Environnement : La Banque mondiale s’engage dans la bataille du littoral

Jeudi 8 Novembre 2018

Le lancement du Programme de gestion du Littoral ouest-Africain a vu la participation de la Banque mondiale. Selon Eric Lancelot, Responsable du Secteur Développement durable, son institution intervient déjà de manière concrète dans les pays de la région, notamment au Sénégal, au travers de son projet de relèvement d’urgence et de résilience de Saint-Louis, son projet d’appui au tourisme avec la protection des plages de Saly, inauguré récemment par le Président de la République Macky Sall, et bien sûr avec la mise en place cette année du projet d’investissements pour la résilience national au Sénégal et également en Mauritanie.


Plus globalement, souligne-t-il, la Banque mondiale est déterminée à relever le défi climatique pour lequel elle consacre plus de 10 milliards de dollars par an au financement de mesures d’atténuation des émissions et d’adaptation et nous nous sommes engagés à relever à près d’un tiers, d’ici 2020, la part des financements climatiques dans notre portefeuille. Permettre d’inscrire l’élimination de l’extrême pauvreté et la prospérité partagée dans la durée passe nécessairement par la gestion de la question du changement climatique.
 
Cette stratégie se traduit concrètement dans les pays couverts par notre direction par des projets dédiés, comme le projet WACA, le Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (PROGEP) ou encore l’amélioration de la résilience de l’agriculture aux changements climatiques au Sénégal.
 
Mais également par des évaluations systématiques des impacts sur le changement climatique de l’ensemble des Projets du portfolio et des actions spécifiques d’atténuation et d’adaptation dans la plupart des Projets financés par la Banque mondiale.
 
«Vu d’ici, nous avons pu mesurer tout l’engouement suscité par le programme WACA, car il répond à un besoin concret dont nous voyons les effets partout sur la côte sénégalaise et bien au-delà dans toute l’Afrique de l’Ouest», note-t-il.
 
Selon toujours Eric Lancelot, pour améliorer notre niveau collectif de connaissances, nous sommes fiers d’annoncer un appel à innovation visant à trouver des solutions à l’érosion liée aux ports. Cet appel sera lancé en janvier prochain pour récolter les propositions sur une période de neuf mois. Il sera demandé aux entreprises de fournir des solutions d’ingénierie et d’infrastructure qui seront intégrées au portefeuille de solutions du projet WACA ResIP et des futurs projets abrités par la plateforme WACA. Les innovations et entreprises retenues seront annoncées d’ici la fin septembre 2019.
 
«L’innovation sera aussi au cœur de la plateforme grâce aux jeunes, les plus innovants d’entre nous ! Nous travaillerons avec des universités régionales et internationales pour organiser des « hackathons » et encourager la formulation d’idées originales sur la thématique de l’érosion côtière», ajoute-t-il.
 
Un autre pilier de la plateforme WACA est le financement. La résilience côtière, vous le savez, ne peut pas être obtenue sans plus de coopération. C’est pourquoi nous espérons amener d’autres partenaires à la table WACA, pour travailler ensemble à une solution durable.
«Avec les pays membres du projet ResIP,nous avons commencé à identifier des besoins d’investissement qui ne pourront pas être comblés par les fonds actuels. Nous espérons donc organiser un premier échange avec les pays et les partenaires financiers l’an prochain pour parler de ces besoins», conclut-il.
 
Pathé TOURE
 
 
Bailleurs de fonds


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