Loi de finance 2017 : Les parlementaires déplorent la baisse du budget du ministère de l’industrie et des mines

Jeudi 8 Décembre 2016

Le budget 2017 du ministère de l’industrie et des mines est arrêté à la somme de 4 366 128 460FCFA contre 9 237 348 320 FCFA en 2016, soit une baisse de 4 871 219 860 FCFA en valeur absolue et 52,73 en valeur relative.


Loi de finance 2017 : Les parlementaires déplorent la baisse du budget du ministère de l’industrie et des mines
Dans les débats qui ont précédé le vote du budget du ministère de l’industrie et des mines, la représentation nationale a profondément déploré la baisse importante du budget dudit ministère. Cette baisse est d’autant plus incompréhensible qu’après l’adoption du nouveau code minier, les députés s’attendaient plutôt à un renforcement des moyens de ce département pour lui permettre de jouer pleinement le rôle qui lui incombe dans le développement économique du pays. Pour les députés, pour atteindre l’émergence, il est nécessaire de développer notre savoir faire et promouvoir le « made in Sénégal » en reconstruisant le tissu industriel qui a été détruit par les vagues de libéralisation des années 90.
Dans le domaine de l’industrie, ils ont souligné la faiblesse relative des entreprises nationales, qui risquent de pâtir de la concurrence avec les pays développés ; aussi se sont-ils interrogés sur les avantages attendus de la signature « des accords de partenariat économique ». Ils ont estimé en tout état de cause, nous devons nous atteler à la densification de notre tissu industriel et nous efforcer de l’adosser sur les filières agricoles prioritaires, afin d’assurer la transformation des produits locaux pour créer de la valeur ajoutée et des niches d’emplois. Les parlementaires estiment par ailleurs qu’un effort devrait être fait pour relancer les unités industrielles en difficulté et rouvrir celles qui sont en arrêt d’activités. Ils ont également fait un plaidoyer en faveur de l’industrie pharmaceutique dont le développement est jugé d’autant plus nécessaire qu’il répondrait aux objectifs définis par le PSE, qui ambitionne notamment de positionner Dakar comme Up médical.
Dans le domaine des mines, les députés ont mis l’accent sur les conflits récurrents qui surviennent entre les entreprises minières et les populations des zones d’exploitation et qui sont souvent dus au défaut d’implication  des structures locales et étatiques. Il s’en suit que les populations sont laissées à elles-mêmes face aux entreprises qui se basent sur leurs seules initiatives, au moment de leur définition de leur engagement au titre de la RSE.
Abordant l’exploitation du phosphate, les députés ont évoqué le différent qui oppose les ICS et la SEPHOS relativement à la délimitation des périmètres d’intervention dans le département de Tivaoune.
Concernant le phosphate de Matam, ils estiment que son exploitation doit être accompagnée au mieux, afin de favoriser l’amorce de l’industrialisation de la région, qui ne dispose pas encore d’autres opportunités dans ce domaine.
A propos de l’exploitation de l’or, les députés se sont interrogés sur les mesures prises pour assurer l’approvisionnement des bijoutiers locaux et sur la politique menée pour l’instauration d’un niveau de prix plus favorable à l’économie nationale.
Fatou Blondin Cissé
Actu-Economie


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