chroniques
En effet, cette crise à la BAD commence déjà à engendrer des conséquences à l’échelle internationale entre les différents pays membres régionaux et non régionaux qui composent le capital de la BAD.
Les récentes sorties publiques des Etats Unis, du Nigeria et des pays de la CEDEAO pour, soit apporter leur soutien au président Adesina, soit exiger une contre-enquête indépendante sur les allégations de malgouvernance, contrdites par le rapport du comité éthique de la BAD posent en effet la question de la souveraineté de cette institution et par la même occasion de toutes celles qui sont africaines.
Le processus de renégociation des pays de l’UEMOA avec la France au sujet du franc CFA doit faire jurisprudence, en ce qui concerne les conditions de collaboration avec les pays non régionaux au sein de la BAD,
Quand bien même une grande partie des financements proviennent de ces derniers, les états africains doivent s’engager davantage dans la prise de participations à ces institutions, l’augmentation de celles, pour pouvoir disposer des prérogatives, leur permettant de financer leur propre développement sans contrainte extérieure, suivant des options qu’ils ont eux-mêmes choisi. .
Les Etats-Unis sont l’un des plus importants actionnaires de la BAD et l’Union Africaine est financé majoritairement par l’Union Européenne alors que ces institutions doivent, pour être efficace, jouir d’une souveraineté totale, aussi bien en apparence que dans les prises de décisions.
La BAD est l’une des institutions les plus crédibles au monde avec une notation AAA qui est la plus haute de l’échelle avec des perspectives stables. Elle est par ailleurs, l’institution financière la mieux notée du continent africain.
Comme pour toutes les institutions africaines, régionales et sous régionales, les missions de la BAD ainsi que son impact sont avant tout, africains avec d’ailleurs un programme ambitieux basé sur l’autosuffisance alimentaire, la lutte contre la faim, l’amélioration de l’éducation et de la croissance économique entre autres, dans le but de favoriser l’atteinte des objectifs de développement durable des pays membres africains d’ici 2030.
Mais « l’immixtion » du gouvernement américain qui a demandé une contre-enquête, laquelle a été jugée utile par le conseil des gouverneurs, malgré le rapport du comité d’éthique de la banque qu’il avait approuvé auparavant, démontre si besoin est, la nécessité, pour les africains, de se donner les moyens de se prendre en main, évidemment pas en coupant tous liens avec l’extérieur, mais en créant des relations de partenariats d’égal à égal sans laisser la place à ce qu’on peut percevoir comme des ingérences « légitimes », dans la gouvernance des institutions africaines.
Mady SIDIBE, Banquier et économiste
Les récentes sorties publiques des Etats Unis, du Nigeria et des pays de la CEDEAO pour, soit apporter leur soutien au président Adesina, soit exiger une contre-enquête indépendante sur les allégations de malgouvernance, contrdites par le rapport du comité éthique de la BAD posent en effet la question de la souveraineté de cette institution et par la même occasion de toutes celles qui sont africaines.
Le processus de renégociation des pays de l’UEMOA avec la France au sujet du franc CFA doit faire jurisprudence, en ce qui concerne les conditions de collaboration avec les pays non régionaux au sein de la BAD,
Quand bien même une grande partie des financements proviennent de ces derniers, les états africains doivent s’engager davantage dans la prise de participations à ces institutions, l’augmentation de celles, pour pouvoir disposer des prérogatives, leur permettant de financer leur propre développement sans contrainte extérieure, suivant des options qu’ils ont eux-mêmes choisi. .
Les Etats-Unis sont l’un des plus importants actionnaires de la BAD et l’Union Africaine est financé majoritairement par l’Union Européenne alors que ces institutions doivent, pour être efficace, jouir d’une souveraineté totale, aussi bien en apparence que dans les prises de décisions.
La BAD est l’une des institutions les plus crédibles au monde avec une notation AAA qui est la plus haute de l’échelle avec des perspectives stables. Elle est par ailleurs, l’institution financière la mieux notée du continent africain.
Comme pour toutes les institutions africaines, régionales et sous régionales, les missions de la BAD ainsi que son impact sont avant tout, africains avec d’ailleurs un programme ambitieux basé sur l’autosuffisance alimentaire, la lutte contre la faim, l’amélioration de l’éducation et de la croissance économique entre autres, dans le but de favoriser l’atteinte des objectifs de développement durable des pays membres africains d’ici 2030.
Mais « l’immixtion » du gouvernement américain qui a demandé une contre-enquête, laquelle a été jugée utile par le conseil des gouverneurs, malgré le rapport du comité d’éthique de la banque qu’il avait approuvé auparavant, démontre si besoin est, la nécessité, pour les africains, de se donner les moyens de se prendre en main, évidemment pas en coupant tous liens avec l’extérieur, mais en créant des relations de partenariats d’égal à égal sans laisser la place à ce qu’on peut percevoir comme des ingérences « légitimes », dans la gouvernance des institutions africaines.
Mady SIDIBE, Banquier et économiste
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