Pourquoi BNP Paribas s’est-elle retirée du pool d'arrangeurs pour l'emprunt international éthiopien ?

Samedi 6 Décembre 2014

Le groupe bancaire français BNP Paribas qui avait été retenu aux côtés de Deutsche Bank et de JP Morgan comme arrangeur pour l'emprunt obligataire émis en devise par le gouvernement éthiopien, aurait démissionné de son mandat sans communiquer les véritables raisons à cette décision, apprend-on de Global Capital.


Pourquoi BNP Paribas s’est-elle retirée du pool d'arrangeurs pour l'emprunt international éthiopien ?
Des sources et autres analystes basés sur la place financière londonienne semblent y voir la conséquence de la décision prise en juillet 2014 par la justice américaine et condamnant le groupe français à payer jusqu'à 9 milliards $ d'amende, soit la plus lourde jamais attribuée aux Etats-Unis d’Amérique. BNP Paribas se montrerait donc ainsi frileux à prendre de nouveaux engagements dans des projets où l'information ne lui semble pas complète.
La question est donc posée aujourd’hui de savoir si la banque française a eu accès à une information qui aurait été fondamentale, et la poussant à agir de la sorte car, dans ce cas, il y aurait un examen à faire sur l'ensemble du marché de la dette émergente, notamment africaine. A a réflexion, il semble que non, car Deutsche Bank et JP Morgan, les autres co-arrangeurs de l'opération, ont persisté et s'il y existait une information d'une certaine gravité, on aurait assisté à une démission collective.
Généralement les banques peuvent refuser d'être au centre d'une opération si cette dernière est contraire à certains de leurs critères de gouvernance ou à la législation qui encadre leurs activités. Une autre réflexion plus positive veut que le français se soit retiré pour être disponible sur un autre marché, dans un contexte où la dette émergente attire encore de nombreux investisseurs en quête de rendements élevés.
Les regards sont désormais tournés vers l'emprunt international souverain éthiopien qui est le seul réalisé actuellement en Afrique. D'autres emprunts sont annoncés mais du côté des entreprises, notamment par la Sonagol (société pétrolière angolaise) qui veut lever 1,5 milliard $, le groupe Ecobank qui est sur un plan d'emprunt à 100 millions $ ou encore le kényan Haschi Energy qui veut mobiliser 150 millions.
Ecofin
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