Sénégal : Des employés de l’usine Twyford exigent le respect de la législation du travail en vigueur

Mardi 6 Avril 2021

Des travailleurs de l’usine Twyford, spécialisée dans la fabrication de carreaux, affiliés au Syndicat unitaire des travailleurs des industries minières et activités (SUTIMAC), dénoncent la précarité dans laquelle ils travaillent et exigent de leur direction générale, le respect de la législation du travail en vigueur au Sénégal.


’’Nous alertons l’opinion nationale et internationale de la situation humiliante et dramatique sont confrontés les employés de l’entreprise Twyford Ceramics. Cette dernière  nous pousse dans  la précarité et nous installe dans la  psychose depuis la création de cette usine en 2017’’, ont-ils déclaré ce week-end lors d’un point de presse tenu à Nguékokh (Mbour).

’’Cette entreprise multinationale à qui l’Etat du Sénégal a tout facilité pour lui permettre de promouvoir l’emploi des jeunes, continue de profiter de cette facilité d’investissement au détriment des travailleurs essentiellement des jeunes qui voient les ressources de leur pays surexploités et qui en plus y sont traités comme des esclaves des temps modernes’’, s’est indigné leur porte-parole, Abdoulaye Ndiaye, coordonnateur du collège des délégués.

Selon lui, depuis presque deux ans, la direction des ressources humaines de Twyford Ceramics, sous la conduite des employeurs chinois, continue de traiter les travailleurs dans de mauvaises conditions  ’’en dehors de toute la législation en vigueur au Sénégal’’, malgré les ’’avertissements incessants’’ de l’Inspection régionale du travail.

’’L’entreprise Twyford Ceramics ne respecte pas la durée légale de travail de 40 heures par semaine et la pause quotidienne (chaque employé travaille pendant une durée de 12 heures par jour, sans arrêt et sans pause), les normes relatives aux conditions sanitaires, sécuritaires et de protection des travailleurs avec des conditions de travail d’une extrême pénibilité : travail en position debout durant 12 heures’’, a-t-il expliqué.

A l’en croire, leur entreprise ne fournit pas des équipements de protection individuelle (EPI) adéquates et appropriés dans certains départements de l’usine où les travailleurs qui y interviennent sont exposés à des risques de graves accidents.

’’L’entreprise Twyford Ceramics ne paye pas de primes de salissures, de risque et de transport. A la place de la prime de transport, elle a opté d’assurer le transport du personnel avec un réseau qui ne couvre que partiellement les zones d’habitation des travailleurs’’, ont dénoncé les travailleurs.

’’Au moment où dans les autres entreprises on subventionne la restauration des travailleurs ici au contraire, on prend leurs primes de panier pour les remplacer avec des repas, juste pour faire bénéfice sur ces primes’’, se sont-ils offusqués.

Ils ont déploré la précarité des emplois qui, selon Mamadou Ndiaye, ne favorise pas la promotion de l’emploi des jeunes.

’’Notre direction se sert, de manière abusive, de la dérogation de la convention de l’APIX qui lui permet de renouveler des contrats à durée déterminée (CDD) durant 5 ans, en mettant fin aux contrats après seulement six mois et le remplacement par de nouveaux’’, a informé Ndiaye en présence de dirigeants de l’Union démocratique des travailleurs du Sénégal (UDTS).

’’Twyford est une entreprise génératrice de chômeurs et non créatrice d’emplois’’. Face à cette ’’situation délétère’’, le collectif des délégués du personnel n’a cessé de ménager des efforts, par l’entremise d’un dialogue social constructif, à travers de ’’multiples tentatives de dialogue et de négociations’’ initiées, en vain.
Les tentatives de joindre la direction de l’entreprise se sont heurtées au refus de cette dernière de réagir à travers la presse.
Actu-Economie


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