Sénégal-Union européenne : Greenpeace demande de geler l’accord de pêche

Jeudi 19 Novembre 2020

Geler l’accord de pêche signé récemment entre le Sénégal et l’Union européenne. C’est ce que recommande l’organisation Greenpeace.


« Greenpeace Afrique invite l’Etat du Sénégal à geler cet accord de pêche, à faire une évaluation transparente de l’accord précédent, à partager les informations avec les acteurs et à tenir compte de la situation des stocks, de la surcapacité de la flotte nationale et du désespoir des  pêcheurs avant de prendre une décision. La logique de marché qui motive l’Union Européenne et les mauvaises décisions des autorités sénégalaises seront lourdes de conséquences non seulement pour les Sénégalais mais aussi pour les Européens,  car leurs destins sont étroitement liés », lit-on dans un communiqué de presse de l’organisation.

Greenpeace Afrique demande à l’Etat du Sénégal et à l’Union Européenne de faire une évaluation exhaustive et transparente de l’accord précédent, de procéder à une mise à jour des données scientifiques sur les stocks de poissons et de partager ces informations avec les acteurs de la pêche pour une prise de décision conformément aux engagements pris.

Selon Greenpeace, le principe directeur de la signature d’un accord de pêche devrait être basé au moins sur deux points que sont l’état des ressources halieutiques concernées par l’accord et la capacité de la flotte nationale à exploiter ces ressources. Un accord de pêche, souligne Greenpeace,  doit être signé sur la base du surplus de production qui correspond au potentiel halieutique d’un stock que la flottille nationale n’est pas en mesure de pêcher.

Greenpeace soutient qu’un accord de pêche ne peut pas être qualifié de durable en l’absence de surplus de production. Elle ajoute que l’Ue devrait s’assurer que le gouvernement du Sénégal a bien effectué l’évaluation des stocks concernés par cet accord de pêche et qu’il y a effectivement un surplus de production dont la flotte sénégalaise n’est pas en mesure d’exploiter.

Et au-delà de ces aspects techniques, Greenpeace note que la dimension économique et sociale devrait être prise en compte d’autant plus que le secteur de la pêche traverse une crise sans précédent. C’est seulement dans ces conditions que la transparence et la protection des ressources clamées par les autorités de l’Ue et du Sénégal seraient une réalité.
Adou FAYE
 
Actu-Economie


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