Résilience de l’économie sénégalaise : Deux agents de la Dpee identifient les principaux risques

Mercredi 1 Avril 2020

Youssoupha S. Diagne et Dame Thiam, agents de la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), ont publié en décembre 2019, une étude intitulée : « La résilience de l’économie sénégalaise : quelles politiques publiques en réponses aux chocs exogènes ? ».


Résilience de l’économie sénégalaise :  Deux agents  de  la Dpee identifient les principaux risques
Selon ces deux auteurs, cette étude a permis d’identifier les principaux risques pesant traditionnellement sur les performances économiques du Sénégal et de proposer des solutions de politiques économiques pour y faire face.

De telles mesures présentent un intérêt majeur. En effet, expliquent-ils, le maintien durable de bons résultats économiques crée les conditions favorables d’atteinte des objectifs d’émergence et de lutte contre la pauvreté.

Les données historiques renseignent que l’économie sénégalaise serait vulnérable
aux fluctuations du prix du baril, aux variations pluviométriques et dans une moindre mesure à celles des prix mondiaux à l’exportation des matières premières.

La démarche a ainsi consisté à mettre l’économie sénégalaise à l’épreuve de ces chocs pour pouvoir trouver les réponses appropriées en matière de politique économique.

«En effet, l’appartenance à l’espace Uemoa élimine l’option de pouvoir recourir à la politique de change comme moyen de couverture face à certains chocs exogènes. Les résultats montrent que les effets d’une hausse du prix du baril de pétrole de 20% pourraient être sensiblement contrés à court terme par un allègement de la fiscalité frappant les activités de raffinage. Concrètement, l’étude préconise une réduction  de 50% de l’impôt sur les activités de Raffinage ou de 40% des taxes à l’importation des produits pétroliers », précisent les auteurs.

A long terme, ils ajoutent que des mesures structurelles sont suggérées notamment il faudrait accroître les investissements publics dans le raffinage de 83% avec une efficience de 50% pour stimuler la productivité, renforcer les capacités de raffinage et booster les exportations.

En outre, ils estiment que les récentes découvertes de pétrole et de gaz devraient permettre de dégager plus de marge financière pour la restructuration de la Sar et la diminution de la facture des importations.

«Par ailleurs, un choc de pluviométrie de 36% pourrait être amorti par des investissements publics dans la maîtrise de l’eau à hauteur de 18% des dépenses en capital. Cet effort serait réduit à 16% des dépenses en capital si l’efficience des investissements publics dans l’agriculture est estimée à 75%. Une autre solution envisagée pour faire face au choc de pluviométrie consisterait à opter pour une diversification des investissements publics », lit-on dans le document.

Ainsi, l’étude suggère une hausse des dépenses en capital dans les secteurs de l’agroalimentaire (65%), la chimie (20%) et la construction (20%).
Adou FAYE
 
Actu-Economie


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