans les ménages dirigés par les femmes. Deux personnes sur dix (21,8%) vivant dans des ménages dirigés par une femme sont pauvres contre un peu plus de quatre sur dix ménages (42,7%) dirigés par un homme.

«En définitive, même si le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté a légèrement augmenté de 200 048 entre 2011 et 2018,. il faut reconnaître que cette hausse a été moins importante que celle de la population sénégalaise qui a progressé de 3 205 415 habitants sur la même période. Ainsi, si le Gouvernement n’avait rien fait pour baisser le taux de pauvreté de 2011, notre pays se retrouverait avec beaucoup plus de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté », renseigne le document.

Impact positif de la territorialisation des politiques publiques

Le Ministère de l’Economie souligne que ces résultats forts remarquables ont été obtenus grâce à la mise en œuvre des projets et programmes d’envergure de l’Etat. «En effet, le Plan Sénégal émergent a impulsé une nouvelle dynamique de croissance économique robuste et inclusive entre 2014 et 2018. Le taux de croissance a été de plus de 6% par an, classant le Sénégal parmi les pays les plus dynamiques de l' Afrique au sud du Sahara.

Au plan social, soutient le Ministère de l’Economie, des performances très appréciables ont été enregistrées dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la lutte contre la pauvreté et les inégalités ; globalement dans l’accès aux services sociaux de base grâce à ces projets et programmes mis en place par le Chef de l’Etat pour une redistribution des fruits de la croissance pour plus d’équité », fait savoir le Ministère de l’Economie.  Parmi ces projets et programmes, le ministère cite le programme national de bourses de sécurité familiale ; le programme de couverture maladie universelle (Cmu qui couvre la gratuité des soins notamment pour les enfants de moins de cinq ans, les césariennes et la dialyse ; la carte d’égalité des chances qui a permis à plus de 64 000 personnes vivant avec un handicap d’accéder à des services de protection sociale.

Selon le Ministère de l’Economie, le souci de préservation des acquis de ces projets et programmes dans le contexte de la crise sanitaire liée à la pandémie de la covid-19 a amené le Gouvernement à mettre en place le Programme de résilience économique et sociale (Pres) qui a permis de soutenir le système de santé et de renforcer la résilience des ménages. La mise en œuvre du PAP2A permettra de rétablir notre trajectoire initiale de croissance avec un renforcement de ces différents projets et programmes pour consolider la redistribution des fruits de la croissance et la réduction de la pauvreté.
Adou FAYE
 

 
 
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