Comité de Politique Monétaire : Les taux directeurs de la BCEAO restent inchangés

Jeudi 6 Mars 2014

Les membres du Comité de politique monétaire (CPM) ont décidé de maintenir inchangés les taux directeurs de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), après ‘’l’analyse de la situation économique sous-régionale marquée par une évolution modérée de l’inflation et des perspectives de croissance favorables’’.


Réunion du comité de politique monétaire au siége de la BCEAO à Dakar
Réunion du comité de politique monétaire au siége de la BCEAO à Dakar
''Le taux d’inflation en moyenne annuelle est ressorti à 1,6% en 2013 et est attendu à 1,8% en 2014'', note le communiqué final lu par le directeur de la conjoncture économique et des analyses monétaires Issa Djibo, mercredi à Dakar, au terme de la première réunion ordinaire du CPM, au titre de l’année tenue au siège de la BCEAO à Dakar.

Dans ces conditions, a souligné Issa Djibo, ‘’les perspectives d’inflation demeurent en phase avec l’objectif de stabilité des prix dans l’Union économique et monétaire ouest africain (UEMOA)''.

Sur le plan de la croissance, les dernières estimations indiquent que les performances économiques en 2013 ont été globalement plus favorables que prévu. 

Pour le CPM, ‘’les projections pour 2014 font état d’une relative accélération du rythme de croissance qui atteindrait 7% en dépit des ralentissements de l’activité économique chez les principaux pays émergents partenaires commerciaux de l’Union. 

Interrogé au terme de la réunion, le gouverneur de la BCEAO, Thiémoko Meyliet Koné, président du CPM, a expliqué également le maintien des taux directeurs par l’analyse de la conjoncture internationale et de la conjecture dans les Etats de l’UEMOA qui montre qu’il n’y avait pas de facteurs permettant de modifier les taux de base de la Banque centrale. 

‘’La croissance est bonne est même plus vigoureuse que nous ne l’avons pensé et il n’y a pas de risques particulières pouvant justifier un mouvement dans les taux. C’est pourquoi le CPM n’a pas jugé nécessaire de modifier les taux de base’’, a-t-il fait valoir.

Selon M. Koné, ''il ne faut pas mettre en relation le maintien des taux directeurs avec la possibilité de baisse des taux d’intérêt des établissements bancaires, parce que les banques ne sont pas des entreprises philanthropiques, elles font des crédits en fonction des indications et de l’impulsion donnée par la modification des taux de base de la BCEAO’’.

‘’Les banques font des crédits pour faire des bénéfices, mais il est souhaitable que les taux ne soient pas trop élevés pour permettre à une plus grande partie de la population ou des opérateurs économiques de bénéficier de ces crédits’’, a-t-il soutenu.

Pour le gouverneur de la BCEAO, ‘’il y a des activités productrices qui ont besoin de financements mis en place par le système bancaire qui doit le faire avec la rentabilité des opérations qui son financées’’.

Pour l’instant, a-t-il ajouté, ‘’les taux d’intérêt sont à la baisse par rapport à ce qui se faisait puisque la moyenne dans l’Union est autour de 7% selon les secteurs d’activité et selon la nature des crédits distribués. Ainsi au niveau des crédits de trésorerie et des crédits d’investissements, les taux sont à la baisse’’.

''Cela est la conséquence de la baisse des taux directeurs de la BCEAO intervenu en septembre 2013, parce que lorsque la Banque centrale baisse ses taux, elle baisse le coût du refinancement auquel accèdent ces banques'', selon Thiémoko Meyliet Koné.

Il a souligné que les refinancements de la Banque centrale ne sont pas les seules ressources des banques qui arrivent à collecter notamment les dépôts.
APS
Actu-Economie


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