Draghi veut agir vite, la chute de l'euro s'accélère

Samedi 3 Janvier 2015

L'euro, qui valait 1,25 dollar le 16 décembre, s'échange ce vendredi autour de 1,20 dollar, au plus bas depuis juin 2010. Les déclarations de Mario Draghi, qui envisage d'agir plus vite que prévu contre la déflation, expliquent ce mouvement.


Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE)
Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE)
L'euro poursuivait sa chute face au dollar vendredi, lesté par les commentaires du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi sur la préparation de mesures en réponse au risque de déflation en Europe.
L'euro est tombé ce vendredi jusqu'à 1,2005 dollar, alors qu'il valait encore 1,25 dollars le 16 décembre.

Draghi envisage de nouvelles mesures

Dans son interview au quotidien économique allemand Handelsblatt vendredi, Mario Draghi a signalé que la BCE se préparait "techniquement pour modifier début 2015 l'ampleur, le rythme et le caractère des moyens à mettre en place s'il devenait nécessaire de réagir à une trop longue période d'inflation trop faible".
L'inflation en zone euro pointait à 0,3% en novembre et pourrait passer en territoire négatif, notamment avec la chute des cours du pétrole. Mais le président de la BCE a également noté que si le risque de déflation en Europe n'était "pas exclu", celui-ci était "limité".
"Les commentaires de Mario Draghi (...) indiquent que la BCE se prépare à agir à sa réunion de janvier, car il a souligné que le risque de voir la banque centrale ne pas parvenir à remplir son mandat était plus grand qu'il y a six mois", notait Howard Archer, analyste chez IHS.

Un assouplissement quantitatif bientôt annoncé

Lee Harman, analyste chez FX Daily, pensait lui aussi qu'un programme d'assouplissement quantitatif pourrait être annoncé à la prochaine réunion du 22 janvier. Un tel programme revient à injecter des liquidités dans le système financier de la zone euro pour stimuler l'activité économique. Mais cela tend également à diluer la valeur de la monnaie unique, la rendant moins attrayante pour les investisseurs.
La BCE pourrait également acheter des obligations de pays de la zone euro en grande difficulté financière. Ces titres sont considérés comme des actifs risqués.
"Plus tôt cette semaine, l'économiste en chef de la Banque centrale européenne a noté que la BCE ne devrait pas être paralysée par les risques attenants au rachat d'obligations" de pays en difficulté, soulignait M. Harman.
Le dollar continuait de se renforcer avant plusieurs indicateurs américains, dont les dépenses de construction pour novembre et l'indice ISM d'activité dans le secteur manufacturier pour décembre.
Latribune.fr
 
 
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