Sénégal : La Covid-19 infecte les efforts de croissance économique

Mercredi 22 Juillet 2020

Les mesures d’endiguement de la Covid-19 prises l’Etat du Sénégal ont perturbé gravement la chaine de production dans un contexte de forte réduction de la demande interne et externe. Ceci engendre une révision à la baisse du taux de croissance du Produit intérieur brut (Pib) réel de 5,7 points de pourcentage par rapport à prévision de 6,8% pour 2020. Selon les « perspectives économiques » de la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), l’inflation est projetée à 2,4% en 2020, soit un relèvement de 0,7 point de pourcentage en 2019 au moment où le déficit budgétaire devrait se dégrader et se situerait à 872,7 milliards soit un 6,1% du Pib.


Sénégal : La Covid-19 infecte les efforts de croissance économique
Dans sa publication sur les perspectives économiques du Sénégal pour 2020, la Dpee relève que les mesures d’endiguement de la Covid-19 ont perturbé gravement la chaine de production dans un contexte de forte réduction de la demande interne et externe. En effet, explique-t-elle, plusieurs secteurs d’activité devraient entrer dans une période de récession si la propagation de la pandémie se prolongeait jusqu’au deuxième trimestre de 2020 au moins.

Toutefois, dit-elle, les autorités sénégalaises ont initié une série de mesures inscrites dans le programme de résilience économique et sociale (Pres) dont la mise en œuvre limiterait les effets néfastes de cette pandémie sur l’activité économique. En conséquence, le taux de croissance du Pib réel est révisé à la baisse et projeté à 1,1% en 2020, contre une prévision initiale de 6,8%, soit une réduction de 5,7 points de pourcentage.

S’agissant de l’inflation, mesurée par le déflateur du Pib, elle est projetée à 2,4% en 2020, soit un relèvement de 0,7 point de pourcentage en 2019, confie la Dpee. Selon laquelle, au titre des finances publiques, la gestion budgétaire de l’année 2020 a été engagée dans un contexte très difficile marqué par la survenue de la pandémie de la Covid-19 qui devrait perturber considérablement la programmation budgétaire initiale de 2020 en termes de mobilisation des ressources et d’exécution des dépenses.

 Par conséquent,  « le déficit budgétaire devrait se dégrader d’environ 2,9 points de pourcentage, passant de 537,4 milliards en 2019 (3,9% du PIB) à 872,7 milliards en 2020 (6,1% du Pib) ». A en croire le document, cette détérioration serait imputable aux impacts considérables de la crise sanitaire liée à la propagation de la Covid-19 sur les différents agrégats budgétaires en termes de contraction des recettes intérieures et d’accroissement des charges publiques.

Par ailleurs, la structure renseigne qu’au titre des échanges avec le reste du monde, le compte courant devrait ressortir, en 2020, en déficit de 1254,0 milliards (8,8% du Pib) contre 1087,5 milliards en 2019 (7,9% du Pib). Aussi, note-elle, l’excédent du compte de capital s’améliorerait de 49,2 milliards en s’établissant à 271,0 milliards en 2020. « Le besoin de financement traduisant la somme du solde du compte courant et de celui du compte capital, devrait être presque satisfait par l’excédent du compte financier qui se chiffrerait également à 983,0 milliards. Au total, le solde global de la balance des paiements devrait afficher un déficit de 1 milliard en 2020 », indique la Dpee.

Enfin, s’agissant de la situation monétaire en 2020, la direction fait savoir qu’elle devrait être marquée par une augmentation des avoirs extérieurs nets de 89 milliards, un accroissement des créances intérieures de 547,4 milliards et une expansion de la masse monétaire de 7,2% (+415 milliards).
Bassirou MBAY
Actu-Economie


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