«La nouvelle publication, intitulée Global and regional trends in women’s legal protection against domestic violence and sexual harassment (Les Tendances mondiales et régionales de la protection juridique des femmes contre la violence domestique et le Harcèlement Sexuel), révèle également que près de 1,4 milliard de femmes ne sont pas protégées par la loi contre les violences économiques au sein du couple », lit-on dans un communiqué . Cette forme de violence, explique-t-on, consiste à exercer un contrôle sur la femme en limitant son accès aux ressources économiques à des fins d’intimidation ou de menace. Selon la Banque mondiale, les violences faites aux femmes revêtent des formes multiples. Elles ont des conséquences importantes et parfois dramatiques sur la santé mentale et physique des victimes. « La violence envers les femmes et les filles est une épidémie mondiale qui met en péril leur vie et qui a de lourdes conséquences non seulement sur les premières concernées, mais aussi sur leurs enfants et leur communauté. Il est indispensable de lutter contre ce fléau pour pouvoir développer le capital humain des femmes, libérer leur potentiel et accroître leur contribution à la croissance économique », souligne Quentin Wodon, économiste principal à la Banque mondiale et co-auteur de l’étude. « Alors que l’existence de lois contre les violences envers les femmes est un premier pas important pour garantir leur protection, cet arsenal juridique est encore très faible dans de nombreux pays », affirme Paula Tavares, spécialiste en droit et en questions de genre à la Banque mondiale et co-auteur de l’étude.
Mariama Diallo
Mariama Diallo