L’examen de la gestion administrative et de la gestion financière des administrations, sous l’angle des constats récurrents qui ressortent des trois (03) rapports, révèle que ces entités restent confrontées à l’impératif d’un retour à l’orthodoxie. Je n’insisterai pas, outre mesure, sur certains manquements relevés, tant ils paraissent identiques à ceux déjà notés dans les précédents rapports. L’analyse de la gouvernance des organismes publics fait ressortir, en effet, d’autres besoins fondamentaux.
Sans être exhaustif, il s’agit notamment des besoin de cohérence de l’action publique, de renforcement de capacités d’impulsion et de suivi, de coordination stratégique et opérationnelle, d’une adaptation et d’une lisibilité du cadre normatif, de maîtrise et d’optimisation des dépenses publiques et enfin de maîtrise de risques juridiques et financiers.
Relativement à la cohérence de l’action publique, François Collin indique qu’elle postule l’articulation entre les programmes exécutés et les orientations stratégiques définies. Elle induit aussi, ajoute-il, la lisibilité de cette action dans le temps. Partant de ces postulats, M. Collin souligne qu’il est bien difficile de percevoir les lignes directrices de l’action de l’Etat dans certains domaines, comme, à titre illustratif, l’orientation, depuis 2013, des bacheliers dans le privé ou la gestion des déchets solides urbains.
« Il y a lieu de s’interroger sur la pertinence de l’option d’orienter, à des coûts non négligeables, plus de quarante mille bacheliers dans des établissements ne répondant pas tous aux normes et, essentiellement, dans des filières qui ne sont pas considérées comme prioritaires par la Concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur (Cnaes) », martèle le vérificateur général du Sénégal.
Selon lui, au-delà d’une gestion dictée par l’urgence, il sied d’établir un partenariat stratégique entre l’Etat, y compris les universités publiques, et le secteur privé de l’éducation. Aussi, relève-t-il, des principes-clés comme la subsidiarité, l’efficacité, l’efficience, la performance et la redevabilité devraient en être le socle, afin de pouvoir faire face à la demande d’accès à l’enseignement supérieur qui est sur une trajectoire ascendante.
Dans la même veine, il suggère qu’un partenariat stratégique est pertinent avec les collectivités territoriales, pour la gestion de leurs missions. A ce sujet, « la vérification du Programme de gestion des déchets solides urbains de la région de Dakar a montré que l’alternance répétée de sa maitrise d’ouvrage entre l’Etat et les collectivités territoriales, au-delà des limites de ces dernières, devrait plutôt inciter à s’accorder, une fois pour toutes, sur les rôles et responsabilités des différentes parties ».
Dans l’Administration centrale, « les rapports relèvent régulièrement le contournement des dispositions légales, illustré par, notamment, le recrutement de personnels contractuels au moyen inadéquat de contrats de prestation de service, le renouvellement systématique de contrats à durée déterminée, la signature de contrats spéciaux avec des agents sans expertise particulière ou dont l’Administration n’est pas dénuée, le maintien irrégulier en activité de personnels admis à faire valoir leur droit à une pension de retraite, la rémunération indue d’agents de l’Etat sur les ressources d’administrations autonomes », confie enfin François Collin au président de la République Macky Sall.
Bassirou MBAYE
Sans être exhaustif, il s’agit notamment des besoin de cohérence de l’action publique, de renforcement de capacités d’impulsion et de suivi, de coordination stratégique et opérationnelle, d’une adaptation et d’une lisibilité du cadre normatif, de maîtrise et d’optimisation des dépenses publiques et enfin de maîtrise de risques juridiques et financiers.
Relativement à la cohérence de l’action publique, François Collin indique qu’elle postule l’articulation entre les programmes exécutés et les orientations stratégiques définies. Elle induit aussi, ajoute-il, la lisibilité de cette action dans le temps. Partant de ces postulats, M. Collin souligne qu’il est bien difficile de percevoir les lignes directrices de l’action de l’Etat dans certains domaines, comme, à titre illustratif, l’orientation, depuis 2013, des bacheliers dans le privé ou la gestion des déchets solides urbains.
« Il y a lieu de s’interroger sur la pertinence de l’option d’orienter, à des coûts non négligeables, plus de quarante mille bacheliers dans des établissements ne répondant pas tous aux normes et, essentiellement, dans des filières qui ne sont pas considérées comme prioritaires par la Concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur (Cnaes) », martèle le vérificateur général du Sénégal.
Selon lui, au-delà d’une gestion dictée par l’urgence, il sied d’établir un partenariat stratégique entre l’Etat, y compris les universités publiques, et le secteur privé de l’éducation. Aussi, relève-t-il, des principes-clés comme la subsidiarité, l’efficacité, l’efficience, la performance et la redevabilité devraient en être le socle, afin de pouvoir faire face à la demande d’accès à l’enseignement supérieur qui est sur une trajectoire ascendante.
Dans la même veine, il suggère qu’un partenariat stratégique est pertinent avec les collectivités territoriales, pour la gestion de leurs missions. A ce sujet, « la vérification du Programme de gestion des déchets solides urbains de la région de Dakar a montré que l’alternance répétée de sa maitrise d’ouvrage entre l’Etat et les collectivités territoriales, au-delà des limites de ces dernières, devrait plutôt inciter à s’accorder, une fois pour toutes, sur les rôles et responsabilités des différentes parties ».
Dans l’Administration centrale, « les rapports relèvent régulièrement le contournement des dispositions légales, illustré par, notamment, le recrutement de personnels contractuels au moyen inadéquat de contrats de prestation de service, le renouvellement systématique de contrats à durée déterminée, la signature de contrats spéciaux avec des agents sans expertise particulière ou dont l’Administration n’est pas dénuée, le maintien irrégulier en activité de personnels admis à faire valoir leur droit à une pension de retraite, la rémunération indue d’agents de l’Etat sur les ressources d’administrations autonomes », confie enfin François Collin au président de la République Macky Sall.
Bassirou MBAYE