Pour se faire une place dans le Commerce International : Les Africains comptent jouer la carte de la solidarité

Mercredi 25 Septembre 2013

Un séminaire International de renforcement des négociateurs de l'Afrique de l'Ouest et du Centre en perspectives de la neuvième Conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), prévue en décembre prochain à Bali, en Indonésie s’est ouvert ce 25 septembre à Dakar. Il s’agit d’un dialogue régional qui vise à fournir un espace d’informations, de réflexions sur les sujets discutés à l’OMC et d’élaboration de positions communes et concertées des pays africains en préparation à la 9ème conférence.


Pour se faire une place dans le Commerce International : Les Africains comptent jouer la carte de la solidarité
 Un dialogue multi-acteurs à l’initiative du Centre pour le Commerce, l’Intégration et le Développement (CACID), s’est ouvert ce mercredi dans la Capitale sénégalaise.  L’objectif est « de faire en sorte que l’Afrique puisse parler d’une voix lors de cette  importante conférence », a soutenu Cheikh Tidiane Dièye, représentant de Enda/CACID Sénégal.
Selon lui, il s'agit « de mieux outiller les négociateurs africains sur les principaux dossiers qui interpellent le commerce international, à l'aune des priorités du continent africain ». L’ambition est de faire du commerce « le principal instrument de croissance économique et de développement de l’Afrique », mais aussi « un bon facteur de transformation structurel du continent »,  indique Cheikh Tidiane Dièye. Il révèle que « sur 10 pays qui ont fait le meilleur taux de croissance, les 7 sont des pays africains ». En plus, « l’Afrique a le plus grand nombre de pays membres de l’OMC »,  affirme M. Dièye. C’est dire que « l’Afrique est bien intégrée dans le commerce mondial », souligne-t-il. « Le problème c’est qu’elle est mal intégrée », estime le représentant d’Enda/CACID Sénégal. D’après ce dernier, « elle est intégrée dans le commerce mondial à partir des produits de base et des matières premiers ». « C’est ce qui fait qu’elle occupe une très faible part dans les chaînes de valeurs mondiales », selon Cheikh Tidiane Dièye. C’est pourquoi, « nous avons voulu compter sur l’expertise du continent pour mettre en place des politiques économiques et sociales, c’est tout le sens de ce dialogue »,  indique-t-il. « Nous voulons informer l’ensemble des acteurs et parler d’une seule voix à Bali pour faire en sorte que les intérêts de nos pays africains soient préservés » a-t-il ajouté. 
Venu prendre part à  la cérémonie d’ouverture, le ministre du Commerce, de l’Entreprenariat et du Secteur Informel Alioune Sarr soutient que « l’Afrique constitue un immense marché en pleine croissance ». Pour autant qu’elle représente 2,5% des échanges mondiaux, avec un PIB qui a dépassé le seuil symbolique des 1.000 dollars par habitant. C’est dire que « le contient est aujourd’hui reconnu, sans conteste, comme le prochain pôle mondial potentiel de croissance », soutient  Alioune Sarr. Ainsi, les pays africains doivent mettre à profit cet intérêt manifesté  par la communauté internationale pour réaliser « une transformation structurelle à large assise, fondée sur les besoins et priorités des Africains », décrit  le ministre du Commerce, de l’Entreprenariat et du Secteur Informel. « Ils doivent prendre des engagements compatibles avec les préoccupations de développement de nos populations » a-t-il ajouté.
Ainsi, au sortir de cette rencontre  de deux jours, des recommandations concrètes seront formulées et aideront les pays africains à harmoniser leurs positions, afin de permettre à l’Afrique de constituer une force de négociation lors de la prochaine conférence ministérielle de Bali.
Amy Diallo
 
 
Actu-Economie


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