Chantiers d’intégration sous régionale : L’Uemoa fait le bilan des ses activités

Jeudi 24 Octobre 2013

Energie, Education-Santé, Sécurité alimentaire entre autres. C’est en somme sur ces segments que les autorités de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), ont fait le point face aux professionnels des médias et de la communication ce mercredi 23 octobre dans la Capitale. Cette mise au point sur les réalisations et l’état d’avancement des projets sous-régionaux, entre dans le cadre de la 17ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa, qui se tient au Sénégal le 24 octobre.


Chantiers d’intégration sous régionale : L’Uemoa fait le bilan des ses activités
Une kyrielle de réalisations à finaliser pour la sous-région ouest-africaine. Selon Ibrahima Diémé, Commissaire chargé du Département de la Sécurité Alimentaire, de l’Agriculture, des Mines et de l’Environnement (DSAME), le développement secteur agricole est une priorité pour les autorités de l’Union. Il soutient que « l’Agriculture occupe plus des 2/3 de la population de l’Uemoa et contribue pour 1/3 au Produit Intérieur Brut (PIB) communautaire ». Cependant, « cette contribution pourrait atteindre 35 à 40%, si l’on inclut  les secteurs de l’élevage et de la pêche » a-t-il affirmé. Dans cette perspective, les Ministres ont instruit la BOAD (Banque Ouest-africaine de Développement), de procéder à la mobilisation de 100 milliards de FCFA sur trois ans, sur le marché des capitaux, en vue de permettre, par effet de levier, de dégager des financements d’un montant de 300 milliards de FCFA pour les projets agricoles. D’après M. Diémé, « ce plan vise, à l'horizon 2015, à assurer la sécurité alimentaire dans la zone ». Il s’articule sur quatre axes principaux, notamment l'amélioration de la productivité agricole, la relance des investissements agricoles, le renforcement des capacités de gestion de la sécurité alimentaire et le respect des textes communautaires relatifs à l'Union douanière et à la fiscalité indirecte. Toutefois, malgré certaines avancées, « la situation alimentaire dans l’espace Uemoa est demeurée précaire », surtout à l’issue de la campagne agricole 2011/12, « au regard des déficits de production signalés dans plusieurs pays de l’Union », renseigne Ibrahima Diémé. C’est en ce sens que « neuf axes d’intervention prioritaires, qui constitue dorénavant, le cadre de référence des interventions des Organes et Institutions de l’Union ont été établis », informe-t-il. En accord avec ces nouvelles orientations, « les engagements des Organes et Institutions de l’Union se chiffrent aujourd’hui à plus de quatre cent cinq (492) milliards de francs CFA » affirme-t-il.
Education/ santé : Labellisation du système LMD
Et lutte contre la contrefaçon des médicaments
Parlant de l’éducation dans l’Uemoa,  Seydou Sissouma, Commissaire en charge du Département du Développement Humain, mentionne que le chantier ouvert, consistait à appuyer les institutions d’enseignement supérieur à traduire dans les faits le système Licence, Master, Doctorat (LMD), adopté en 2005. Ainsi, cet appui s’est matérialisé  par une expertise en ressources humaines  et  ressources financières aux institutions d’enseignement supérieur pour accélérer la réforme LMD. A cet effet, «  une   Sensibilisation au LMD réalisée au profit de 1.200 enseignants et étudiants dans les universités de l’Uemoa », a été menée, informe M. Sissouma. En plus, « près de 530 enseignants et chercheurs ont été  formés à l’élaboration de curricula pour 176 filières de formation adaptées aux besoins », déclare-t-il. Vingt institutions ont été labellisées et ont bénéficié d’un appui de plus de 6,2 milliards de FCFA de l’UEMOA, souligne le Commissaire Sissouma.
Par ailleurs, concernant la santé et la protection sociale, l’objectif est de contribuer à lutter contre les médicaments de mauvaise qualité dans l’Union. En effet,  selon l’OMS, 35% des médicaments utilisés contre le paludisme sont contrefaits. Ainsi, l’Uemoa pour circonscrire la contrefaçon des médicaments, entend instaurer un processus d’harmonisation de la réglementation pharmaceutique à l’échelle régionale. En parallèle, liste M. Sissouma, dans le souci d’améliorer l’efficience des centres de soins spécialisés, l’Uemoa veut développer un Réseau de centres soins spécialisés  de haut niveau. L’idée est de  réduire le poids des évacuations sanitaires dans les budgets nationaux (7,5 milliards FCFA dépensés en 2009 par 6 Etats membres de l’Union), explique le Commissaire Sissouma, par la promotion de centres de soins spécialisés de haut niveau au sein de l’espace UEMOA.
Fourniture d’énergie : parvenir à une harmonisation à l’horizon 2030
L’énergie constitue un segment stratégique pour toute zone. Ainsi, l’Uemoa après avoir adopté la Politique Energétique Commune (PEC) en 2001,  s’est dotée en 2008, une stratégie de résolution de la crise énergétique dénommée IRED, fondée sur une vision ambitieuse et audacieuse. Dans les détails,  il est expliqué qu’à « l’horizon 2030, l’ensemble des citoyens de l’Union accédera à une énergie à bas prix, au sein d’un vaste marché d’échanges d’énergie électrique intégrée et harmonisée à l’échelle de l’Afrique de l’Ouest, produisant une énergie propre et s’appuyant sur un partenariat  public-privé dynamique ». Les statistiques actuelles sur le bilan énergétiques renseignent que les énergies traditionnelles représentent 80%, les hydrocarbures 15% et 5% pour l’électricité. Par ailleurs,  la moyenne des taux d’accès à l’électricité dans les pays de l’Uemoa, se chiffre à 22,3%, et  s’échelonne  à 6,2 % en milieu rural. Au regard de ces données, on mesure  l’ampleur des réalisations à faire pour le secteur énergétique et les attentes des populations au sein de l’Union.
Amy Diallo
 
 
UEMOA-CEDEAO


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