Education financière : L’OQSF travaille à la promotion de l’inclusion financière, selon son secrétaire exécutif

Lundi 23 Avril 2018

L’Observatoire de la qualité des services financiers (OQSF), conformément à la volonté des autorités sénégalaises, s’est engagé dans la promotion de l’inclusion financière, qui est un préalable à l’inclusion sociale qui est l’axe 2 du Plan Sénégal émergent (PSE), a affirmé lundi son secrétaire exécutif, Habib Ndao.


Habib Ndao, secrétaire exécutif  de l’Observatoire de la qualité des services financiers
Habib Ndao, secrétaire exécutif de l’Observatoire de la qualité des services financiers
‘’Il y avait, à un moment donné, une fragilisation de la confiance des usagers des services financiers à l’endroit des opérateurs financiers, que sont les banques, assurances, microfinance, etc. Notre rôle en tant qu’OQSF, c’est de jouer un rôle d’épicentre, de centre de gravité et d’interface entre les opérateurs des services financiers et les usagers’’, a expliqué M. Ndao.

Il s’exprimait à Saly-Portudal (Mbour, ouest) à l’ouverture d’un atelier de formation en éducation financière au profit des membres des associations consuméristes, pour mieux promouvoir l’inclusion financière et la vulgarisation des bonnes pratiques.

‘’Nous avons constaté qu’il y avait un besoin nécessaire de promouvoir l’inclusion financière et que les associations de consommateurs avaient besoin d’être capacitées pour qu’elles soient des relais auprès des populations. Ce qui explique la volonté du gouvernement du Sénégal de promouvoir l’inclusion financière nécessaire à l’inclusion sociale’’, a expliqué M. Ndao.

Selon Habib Ndao, l’OQSF est ‘’un régulateur’’, non pas au sens juridique du terme, mais ‘’un régulateur des relations commerciales’’ entre les opérateurs financiers et les usagers des services financiers, dans l’optique de ‘’clarifier’’ la relation. C'est-à-dire que les banques, les assurances et autres services financiers communiquent plus  avec les usagers sur les produits mais aussi sur les avantages qu’elles peuvent offrir aux populations.
 
686 milliards de francs CFA de créances en souffrance en 2016


‘’De l’autre côté, nous essayons de montrer à la population la nécessité de travailler avec les banques et les compagnies d’assurance. Parce que, si on regarde le marché des services financiers, les assurances sont à 140 milliards de francs CFA, les banques ont distribué plus de quatre mille milliards de francs de francs CFA de crédit au 31 décembre 2016’’, a révélé Habib Ndao.

Sur ces quatre mille milliards de francs CFA de crédit distribués par les établissements bancaires, il y a 686 milliards de francs CFA de créances en souffrance.

‘’Notre obligation en tant qu’interface entre les usagers et les opérateurs des services financiers, c’est d’abord d’informer les populations, de rétablir la confiance des populations vis-à-vis de ce secteur financier indispensable au développement économique du pays, mais en même temps, demander aux opérateurs financiers de faire des tarifications justes et de montrer tous les avantages qu’ils peuvent offrir aux populations’’, a dit M. Ndao.

Cette fragilisation est due à plusieurs facteurs, selon Habib Ndao qui soutient que les banques ne communiquent pas sur leur utilité, que les compagnies d’assurance aussi ne communiquent pas non plus sur leurs services, sur les avantages et sur la nécessité de se protéger contre des risques éventuels.

‘’Face aux sorties des associations de consommateurs mettant au goût du jour les récriminations des usagers, jouant le rôle d’interface, nous essayons de raffermir, de réguler la relation, en parlant aussi bien avec les opérateurs financiers, les usagers des services financiers à travers les relais que sont les associations consuméristes, en faisant tout pour une acceptation au crédit et pour une disponibilité du crédit sur toute l’étendue du territoire national’’, a-t-il déclaré.

Pour le président du Conseil d’orientation de l’OQSF, Mahamadou Camara, il a rappelé que le contexte actuel de globalisation des économies requiert de la part des opérateurs financiers des services plus adaptés, de meilleure qualité et à moindre coût.

‘’C’est conscient de cet impératif que l’Etat du Sénégal a créé l’OQSF, organe consultatif, chargé, entre autres missions, de veiller à la qualité des produits et services financiers offerts aux clients et usagers des banques, des compagnies d’assurances, des systèmes financiers décentralisés et de la Poste’’, a dit M. Camara.

A l’en croire, les autorités de tutelle ont, en outre, institué, au sein de l’Observatoire, un dispositif de médiation financière, mode alternatif de résolution à  l’amiable des litiges qui naissent entre les opérateurs de services financiers et leurs clients ou usagers.

‘’La pertinence et l’opportunité de la mise en place de cette institution ne sont pas à démontrer et, du reste, suscitent déjà, au-delà de nos frontières, beaucoup d’intérêts, notamment au sein des Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine ‘UEMOA’’, a-t-il poursuivi, précisant que la finalité ultime de leurs missions n’étant rien d’autre que la réduction des barrières à l’inclusion financière, à l’autonomie économique et à la capacité à développer des activités génératrices de revenus.

L’information et la concertation étant indispensables dans ce domaine, Mahamadou Camara pense qu’il y a forcément un équilibre à trouver ou à construire entre les impératifs de la protection des consommateurs et l’exigence de délivrer à ces derniers une information véridique et maitrisée sur l’étendue de leurs droits et obligations.

Serigne Makhtar Fall
 
 
 
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