Société Générale-Groupe Taraf : Bras de fer autour de 15 milliards

Mardi 5 Avril 2016

Dans le différend qui l’oppose au conglomérat agro-alimentaire SCI & Jumbo (groupe Taraf), propriété de l'industriel libanais, Said Taraf, la Société Générale ne lésine point sur les moyens pour faire basculer la balance de son côté pour recouvrer ses créances estimées à plus de 15 milliards FCFA.


Le duel à distance qui se joue entre la Société Générale et le groupe Taraf n’a pas encore livré tous ces secrets, mais avant l’heure les deux belligérants manœuvrent à grande échelle pour ne pas laisser de plumes. En effet,  le très réputé LesAfriques dans sa publication online de ce jour  ont appris de sources bien informées que la Société Générale a sorti le grand jeu et veut gagner à tout prix le procès dans le dossier judiciaire aux ramifications insoupçonnées qui l’oppose au groupe Taraf du libano-sénégalais Said Taraf. Le contentieux, porté devant la juridiction sénégalaise, courant octobre 2015, opposant le directeur général de la Société Générale de Banque du Sénégal (Sgbs), Yann De Nanteuil, Daniel Teruin, son prédécesseur et Michel Khulman, directeur des Risques, au groupe Taraf et les Établissements SCI & Jumbo qui commercialise la marque «Jumbo», amorce un nouveau tournant.
 
Le site d’informations consulté par LEJECOS, ajoute que des hauts dirigeants du major français s’activent en haut lieu pour blinder le dispositif de la riposte pour faire passer à la caisse l’ex-client de leur filiale, sise à Dakar. En effet, une source proche de la multinationale établie à Paris a révélé à LesAfriques, que la Sgbs a pris une certaine longueur d’avance. Car elle détient, par dévers elle, des documents en béton qui prouveraient que le groupe Taraf représenté par Said Taraaf leur doit plus de 23 milliards de f CFA. La ligne de défense des avocats de la Sgbs va s’articuler sur autour d'abus de confiance et d'extorsion de fonds pour ferrer leur client. 
 
Honneur et leadership en jeu
Si la Sgbs est déterminée à aller jusqu’au bout de cette affaire, souligne une source bien autorisée, c’est parce que Yann De Nanteuil compte ne pas perdre la face dans ce procès. D’ailleurs, on apprend que la multinationale a mis en branle la machine et suit l’affaire comme du lait sur le feu.
Dans cette affaire, il y à se demander qui protège le groupe Taraf. Des sources bien introduites affirment qu'une personne influente de l’espace présidentiel tirerait  les ficelles dans l'ombre pour faire capoter le procès qui en toute vraisemblance est favorable à la multinationale française.
 Avec le différend Sgbs et Taraf, la passivité de la BCEAO est plus que décriée. Car de plus en plus des banques courent derrières des hommes d’affaires véreux avec à la clé des procès qui tirent en longueur. D’ailleurs, récemment un rapport d'un cabinet financier a fait état de rapports de plus en plus conflictuels entre certaines banques et leurs gros clients. A preuve, au Burkina, la société Méga Monde est en contentieux avec la BCB (filiale burkinabé de Foreign Bank Libya) pour une créance toujours impayée de près de 7 milliards de f CFA. Même cas de figure, en Côte d'ivoire, de gros planteurs d'hévéa ont contracté des prêts auprès de la Banque pour le financement de l'Agriculture (BFA) sans rembourser le moindre franc, poussant cette banque à mettre la clé sous le paillasson.
LEJECOS avec Les Afriques 
Finances & Banques


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