Afrique: BAD - Quel avenir pour l'Afrique, «le continent des miracles»?

Vendredi 23 Mai 2014

«Les 50 années à venir: l'Afrique que nous voulons». C'est le thème des 49è Assemblées annuelles de la Banque africaine développement (BAD) qui se sont ouvertes à Kigali, ce jeudi 22 mai 2014. Cet évènement qui porte le sceau du 50è anniversaire de la Banque, s'est déroulé dans la capitale rwandaise, avec pour témoins oculaires, plus de 3 000 invités au titre desquels des personnalités comme Ali Bongo Ondimba, Yoweri Museveni, Mohamed Ould Abdel Aziz, chefs de l'Etat respectifs du Gabon, de l'Ouganda et de la Mauritanie. Paul Kagame, le chef de l'Etat rwandais et hôte de la rencontre jubilaire, aux côtés de qui se trouvait William Samoel Ruto, Vice-président du Kenya, Dr Nkosazana Dlamini-Zuma, la présidente de la Commission de l'Union africaine, et Donald Kaberuka, le président de l'institution à l'honneur, a saisi l'opportunité pour rendre un hommage appuyé à la BAD.


Comme l'a annoncé Claver Gatete, le ministre rwandais des Finances et de la planification économique, président du Conseil des gouverneurs de la BAD, ces Assises constituent l'occasion idéale pour faire un bilan et se projeter vers l'avenir. Car, depuis 1964, date de sa création, à 2014, l'institution a parcouru bien du chemin. Et pour les défis qui l'attendent dans les 50 ans à venir, il faut de nouveaux engagements. Conscients de ces challenges qui se dessinent pour l'Afrique, les 78 pays membres de la BAD, dont les deux nouveaux venus, la Turquie et le Luxembourg, se laissent toujours guider par l'esprit d'accompagnement de développement qui animait les pères fondateurs de la Banque.
Mais, en attendant, des goulots d'étranglement, et pas des moindres freinent l'évolution du continent. «Pourquoi les étrangers doivent-ils circuler plus facilement que les Africains en Afrique», a déploré, à ce titre, Donald Kaberuka, le président de la BAD, évoquant les obstacles qui plombent l'intégration africaine, notamment la libre circulation des biens et des personnes. «Nous attendons avec impatience, le passeport africain que nous a promis Mme Zuma», a noté avec optimisme, Donald Kaberuka qui espère avoir été digne de la confiance placée en lui par les pays membres et leurs dirigeants au cours de ses deux mandats de cinq ans (2005-2010 et 2010-2015).
Deux mandats bien remplis
Le président Kaberuka n'aura pas à rougir de son passage à la tête de la BAD, lorsqu'il passera le témoin à son successeur au cours des prochaines Assemblées annuelles de la BAD qui devraient se tenir à Abidjan, dans la capitale économique de la Côte d'Ivoire, en mai 2015. Il a déjà des motifs de satisfaction, à en croire le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, président en exercice de l'Union africaine.
«Nous sommes fiers de mesurer les progrès et les résultats obtenus depuis 1964 par la BAD, la première institution de développement de l'Afrique, dans des environnement et contexte pas toujours favorables», a affirmé le président de l'UA, dans un discours prononcé en arabe. Si selon lui, «notre continent a besoin d'investissements importants, notamment dans les domaines des transports et de l'énergie, il ne pourra se développer que dans la paix et la stabilité».
Optimisme et renaissance de l'Afrique
«Quelques fois, nous avons trébuché. Parfois, nous sommes tombés. Mais nous avons toujours continué», a souligné Paul Kagame dans un propos empreint d'optimisme qui, tout en louant les pas qualitatifs accomplis par le continent africain avec l'accompagnement de la BAD, n'a pas moins relevé que les pays africains doivent travailler davantage à cultiver la stabilité politique et à mettre l'accent sur la résolution et la prévention des conflits.
L'accroissement du rôle du secteur privé, l'amélioration du climat des affaires, l'enracinement de la paix, la recherche des opportunités et la marche résolue vers le progrès, ont, entre autres, été les préoccupations de Paul Kagame, qui, en prononçant l'ouverture officielle des 49è Assemblées annuelles de la Banque, n'est pas passé par quatre chemins pour affirmer la fierté du Rwanda et de tous les Africains à l'endroit de Donald Kaberuka et de l'institution dirigée par son compatriote.
Avant de se retirer de la tente Karinsimbi, du nom de l'un des volcans éteints du Rwanda (4 507 m), les dirigeants présents à la cérémonie d'ouverture ont participé à un dialogue direct avec l'assistance se sont penchés sur diverses questions d'actualité et des facteurs importants pour le développement de l'Afrique dont certains ont pour noms, l'agriculture, la jeunesse, l'industrie, les services, les Technologies de l'information et de la communication, la transformation des matières premières. Pourquoi malgré cette croissance de près de 6%, l'Afrique demeure-t-elle l'un des continents les plus pauvres? En tout cas, à en croire Yoweri Museveni, le président ougandais, «l'Afrique est la terre des miracles, continent qui, sans des infrastructures adéquates connaît une bonne croissance».
Fazozine
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