Réformer la gouvernance économique et financière mondiale concernant le financement des économies africaines. Tel est le plaidoyer porté par le président de la République sénégalaise mardi dernier dans la capitale française devant son homologue français et une quinzaine de ses pairs africains.
En effet, Macky Sall qui s’exprimait à l’occasion du sommet sur le financement des économies africaines, tenu hier en France, soutient qu’une telle réforme permettra aux économies du continent « d’accéder aux marchés de capitaux à des coûts soutenables et selon des maturités adaptées aux actifs à financer ». En revanche, a-t-il averti, une toute autre démarche rendrait « vains les efforts d’émergence » de l’Afrique.
Pour Macky Sall, l’Afrique est « à l’étape du processus de développement » et partout ses « besoins sont nombreux et urgents ». Mettant au premier chef l’Etat dans la recherche de la satisfaction des besoins, il a relevé que ce dernier « doit encore beaucoup faire, surtout en matière d’infrastructures de base, exploitables sur le long terme, et qui demandent des financements lourds ».
A ce besoin, s’ajoutent « les dépenses incompressibles en matière de sécurité et d’adaptation au changement climatique », a-t-il indiqué, faisant allusion à la lutte contre le terrorisme et à la nécessité de « prendre en charge la transition énergétique pour ne pas emprunter les mêmes schémas pollueurs que les pays industrialisés, conformément à l’Accord de Paris sur le climat ».
« Trois obstacles majeurs plombent les efforts de développement de l’Afrique. »
En résumé, a indiqué le chef de l’Etat sénégalais, trois obstacles majeurs plombent les efforts de développement de l’Afrique. Et de citer, Macky Sall pointe du doigt le plafonnement de l’endettement (à 70% du Produit intérieur brut -Pib- pour les pays membres de l’Uemoa), le seuil de 3% du déficit budgétaire à ne pas dépasser et le coût élevé des primes d’assurance.
Ce dernier point s’explique, selon le président Sall, par « une perception exagérée du risque d’investir en Afrique, alors même que pour nombre de pays africains, ce risque n’est guère plus élevé qu’ailleurs ». Insistant sur la rémanence de ces trois points, il a fait part de sa « constance à plaider pour une réforme urgente des règles, notamment celles de l’Ocde sur les conditions d’octroi des crédits export ».
« Il faut une correction de la perception du risque d’investissement en Afrique. »
« On ne peut pas appliquer les mêmes standards à des pays à forces et besoins inégaux », d’où, a martelé le président sénégalais « nous voulons un assouplissement des règles de plafonnement de l’endettement et du déficit budgétaire ». Il faut également, selon lui, « une correction de la perception du risque d’investissement en Afrique, pour une notation plus juste, et donc des coûts de primes d’assurance moins élevés ».
« Ce paquet de réformes » est, au final, de nature à faciliter « l’accès de nos pays aux ressources nécessaires au financement de leurs efforts de relance et d’émergence », a expliqué le chef de l’Etat non sans souligner la nécessité pour chaque pays africain de « poursuivre les réformes à l’échelle nationale ». Avec pour objectifs de « faciliter l’investissement, simplifier et élargir la base d’imposition fiscale afin d’accroitre la mobilisation des ressources internes, et soutenir la transparence budgétaire ».
Le Doing buisness et le Compact with Africa qui bénéficient du soutien de la Chancelière allemande, Angela Merkel et de son pays, agissent dans ce sens, a indiqué le chef de l’Etat avant de finir son allocution en soulignant que le Sommet « sera une réussite » s’il débouche sur « une dynamique novatrice à trois niveaux : la réforme, un nouvel état d’esprit de partenariat et de nouveaux paradigmes pour un New Deal, à défaut d’un Plan Marshal pour l’Afrique ».
Bassirou MBAYE
En effet, Macky Sall qui s’exprimait à l’occasion du sommet sur le financement des économies africaines, tenu hier en France, soutient qu’une telle réforme permettra aux économies du continent « d’accéder aux marchés de capitaux à des coûts soutenables et selon des maturités adaptées aux actifs à financer ». En revanche, a-t-il averti, une toute autre démarche rendrait « vains les efforts d’émergence » de l’Afrique.
Pour Macky Sall, l’Afrique est « à l’étape du processus de développement » et partout ses « besoins sont nombreux et urgents ». Mettant au premier chef l’Etat dans la recherche de la satisfaction des besoins, il a relevé que ce dernier « doit encore beaucoup faire, surtout en matière d’infrastructures de base, exploitables sur le long terme, et qui demandent des financements lourds ».
A ce besoin, s’ajoutent « les dépenses incompressibles en matière de sécurité et d’adaptation au changement climatique », a-t-il indiqué, faisant allusion à la lutte contre le terrorisme et à la nécessité de « prendre en charge la transition énergétique pour ne pas emprunter les mêmes schémas pollueurs que les pays industrialisés, conformément à l’Accord de Paris sur le climat ».
« Trois obstacles majeurs plombent les efforts de développement de l’Afrique. »
En résumé, a indiqué le chef de l’Etat sénégalais, trois obstacles majeurs plombent les efforts de développement de l’Afrique. Et de citer, Macky Sall pointe du doigt le plafonnement de l’endettement (à 70% du Produit intérieur brut -Pib- pour les pays membres de l’Uemoa), le seuil de 3% du déficit budgétaire à ne pas dépasser et le coût élevé des primes d’assurance.
Ce dernier point s’explique, selon le président Sall, par « une perception exagérée du risque d’investir en Afrique, alors même que pour nombre de pays africains, ce risque n’est guère plus élevé qu’ailleurs ». Insistant sur la rémanence de ces trois points, il a fait part de sa « constance à plaider pour une réforme urgente des règles, notamment celles de l’Ocde sur les conditions d’octroi des crédits export ».
« Il faut une correction de la perception du risque d’investissement en Afrique. »
« On ne peut pas appliquer les mêmes standards à des pays à forces et besoins inégaux », d’où, a martelé le président sénégalais « nous voulons un assouplissement des règles de plafonnement de l’endettement et du déficit budgétaire ». Il faut également, selon lui, « une correction de la perception du risque d’investissement en Afrique, pour une notation plus juste, et donc des coûts de primes d’assurance moins élevés ».
« Ce paquet de réformes » est, au final, de nature à faciliter « l’accès de nos pays aux ressources nécessaires au financement de leurs efforts de relance et d’émergence », a expliqué le chef de l’Etat non sans souligner la nécessité pour chaque pays africain de « poursuivre les réformes à l’échelle nationale ». Avec pour objectifs de « faciliter l’investissement, simplifier et élargir la base d’imposition fiscale afin d’accroitre la mobilisation des ressources internes, et soutenir la transparence budgétaire ».
Le Doing buisness et le Compact with Africa qui bénéficient du soutien de la Chancelière allemande, Angela Merkel et de son pays, agissent dans ce sens, a indiqué le chef de l’Etat avant de finir son allocution en soulignant que le Sommet « sera une réussite » s’il débouche sur « une dynamique novatrice à trois niveaux : la réforme, un nouvel état d’esprit de partenariat et de nouveaux paradigmes pour un New Deal, à défaut d’un Plan Marshal pour l’Afrique ».
Bassirou MBAYE