Selon le Dr Abdoulaye Dièye qui a présenté le rapport, la croissance du Sénégal est restée soutenue depuis 2016, en dépit du choc de la pandémie de Covid-19 qui a ramené le Pib à 1,3% en 2020 (l’un des rares taux positifs au niveau mondial à l’époque). Mais cette dynamique masque plusieurs vulnérabilités, à savoir un endettement au-dessus des normes communautaires et une faible progression du revenu par habitant, passé de 1 282 de dollars américains en 2016 à seulement 1 476 dollars américains en 2023.
Le secteur privé porte également des limites structurelles. Seules 3% des entreprises sénégalaises opèrent dans le secteur formel, même si ces dernières ont vu leur chiffre d’affaires bondir de 78,8% entre 2016 et 2022. La progression de l’emploi formel (338 125 travailleurs recensés au premier trimestre 2024) témoigne d’un dynamisme réel. Toutefois, Dr Dièye souligne que le pays recule dans l’indice de compétitivité industrielle de l’Onudi, occupant la 102ème place mondiale.
Sur le plan social, les indicateurs avancent mais trop lentement. Le taux de pauvreté ne recule que marginalement, les inégalités de revenu se résorbent timidement, et le chômage reste élevé. Le Sénégal se classe encore 122e en matière de progrès social, avec un capital humain jugé fragile par les référentiels internationaux. Malgré de nets progrès dans la nutrition, l’accès à l’eau ou à l’électricité, la couverture sociale demeure faible (19,9%).
La dimension environnementale montre, en revanche, une amélioration notable. A ce titre, le rapport note que le Sénégal progresse du 155e rang mondial en 2020 au 100e en 2024, grâce à des efforts accrus en matière de gestion des déchets, lutte contre la pollution et adaptation climatique.
Face à ces constats, le Rncs recommande d’accélérer les réformes avec notamment l’amélioration de la gouvernance, le renforcement massif du capital humain, la simplification administrative, la promotion de l’innovation, la diversification des exportations et la meilleure intégration dans les chaînes de valeur internationales.
Présidant l’ouverture de l’atelier, le secrétaire général du ministère en charge de l’économie, Mouhamadou Bamba Diop, a rappelé que ces recommandations alimenteront la Stratégie nationale de développement du secteur privé (Snds-Pi).
Parmi les priorités figurent la digitalisation accélérée, l’amélioration du climat des affaires, la formalisation des entreprises, le développement des zones économiques et la modernisation logistique et énergétique.
Pour lui, le Sénégal doit repenser en profondeur son modèle de développement. Il plaide pour un cap fondé sur la souveraineté économique, la diversification productive et un partenariat renouvelé avec le secteur privé. Il appelle ainsi l’ensemble des acteurs (administration, entreprises, société civile, universités et partenaires techniques) à une mobilisation collective pour hisser durablement la compétitivité nationale.
Bassirou MBAYE
Le secteur privé porte également des limites structurelles. Seules 3% des entreprises sénégalaises opèrent dans le secteur formel, même si ces dernières ont vu leur chiffre d’affaires bondir de 78,8% entre 2016 et 2022. La progression de l’emploi formel (338 125 travailleurs recensés au premier trimestre 2024) témoigne d’un dynamisme réel. Toutefois, Dr Dièye souligne que le pays recule dans l’indice de compétitivité industrielle de l’Onudi, occupant la 102ème place mondiale.
Sur le plan social, les indicateurs avancent mais trop lentement. Le taux de pauvreté ne recule que marginalement, les inégalités de revenu se résorbent timidement, et le chômage reste élevé. Le Sénégal se classe encore 122e en matière de progrès social, avec un capital humain jugé fragile par les référentiels internationaux. Malgré de nets progrès dans la nutrition, l’accès à l’eau ou à l’électricité, la couverture sociale demeure faible (19,9%).
La dimension environnementale montre, en revanche, une amélioration notable. A ce titre, le rapport note que le Sénégal progresse du 155e rang mondial en 2020 au 100e en 2024, grâce à des efforts accrus en matière de gestion des déchets, lutte contre la pollution et adaptation climatique.
Face à ces constats, le Rncs recommande d’accélérer les réformes avec notamment l’amélioration de la gouvernance, le renforcement massif du capital humain, la simplification administrative, la promotion de l’innovation, la diversification des exportations et la meilleure intégration dans les chaînes de valeur internationales.
Présidant l’ouverture de l’atelier, le secrétaire général du ministère en charge de l’économie, Mouhamadou Bamba Diop, a rappelé que ces recommandations alimenteront la Stratégie nationale de développement du secteur privé (Snds-Pi).
Parmi les priorités figurent la digitalisation accélérée, l’amélioration du climat des affaires, la formalisation des entreprises, le développement des zones économiques et la modernisation logistique et énergétique.
Pour lui, le Sénégal doit repenser en profondeur son modèle de développement. Il plaide pour un cap fondé sur la souveraineté économique, la diversification productive et un partenariat renouvelé avec le secteur privé. Il appelle ainsi l’ensemble des acteurs (administration, entreprises, société civile, universités et partenaires techniques) à une mobilisation collective pour hisser durablement la compétitivité nationale.
Bassirou MBAYE


chroniques

