Vote du budget du ministère de l'économie et des finances : Amadou Ba fixe le cap

Lundi 10 Décembre 2018

Au terme de l’examen du projet de loi de finances initiale pour l’année 2019, le ministre de l’Economie et des Finances, a de nouveau tracé les contours de la stratégie de développement économique et sociale du Sénégal définie par le Président de la République, et matérialisée par le Plan Sénégal Emergent (PSE).


Vote du budget du ministère de l'économie et des finances : Amadou Ba fixe le cap
Cette nouvelle démarche peut se résumer au triptyque qui a rythmé l’examen du projet de loi de finances pour l’année 2019, réparer-relancer-redistribuer.
 
«Oui, il a fallu à Monsieur le Président de la République, réparer une  machine économique détériorée par, entre autres, des choix d’investissements inappropriés, une gabegie budgétaire caractérisée par une prépondérance des dépenses courantes qui avaient dépassé la barre des 10% de notre richesse nationale (12,5% du PIB), une confiance en baisse des investisseurs et des partenaires techniques et financiers, une politique agricole inadaptée et une absence d’une véritable politique d’inclusion sociale», dit Amadou Ba.
 
Selon lui, le redressement s’est opéré aux niveaux suivants : de la politique budgétaire par la réduction du train de vie de l’Etat (dépenses fonctionnement rapporté au PIB ramenée à moins de 5%), la prépondérance et l’orientation des investissements publics vers les secteurs porteurs de croissance, la réforme du code général des impôts, la modernisation des administrations fiscale et douanière pour accroitre les recettes  budgétaires, la révision de la stratégie d’endettement public. Ce n’est pas tout. Il y a aussi des politiques sectorielles adéquates allant du secteur primaire à travers l’agriculture par la reconstitution du capital semencier, l’équipement du monde rural en matériel agricole,  la relance du crédit rural par notamment l’épongement des dettes des paysans, la reprise de la SONACOS, au secteur secondaire par le biais de l’énergie avec le renforcement des capacités de production et de distribution de l’électricité et l’industrie avec particulièrement le redressement des Industries Chimiques du Sénégal (ICS) qui, en 2012, étaient dans une situation de quasi-arrêt. En plus, il y a eu des relations avec les investisseurs et les partenaires techniques et financiers, afin de rétablir la confiance, en affichant une vision pertinente et structurée, en déclinant des politiques bien élaborées, en appliquant une gouvernance sobre et vertueuse. 
«Au terme du redressement, la relance et la redistribution sont en train d’être réalisées grâce à la mise en œuvre de la vision de Monsieur le Président de la République, son Excellence Macky Sall, déclinée à travers le Plan Sénégal Emergent (PSE) dont le Plan d’Actions Prioritaires (PAP) dans sa phase I (2014-2018) a connu des résultats exceptionnels», plaide-t-il devant les députés.
Les résultats sont visibles à l’œil nu : des niveaux de croissance économique historiques jamais égalés avec une moyenne de 6,6%, contre 3% sur la période antérieure 2009-2013; la réduction progressive du déficit budgétaire à 3,5% en 2018 contre 5,4% en 2011; une inflation faible inférieure à 3%;  une réduction continue du déficit du compte des transactions courantes en moyenne -6,1% du PIB contre -8,35% sur la période 2009-2013 ; l’amorce du rattrapage infrastructurel avec la réalisation de 1362 km de routes, 216,5 km d’autoroutes, 2800 km de pistes de désenclavement; etc.
«Ces réalisations ne sont que le reflet  des performances dans l’exécution budgétaire confirmées par les rapports de la Cour des Comptes à travers les lois de règlement de 2014 à 2017 qui attestent de l’exécution annuelle du budget à hauteur de 98%», assure-t-il.
Pour l’année 2018, poursuit-il, à la date du 07 décembre, sur des autorisations de dépenses de 3 774,7 milliards de FCFA, les crédits ordonnancés et payés portent sur un montant de 3 535,6 milliards de FCFA, soit un taux d’exécution de 94%, contre 93%  à la même période de l’année dernière, soit une hausse de 374,4 milliards de FCFA en variation annuelle.
 
«C’est dire que la dernière année de mise en œuvre du PAP I du PSE s’inscrit dans la performance tant du point de vue de l’exécution budgétaire que des autres agrégats macro-économiques (croissance économique prévue à 6,8%, déficit budgétaire contenu à 3,5%, faible inflation et réduction du déficit du compte courant de la balance des paiements)», informe le ministre de l’Economie et des Finances.
 
Selon lui, cette tendance sera maintenue, voire renforcée en 2019 avec un projet de loi de finances dépassant le seuil historique de 4 000 milliards de FCFA et des investissements publics atteignant un niveau historique de 1 434 milliards de FCFA. L’augmentation continue du budget de l’Etat, nous la devons au au courage politique et à la volonté inébranlable du Président Macky SALL de faire du Sénégal un pays émergent, à travers la mise en œuvre du PSE et l’année 2019 est l’an 1 du Plan d’Actions Prioritaires (PAP) dans sa phase II (2019-2023) pour laquelle la poursuite de la stabilité du cadre macroéconomique constitue la base des options stratégiques pour renforcer et entretenir sur la durée une croissance économique significative et inclusive.
De même, au plan macro-budgétaire, les projets structurants et les réformes clés à mettre en œuvre permettront de stimuler davantage l’investissement privé national et étranger, de diversifier les moteurs de la croissance et de renforcer la résilience de l’économie. Le déficit budgétaire devrait poursuivre sa tendance baissière, passant de 3.5% en 2018 à 3.0% en 2019, avant d’atteindre 2,9% d’ici 2023, à la faveur du maintien du rythme de croissance à plus de 7% et de l’amélioration de l’efficience des dépenses publiques.
En effet, la consolidation des acquis sera de mise avec la poursuite de la transformation structurelle de l’économie et la croissance grâce notamment à la mise en œuvre des projets suivants : Projet de Train Express Régional (TER); Programme de réhabilitation de la ligne ferroviaire Dakar-Bamako ; Projet d’autoroute Mbour- Fatick-Kaolack ; le renforcement des programmes d’inclusion sociale marqueurs du septennat du Président Macky SALL, je veux parler du PUDC, des Bourses de Sécurité Familiale, de la CMU, du Fonds d’entreprenariat rapide pour les femmes et les jeunes ; du Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA) et du PROMOVILLES; etc.
«A côté de ces projets vont se réaliser des réformes dans des domaines aussi variés que sont la fiscalité, l’administration publique et l’éducation. Toutes ces actions soutiendront une croissance forte, durable et inclusive, porteuse d’emplois et de réduction de la pauvreté. De ce qui précède, vous aurez cerné les contours du PAP 2 du PSE qui sera présenté les 17 et 18 décembre 2018, à Paris, à la communauté internationale, sous la direction de Monsieur le Président de la République, son Excellence Macky Sall», conclut-il.
 
Pathé TOURE   
 
Actu-Economie


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