Adoptée en décembre 2021, puis complétée en janvier 2022 par 16 circulaires d’application, l’Instruction 066/CREPMF/2021 a instauré un dispositif réglementaire modernisé, conforme aux meilleures pratiques internationales. Objectif ? Renforcer la protection des investisseurs, stimuler la croissance de l’industrie de la gestion collective et accroître l’attractivité du marché régional.
Ce nouveau cadre introduit plusieurs innovations majeures, dont une nouvelle catégorisation des Opcvm, plus représentative des stratégies de gestion ; un renforcement du cadre applicable aux Fonds d’investissement alternatifs ; un encadrement accru des critères de liquidité et d’investissement pour mieux protéger les porteurs de parts.
Un secteur en croissance mais encore en retrait sur les Opcr
Depuis l’entrée en vigueur de la réforme, le secteur de la gestion collective a vu l’arrivée de 37 nouveaux acteurs, dont quatre Fonds communs de placement à risque (Fcpr). Toutefois, seuls quatre Organismes de placement collectif à risque (Opcr) ont été agréés par l’Amf-Umoa en trois ans.
« Ce chiffre traduit un intérêt encore limité, en décalage avec les avantages et le potentiel qu’ils représentent pour le financement de nos économies », a relevé Dramane Diarra. Les Opcr visent pourtant à combler le déficit structurel de financement des Pme et à offrir aux investisseurs institutionnels des instruments de diversification adossés à l’économie réelle.
L’atelier organisé à Dakar a ainsi servi de cadre pour sensibiliser les investisseurs, promoteurs et gestionnaires sur les opportunités offertes par le nouveau cadre réglementaire. L’Amf-Umoa appelle à une appropriation effective de ces instruments financiers par l’ensemble des parties prenantes afin de bâtir une industrie robuste de la gestion collective.
Selon Dramane Diarra, « la mise en place d’un écosystème de financement innovant, inclusif et efficient appelle une mobilisation accrue de tous les acteurs concernés ». Une mobilisation d’autant plus stratégique que plusieurs États membres de l’Union sont engagés dans des programmes ambitieux de transformation économique et d’émergence.
Cette réforme, accompagnée par le programme Joint Capital market program (Jcap) du groupe de la Banque mondiale, vise à moderniser et sécuriser le secteur de la gestion d’actifs.
Des garde-fous renforcés
Parmi les nouveautés, l’Amf-Umoa impose désormais aux sociétés de gestion un seuil minimum de fonds propres fixé à 250 millions de francs Cfa, auquel s’ajoute 0,02% au-delà de 25 milliards d’actifs sous gestion (plafonné à 125 millions francs Cfa), la mise en place d’un dispositif permanent la gestion des risques, incluant des cartographies et des tests de résistance, une politique stricte de lutte contre le Blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (Lcb-Ft), et un dispositif obligatoire de gestion des conflits d’intérêts.
La réforme élargit également la typologie des Organismes de placement collectif (Opc). Désormais, les investisseurs peuvent accéder à une offre diversifiée : Opcvm « actions », « obligations », « monétaires », « à formule », « garantis » ou encore « diversifiés ». Chaque véhicule doit disposer d’un capital minimum de 100 millions de francs Cfa à sa constitution.
En renforçant la transparence, la sécurité et la diversité des produits financiers, l’Amf-Umoa espère accroître la confiance des investisseurs, locaux comme étrangers. Cette dynamique est appelée à faire du marché financier régional un levier essentiel du financement de la croissance durable dans l’espace Umoa.
Bassirou MBAYE
Ce nouveau cadre introduit plusieurs innovations majeures, dont une nouvelle catégorisation des Opcvm, plus représentative des stratégies de gestion ; un renforcement du cadre applicable aux Fonds d’investissement alternatifs ; un encadrement accru des critères de liquidité et d’investissement pour mieux protéger les porteurs de parts.
Un secteur en croissance mais encore en retrait sur les Opcr
Depuis l’entrée en vigueur de la réforme, le secteur de la gestion collective a vu l’arrivée de 37 nouveaux acteurs, dont quatre Fonds communs de placement à risque (Fcpr). Toutefois, seuls quatre Organismes de placement collectif à risque (Opcr) ont été agréés par l’Amf-Umoa en trois ans.
« Ce chiffre traduit un intérêt encore limité, en décalage avec les avantages et le potentiel qu’ils représentent pour le financement de nos économies », a relevé Dramane Diarra. Les Opcr visent pourtant à combler le déficit structurel de financement des Pme et à offrir aux investisseurs institutionnels des instruments de diversification adossés à l’économie réelle.
L’atelier organisé à Dakar a ainsi servi de cadre pour sensibiliser les investisseurs, promoteurs et gestionnaires sur les opportunités offertes par le nouveau cadre réglementaire. L’Amf-Umoa appelle à une appropriation effective de ces instruments financiers par l’ensemble des parties prenantes afin de bâtir une industrie robuste de la gestion collective.
Selon Dramane Diarra, « la mise en place d’un écosystème de financement innovant, inclusif et efficient appelle une mobilisation accrue de tous les acteurs concernés ». Une mobilisation d’autant plus stratégique que plusieurs États membres de l’Union sont engagés dans des programmes ambitieux de transformation économique et d’émergence.
Cette réforme, accompagnée par le programme Joint Capital market program (Jcap) du groupe de la Banque mondiale, vise à moderniser et sécuriser le secteur de la gestion d’actifs.
Des garde-fous renforcés
Parmi les nouveautés, l’Amf-Umoa impose désormais aux sociétés de gestion un seuil minimum de fonds propres fixé à 250 millions de francs Cfa, auquel s’ajoute 0,02% au-delà de 25 milliards d’actifs sous gestion (plafonné à 125 millions francs Cfa), la mise en place d’un dispositif permanent la gestion des risques, incluant des cartographies et des tests de résistance, une politique stricte de lutte contre le Blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (Lcb-Ft), et un dispositif obligatoire de gestion des conflits d’intérêts.
La réforme élargit également la typologie des Organismes de placement collectif (Opc). Désormais, les investisseurs peuvent accéder à une offre diversifiée : Opcvm « actions », « obligations », « monétaires », « à formule », « garantis » ou encore « diversifiés ». Chaque véhicule doit disposer d’un capital minimum de 100 millions de francs Cfa à sa constitution.
En renforçant la transparence, la sécurité et la diversité des produits financiers, l’Amf-Umoa espère accroître la confiance des investisseurs, locaux comme étrangers. Cette dynamique est appelée à faire du marché financier régional un levier essentiel du financement de la croissance durable dans l’espace Umoa.
Bassirou MBAYE