Mbour : les activités économiques subissent de plein fouet les mesures prises pour faire face au COVID-19

Mardi 31 Mars 2020

Dans la commune de Mbour, tout comme dans beaucoup d’autres localités de la Petite-Côte, et même au-delà, les activités économiques et commerciales réglementées subissent de plein fouet les différentes mesures prises aussi bien au niveau central qu’au niveau déconcentré, pour freiner la propagation du coronavirus, communément appelé COVID-19, qui sévit un peu partout dans le monde.


Même si le préfet, Mor Talla Tine, a rendu public, ce mardi, un arrêté préfectoral modifiant l’arrêté n°20-073/DMB/P du 25 mars 2020 portant réglementation de l’activité de commerce dans les marchés et supermarchés du département de Mbour, les activités économiques et commerciales ont été lourdement impactées, parce qu’avec cet arrêté, ces marchés et supermarchés ne devaient ouvrir que les lundis, mercredis et vendredis, de 6 heures à 18 heures.
 
Cette décision qui entre dans le cadre de l’application de la loi n°69-29 du 29 avril 1969, relative à l’état-d ’urgence et l’état de siège, avait fini de ralentir l’activité économique et commerciale dans les zones concernées.
 

Après cette décision préfectorale entrant dans le cadre de l’application de la loi n°69-29 du 29 avril 1969, relative à l’état-d ‘urgence et l’état de siège, c’était au tour du maire de la commune de Mbour, El Hadji Fallou Sylla, de décider de revoir le dispositif du transport urbain sur le territoire communal de Mbour.
 
‘’Maintenant, dans ce contexte de COVID-19, les taxis qui, en temps normal, transportait quatre personnes et le conducteur, ne doit plus embarquer plus de trois clients, le chauffeur et deux clients, un devant, un autre derrière’’, a déclaré l’élu local.
 
Pour ce qui concerne les marchés, le maire informe que, désormais, à l’instar de l’arrêté préfectoral sur les quais de pêche et autres sites de transformation, ils ne vont être ouverts que les lundis, mercredis et vendredis, les autres jours étant réservés au nettoiement et à la désinfection de ces lieux de commerce.
 
‘’Dans une situation spéciale, il faut prendre des mesures spéciales et c’est ce qui est normal ! C’est une décision très dure pour la population, mais la santé vaut mieux que toute autre chose dans ce monde’’, a affirmé El Hadji Fallou Sylla*.
 
Sa décision de fermer le marché central tous les jours, sauf les lundis, mercredis et vendredis, a pris effet, ce jeudi, puisque tout est aux arrêts au marché et ses environs. L’activité économique très intense est paralysée au centre-ville, notamment dans le quartier Escale.
 
Par rapport aux enfants mendiants tels que les talibés dont le confinement s’impose de plus en plus, le maire de Mbour signale qu’en cette période de couvre-feu, tout talibé qui serait arrêté, sera contraint de les emmener jusque chez son maitre-coranique qui, en lieu et place du talibé, sera traduit devant les structures compétentes.
 
Des mesures d’accompagnement suivront pour appuyer les daara (écoles coraniques) en denrées alimentaires mais aussi en produits d’hygiène, a promis M. Sylla qui soutient que les lieux publics aussi commencent à être dotés de produits d’hygiène.
 
‘’Pour les boulangeries, à cause du couvre-feu, elles peuvent commencer à fonctionner de 20 heures à 6 heures du matin. Et nous invitons les employés de ces boulangeries à passer la nuit dans leurs lieux de travail, si possible’’, a indiqué l’édile de Mbour qui précise que cette même indication concerne aussi les officines pharmaceutiques.
 
Les activités sportives, les rassemblements au niveau des plages et autres lieux publics et le transport du pain sont aussi interdits, rappelle le maire.
 
La décision de suspendre les liaisons aériennes entre le Sénégal et le reste du monde sonne aussi comme un couperet pour le secteur touristique déjà mal en point à cause de facteurs, malgré les efforts du président de la République, Macky Sall qui a fini de mettre en place une stratégie de relance de l’activité touristique, avec, entre autres, la mise en place d’un crédit hôtelier.
 
Au niveau de la station balnéaire de Saly-Portudal, la fermeture des dessertes aériennes vient presque porter l’estocade aux acteurs comme l’a récemment regretté Ibrahima Sarr, secrétaire permanent du comité de station, par ailleurs directeur général des hôtels ‘’Les Filaos’’ et Saly-Hôtel’’.
 
‘’On est dans la déche ! La décision va impacter tout le monde ici ! avait récemment lancé, avant de renseigner les principales sources pourvoyeuses de visiteurs sont désormais asséchées, parce que depuis quelques temps, les réservations pour les séminaires internationaux qui constituent la plus grande partie des rentrées d’argent ont été annulées.
 
Ibrahima Sarr d’ajouter que le secteur touristique est en ‘’pleine crise actuellement’’. Une situation à laquelle il pense qu’il leur sera difficile de se relever, à moins que le COVID-19 ne marque le pas. Ce qui n’est pas actuellement le cas, vu la tendance observée dans la propagation de la pandémie qui touche de plus en plus de personnes et de pays.
 
Serigne Makhtar Fall 


 
Actu-Economie



1.Posté par badou ndao le 29/04/2020 16:33 (depuis mobile)
La décision du préfet de Mbour d'enrôler un programme qui sied avec l'heure très grave que nous vivons avec le " covid 19 communement APPELE coronavirus les contacts communautaires augmentent de jour en jour risque de nous mener dans une situation i

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